La classe inversée comme approche pédagogique en enseignement supérieur : état des connaissances scientifiques et recommandations. 1Le contexte de l’enseignement supérieur est en profonde mutation.
De nombreuses pressions émergent de différentes sphères de la société pour que cet ordre d’enseignement réponde au mieux à ses besoins. De la sphère du monde du travail, mentionnons la pression des organismes d’agrément et des ordres professionnels qui cherchent de plus en plus à orienter et contrôler le contenu et les modalités pédagogiques des programmes universitaires (Pelletier, 2009). Dans les disciplines professionnelles, mais pas uniquement, on dénote un désir accru de mettre en place une approche par compétences faisant une large place à l’apprentissage concernant le monde du travail (work-based learning) et aux compétences dites transversales (ou soft skills) telles la communication, le travail en équipe ou la pensée critique (Billett, 2009).
Certains auteurs parlent d’une « vocationalisation » de l’enseignement supérieur (Maclean, 2010) en référence à la formation professionnelle (vocational education). 4.1. La valeur de la classe inversée. La perspective pour les pédagogues d’inverser la classe semble en attirer plus d’un.
Quelques jeunes enseignants en stage au secondaire sont tentés d’expérimenter cette formule, séduisante à plusieurs points de vue. Au premier regard, la popularité d’une telle approche pédagogique n’en fait pas nécessairement une approche efficace d’apprentissage, efficacité qui reste d’ailleurs à prouver. Acquérir des connaissances dans un environnement propice à l’apprentissage et à partir d’un investissement cognitif suffisant de l’apprenant demeure l‘objectif principal de l’activité pédagogique.
Sans un certain contrôle de l’enseignant, la possibilité que l’élève apprenne de façon efficace est faible, et penser que ce contrôle puisse s’exercer totalement à distance relève de l’utopie. Lorsque le site TED[i] a publié la vidéo de Salman Khan en mars 2011, personne ne s’attendait à une telle viralité du concept d’inversion en éducation : plus de 4 millions de vues et traduit en 43 langues. The Classroom Is Dead — Bright. The Classroom Is Dead What if everything about the future of school was the opposite of school?
We invited Eli Horowitz and Scott Teplin to consider the school of 2050. Now more than ever, we must be vigilant in our defense of our children’s future. Back in 2016, we spoke of “disruption” — disrupting entertainment, disrupting field hockey, disrupting smoothies, and, of course, disrupting education. That was a wonderful time. The answer: Welcome to the era of destruction — tearing down the outdated institutions, and then occupying their nonstructured absence. For generations, thinkers have attempted to reimagine the classroom, to improve the classroom, and, of course, to disrupt the classroom, and where has all that gotten us? Point is, the classroom is a dead end. True learning happens when we least expect it, when we aren’t even attempting it. If this doesn’t sound like school, my answer is: Exactly. Even an ordinary swing set is a living lesson in momentum and fulcrums and whatever.
Classe Inversée - Libérons l'éducation. Les leurres de la classe inversée. Au dire de certains, la classe inversée constituerait une révolution pédagogique.
Elle ferait renaître la motivation d’élèves s’ennuyant dans la classe « traditionnelle », permettrait une différenciation favorable à une meilleure réussite des élèves en difficulté, tout en offrant à tous d’être « acteurs de leurs apprentissages et producteurs de leur savoirs ». Forcer le trait pour construire l’opposition radicale des modèles. La description de l’activité pédagogique « traditionnelle » sur les sites promoteurs de la pédagogie inversée repose sur une analyse quelque peu simplificatrice.
Il faut tout de même rappeler que la question de l’appropriation des savoirs par d’autres modalités que celles d’un monologue professoral ne constitue pas une préoccupation nouvelle. Catégoriser l’activité scolaire habituelle de manière binaire entre un temps de transmission (la classe) et un temps d’appropriation (les devoirs à la maison) procède de la même volonté de caricature outrancière. La classe inversée peut-elle changer l’école ? La pédagogie inversée : une pédagogie archaïque, par Alain Beitone et Margaux Osenda.
Julien Vignikin - Croix I (2010) - toile marouflée sur bois, 100x100 Introduction Nous avons un point d’accord au moins avec les thuriféraires de la pédagogie inversée : cette « innovation pédagogique » rencontre un succès fulgurant.
On connait la trajectoire habituelle des dites « innovations » : elles partent des Etats-Unis, passent ensuite par le Québec, puis de là en Belgique et enfin en France (avec parfois une étape Suisse). Selon les cas étudiés cette migration géographique et linguistique demande plus ou moins de temps. S’agissant de la « pédagogie inversée » elle a été très rapide. Mais deux questions ne sont pratiquement jamais posées : 1/ Qu’est-ce qui est enseigné aux élèves ? 2/ Cette méthode d’enseignement est-elle efficace ? On ne peut qu’être frappé par le fait qu’il existe très peu de travaux tentant de répondre à ces questions (Bissonnette et Gauthier, 2012).
Dans ce texte nous avons deux objectifs. I. I.1.