Attentats en direct - Après l’attentat de Christchurch, Facebook, YouTube et Twitter accusés de mal modérer les discours haineux. Vingt-neuf minutes. C’est le temps qu’il a fallu, vendredi 15 mars, avant qu’un utilisateur de Facebook n’appuie sur le bouton « Signaler » de la vidéo du terroriste d’extrême droite australien Brenton Tarrant. Ce dernier avait décidé de diffuser, en direct, sur le réseau social, grâce à une caméra connectée, l’attaque qu’il a menée contre deux mosquées de Christchurch, en Nouvelle-Zélande, et au cours de laquelle il a tué cinquante personnes. Quelques jours plus tard, la société fondée par Mark Zuckerberg a donné les chiffres du nombre de visionnage de cette vidéo ; elle a été vue « 200 fois pendant sa diffusion en direct », et près de 4 000 fois au total, avant sa suppression.
Le réseau social note que personne ne l’a « signalée » avant la fin du direct du massacre, qui a duré dix-sept minutes en tout. Les faits sont là : Facebook est une plate-forme où un terroriste peut diffuser le meurtre en direct de cinquante personnes pendant dix-sept minutes, sans en être empêché. Attentat du #Thalys : Twitter avait les informations 1 heure avant les médias. Hier, nous sommes passés tout près d’un véritable carnage dans un Thalys.
Cette situation de crise est pour moi intéressante par de multiples aspects (crise, communication, terrorisme, médias, France et Belgique). Il n’en fallait donc pas plus pour que j’en fasse une analyse via Visibrain Focus TM. I. Le récit Aussi incroyable que cela puisse paraître, le premier tweet de l’attentat du Thalys provient d’un utilisateur qui se plaignait « d’être à l’arrêt » et du service fourni par Thalys.
J’ai gommé son username car la personne souhaite manifestement garder son anonymat. Le deuxième tweet nous vient d’Allemagne de la part de quelqu’un qui est alerté par un de ses amis au téléphone : Il nous fournit également les premières photos qui circuleront parmi toutes les rédactions : En réalité, de lui proviendront toutes les informations qui circuleront dans la presse par la suite. Photo d'Aylan Kurdi : "Libération" et la photographe s'expliquent. Le temps réel, Twitter et l'affaire DSK (article)
Ou comment nous, accros du web, avons assisté à l’explosion de l’affaire DSK sur Twitter.
1. Chanceuses les rédactions qui ont des Twittos : "Pour les rédactions papier, dont les titres sont déjà sous presse, c’est a priori plié. Sauf pour les groupes qui comptent dans leurs rangs des accros de Twitter, comme chez Lagardère Active en la personne de Laurent Guimier. Ce dernier, DG de Newsweb, a en effet transmis l’information à Olivier Jay, directeur de la rédaction du JDD vers 1h30 du matin. Du coup, seul Le JDD réussit in extremis à sortir son épingle du jeu sur le papier" 2. Trop vite pour les rédactions traditionnelles : "Dans la journée de jeudi, on apprend que Canal Plus interdit à ses journalistes de tweeter. Motif ? Ils doivent réserver leurs infos à leurs rédactions. Cet argument se tient… si tout le monde respecte la règle. Et ce n’est pas le cas. Sur le réseau social, cette nouvelle fait rire ou consterne (ou les deux)." – nicolasfaget
Retour en trois actes sur une semaine de frénésie par Romain Brami et Fabrice Pelosi Acte I : la nuit va être longue Ça a commencé comme un bruit, un murmure venu de loin, dont on se demande même s'il mérite notre attention.
Le tweet d'un gars dont nous n'avions jamais entendu parler. On adore Twitter mais on en connaît aussi les limites. Puis quelques heures plus tard, c'est le New York Post, quotidien U.S. à la ligne éditoriale assez contestable, et propriété du magnat des médias Rupert Murdoch, qui annonce l'info en Une Retrouvez cette Une et tout un diaporama sur Slate.fr Strauss-Khan […] arrested in alleged sodomy of hotel maid". Tout de suite, les réseaux sociaux s'emballent, mais la prudence est de mise.
Quelques minutes plus tard, c'est le New York Times qui confirme. " Très vite les médias français reprennent l’info. La boucle de l'infotainement 2.0 de 4chan à RadioFrance (LeMoov) En matière de culture Internet légèrement déviante, 4chan se pose en tête de proue d'un navire qui charrie bien du monde.
Repère des pires sales gosses et en même temps des geeks les plus ingénieux et drôles au monde, 4chan est à l'origine d'un paquet de monuments de la Web culture. Tellement en fait que c'est une flemme absolue d'esquisser ne serait-ce que l'idée de commencer à en dresser la liste. Parmi les choses qui font la marque de fabrique des 4chaners – et notamment les types de /B/, le sous-forum qu'on ne linkera pas ici parce qu'on est sur le site d'une radio nationale quand même, mais allez-y par vous-mêmes, on vous en prie –, il y a cet amour inconditionnel pour les mauvaises blagues, les opérations commandos et surtout une passion unique, celle du : Wesh les potes, et si on se foutait de la gueule de tout le monde aujourd'hui en inventant une tendance qui n'existe pas ?