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Les témoignages et exemples

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Don McCullin, Visa d’or d’honneur. Invité de cette 25ème édition du festival de photojournalisme, Don McCullin est unanimement considéré par tous les photojournalistes comme le plus grand photographe de guerre vivant.

Don McCullin, Visa d’or d’honneur

Il a été récompensé par le Visa d’or d’honneur créé cette année. Son exposition est à voir à l’Eglise des Dominicains jusqu’au 15 septembre. Il est arrivé à Perpignan le mardi 3 septembre après un long voyage depuis le Somerset, au sud-ouest de l’Angleterre où il réside. Un voyage long et fatiguant pour cet homme de 78 ans qui n’a pourtant pas hésité à repartir en guerre, en Syrie, l’an passé. « Une grande bêtise car je ne peux plus courir assez vite avec un gilet pare-balles » a-t-il déclaré. « L’impossible paix » de Don McCullin « Mais n’être que témoin, c’est encore une fuite. » Gilles Caron Il y a des photographes qui réussissent à imprimer dans nos cerveaux une, deux, trois images qui vont nous hanter toutes nos vies.

Nous avons tous en mémoire de belles photographies qu’on accroche volontiers au mur. Photographie : Don McCullin, hanté par les images. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Claire Guillot (Batcombe (Grande-Bretagne), envoyée spéciale) La paix, le photographe de guerre Don McCullin semble l'avoir trouvée dans son village brumeux du Somerset.

Photographie : Don McCullin, hanté par les images

Petits murs de pierre, collines verdoyantes, verger – "Je n'ai pas le temps de cueillir toutes les pommes". Il y a quelques années, il a acheté les champs devant sa maison pour que la pression immobilière ne vienne pas lui gâcher la vue. Le photographe, qui a suivi tous les conflits marquants de l'après-guerre, expose ses images dans une rétrospective au festival de photojournalisme de Perpignan (jusqu'au 30 septembre), après les avoir réunies dans un livre (éd. La presse à la une. « Le photoreportage, auquel la télévision a enlevé sa prééminence informative, n'a plus le monopole de la révélation visuelle comme après-guerre.

La presse à la une

Il lui faut mettre les bouchées doubles pour rattraper sa concurrente. Ce qu'il fera en épousant sa fonction – le témoignage à vif – et sa dynamique – la recherche du choc maximal. Syrie : Un photographe de guerre raconte ce métier à risques. Photoreporter.

Syrie : Un photographe de guerre raconte ce métier à risques

C'est la profession que Corentin Fohlen, 30 ans, a choisi d'épouser il y a sept ans maintenant. « J'ai commencé par couvrir des manifestations et des événements politiques en France. Et petit à petit, je suis parti à l'étranger. » Lui ne se dit pas photographe de guerre. Il trouve plus juste de dire qu'il se rend « là où l'Histoire se fait ». L'Humanité en Guerre : Benoît Schaeffer, photojournaliste (10) Rencontre avec Bruno Stevens, photojournaliste. Pourquoi les photos de la guerre en Syrie n'en ont pas changé le cours. Parfois, les mots ont le pouvoir d’impulser un changement.

Pourquoi les photos de la guerre en Syrie n'en ont pas changé le cours

Certains livres, discours ou articles l'ont démontré. Les images ont-elles également ce potentiel? L’une ou plusieurs d’entre elles pourraient-elle changer le cours de la guerre en Syrie, qui dure depuis le 15 mars 2011? «La photographie a toujours largement influencé l’opinion publique et parfois même certains gouvernements», affirme Aidan Sullivan, vice-président de Getty Images à Londres. Immédiatement, on pense à l'incontournable photographie d'une petite fille fuyant un bombardement au napalm, prise le 8 juin 1972 par Nick Ut pendant la guerre du Vietnam, qui en quelques jours fit la une des journaux du monde entier et suscita l’indignation de nombreux citoyens. On revient toujours à cet exemple.

Un conflit difficile à documenter... Les photographies de la guerre en Syrie, elles, ne montrent rien de «nouveau»: elles nous disent «que les régimes autoritaires et brutaux sont effectivement autoritaires et brutaux». « J’ai honte de cette réputation de photographe de guerre » Autour de la table, cinq géants de la photo de guerre.

« J’ai honte de cette réputation de photographe de guerre »

John G. Morris, David Douglas Duncan, Don McCullin, Patrick Chauvel et Yuri Kozyrev se sont rencontrés, jeudi au palais des congrès de Perpignan. Une conférence organisée par Visa pour l’image et qui dresse un constat simple pour leur profession : « Rien n’a changé ». Sur le front, ils ont fait leurs preuves. Depuis soixante-dix ans, ces cinq pros du photojournalisme ont couvert les plus grands conflits mondiaux, de la Seconde Guerre mondiale à la Syrie en passant par le Vietnam. Le débat des photographes de guerre, jeudi à Perpignan (Jérémie Lorand) Réunis jeudi au palais des congrès, ils ont tenté de mettre des mots sur ce qu’ils ont photographié pendant des années. Face aux questions de Rémy Ourdan, directeur adjoint de la rédaction du Monde, l’exercice s’est plus souvent apparenté à un échange de compliments qu’à une profonde analyse de la profession. Don McCullin espérait à ses débuts, combattre l’injustice.

Pour Patrick Chauvel :