Comment la presse française a fondu face à Google. Acharnement de l’administration fiscale contre Acrimed (communiqué) Les Français peuvent être rassurés.
L’administration fiscale traque impitoyablement et prioritairement les avantages fiscaux exorbitants et indus, les « niches fiscales » les plus scandaleuses, les fraudeurs du fisc les plus fortunés, contraints d’ « exiler » leurs magots et parfois même de les abandonner à des paradis fiscaux. La preuve : le Ministère des finances vient de faire appel de la décision du tribunal administratif de Montreuil annulant les décisions qui privaient Acrimed du droit de délivrer des reçus permettant à celles et ceux qui nous soutiennent d’obtenir une réduction de leurs impôts sur les dons effectués en faveur de notre association. Sous quels prétextes ? Résumons. Le droit français permet aux associations d’intérêt général ayant un caractère éducatif ou culturel de faire bénéficier leurs donateurs d’une telle réduction. Qu’on ne se méprenne pas : nous sommes déterminés à apporter notre contribution à la réduction de la dette publique.
Acrimed Annexes 1. 2. 2. 1. Mediapart, le fisc et les « salauds » Avec une méchanceté vorace, une partie des médias fait semblant de découvrir le conflit engagé par le fisc, sur ordre de Bercy, contre Mediapart en décembre 2013.
Il a suffi que nous révélions les montants – 4,2 millions – qui nous sont indûment réclamés et que nous contestons fermement pour que se déchaîne une campagne bien peu confraternelle. « Ces cahiers auront contre eux tous les salauds de tous les partis » : jeudi soir 25 septembre, Joseph Confavreux rappelait à François Maspero, le premier invité de notre Live de rentrée (c’est à revoir ici), cette citation de Charles Péguy qu’il avait mise en exergue des premiers « Cahiers libres » publiés à son enseigne d’éditeur dont nous avons repris, en logo, le crieur de journaux (lire ici et là). Après avoir acquiescé d’un sourire, Maspero confiait qu’il ne s’était pas fait que des amis dans le monde de l’édition par son attitude intransigeante, ajoutant que le métier y était peut-être plus estimable que la profession qui le pratiquait. Aides à la presse : le poids des euros, le choc des critères, par Serge Halimi (Le Monde diplomatique, novembre 2014) Fin 2013, les chiffres publiés par le ministère de la culture et de la communication ont signalé que le magazine Closer avait, l’année précédente, reçu une aide publique trois fois supérieure à celle du Monde diplomatique (1).
La publication qui se consacre aux potins sur les célébrités se hissait ainsi au 91e rang des titres aidés par le contribuable, tandis que ce mensuel n’accédait alors qu’à la 178e place. L’injustice parut sans doute insoutenable puisque l’année suivante, tandis que Closer progressait de trois places… Le Monde diplomatique disparut du classement (2). D’autres modifications étaient intervenues entre-temps. Avec 16,2 millions d’euros de subsides divers, Le Figaro raflait d’une très courte tête au Monde la médaille d’or des publications assistées par ce que, dans d’autres circonstances, les libéraux appellent la « mamma étatique ». Aides à la presse : les chiffres 2013 / Communiqués de presse / Presse. Le 29 avril 2014, le ministère de la Culture et de la Communication, poursuivant son action de transparence engagée l’an passé, rend public le montant des aides accordées en 2013 à la presse.
Un tableau indique l’intégralité des bénéficiaires, pour chaque dispositif d’aide directe. En outre, pour les 200 titres de presses les plus aidés, est publié comme l’an dernier l'aide reçue et le nombre d'exemplaires diffusés dans l'année. Cette publication désormais régulière intervient conformément à l’engagement pris par la ministre de la Culture et de la Communication. Aurélie Filippetti avait en effet insisté, en présentant la réforme des aides à la presse en juillet 2013, sur la conditionnalité des aides, qui doit s’appuyer sur une plus grande transparence et une meilleure information de tous les citoyens. Le Monde diplomatique disparaît…
Aides à la presse, un scandale qui dure, par Sébastien Fontenelle (Le Monde diplomatique, novembre 2014) Fustiger la dépense publique en exhortant à la réduire est devenu une discipline journalistique à part entière dans la presse française.
Certains s’illustrent par l’excellence de leurs performances en la matière : on pense ici à Franz-Olivier Giesbert, qui reste rarement plus de deux semaines sans proclamer, dans l’hebdomadaire Le Point, que « la France doit cesser de dépenser plus qu’elle ne produit. Autrement dit, faire maigre (1) ». Le propriétaire du Figaro, le sénateur (Union pour un mouvement populaire) et avionneur Serge Dassault, réclame lui aussi régulièrement qu’« on supprime toutes les aides », car « il ne faut pas que l’Etat aille donner de l’argent » (2) — sauf naturellement quand la puissance publique débloque 1 milliard d’euros pour moderniser l’avion de chasse produit par l’industriel, comme en janvier dernier… Mais il arrive que les mêmes professionnels se montrent moins empressés de porter partout la bonne parole des magistrats de la Cour des comptes.