Le numérique rend le formateur plus indispensable que jamais ! - Former Demain - le blog de David Masson. Tout le monde écrit sur le numérique en formation et de nombreuses projections se font, voir de "nouveaux modèles pédagogiques" apparaissent...
SAMR, ASPID... A travers de nombreux produits ou dispositifs pédagogiques, une vague de nouveautés semble poindre avec l'arrivée du digital : MOOC, SPOC, Blended, Multimodalité, E-learning, Serious Games, Rapid Learning, etc. Tout porte à croire qu'une révolution s'opère remettant en cause la posture du formateur, de l'apprenant, du savoir, etc, etc, etc. Et pourtant ... Le numérique, ça change quoi ? L'accès à des savoirs illimités, en permanence et non-académiques : indéniablement, le développement d'Internet et la facilité à fabriquer blogs et sites Internet a créé des multitudes de sources de connaissances, parfois institutionnelles ou académiques, souvent en dehors des réseaux habituels avec leurs lots de surprises (bonnes ou mauvaises).
Qu'elle est la juste place du formateur dans cet environnement ? L’impact de l’usage des technologies numériques sur les apprentissages des élèves : qu’en dit la science ? Par Jean Heutte Comme il n’existe pas de déterminisme pédagogique des technologies numériques, la maîtrise réfléchie de leur usage, selon les attendus du C2i n°2 « enseignant », ne peut se concevoir sans des dispositifs d’accompagnement et de formation de l’ensemble des acteurs (1) s’appuyant sur des compétences et des connaissances éprouvées, mêlant astucieusement des exemples de pratiques pédagogiques éclairées par les avancées de la recherche scientifique concernant l’apport du numérique dans les actes d’enseignement/apprentissage.
L’idée que l’apprentissage serait facilité par le numérique est souvent admise comme une évidence. Pourtant, même au niveau international, il existe très peu d'études scientifiques rigoureuses concernant l'impact du numérique sur les apprentissages scolaires. Les principaux résultats remarquables de l’étude Les élèves habitués à l'usage du numérique en classe comprennent plus vite et mieux ce qu’ils lisent. Allegro moderato Jean Heutte. Enfants et écrans : psychologie et cognition. L’Académie des sciences vient de publier un rapport (.pdf) sur la relation des enfants aux écrans (disponible également sous la forme de livre aux éditions Le Pommier), un rapport qui tord le cou à nombre d’idées reçues sur le sujet et fait le point sur les connaissances scientifiques, éducatives et neurobiologiques.
Comme le précisait Jean-François Bach, secrétaire perpétuel de l’Académie des Sciences lors de la présentation publique du rapport, l’Académie a souhaité éclaircir les bases scientifiques de nos usages excessifs des écrans (voir les vidéos des présentations). Un rapport qui a voulu insister pas seulement sur les effets délétères des écrans – des effets qui existent, qui influent par exemple sur le temps de sommeil, l’attention, mais de manière plus rare qu’on a tendance à le penser – mais surtout sur les effets positifs de notre exposition aux écrans et notamment de l’exposition des plus jeunes aux écrans.
Les médias sociaux à l’école : un atout pour l’éducation. Les médias sociaux s’implantent en éducation.
Ce dossier propose des pistes concrètes pour développer l’esprit critique des jeunes (et des moins jeunes!) Dans leur utilisation. Un dossier conjoint École branchée et Carrefour éducation Les médias sociaux occupent aujourd’hui une place prépondérante dans le quotidien de chacun. Par exemple, selon l’infographie « 115 faits surprenants sur les réseaux sociaux », 92 % des ados disent aller tous les jours sur les réseaux sociaux et 71 % d’entre eux utilisent plusieurs réseaux sociaux. Élèves et enseignants n’y échappent pas, et on s’en passe parfois difficilement. Les plateformes d’interaction sociale présentent plusieurs dangers, dont la désinformation, mais aussi plusieurs avantages lorsqu’elles sont utilisées adéquatement.
Les adolescents sur Internet : expériences relationnelles et espace d’initiation. 1 D’après Houssonloge, « près de 80 % des 6/17 et près de 100 %, 96 % des 15-17 ans naviguent sur le (...) 1Les usages spécifiques d’internet et du Web 2.0 par les adolescents interrogent sur l’évolution des pratiques d’accès à l’information des futurs citoyens dans le contexte d’un espace public diffracté, mosaïque (Bastien et Neveu : 1999 ; Dahlberg : 2001), et dont le déficit d’unité est indéniablement corrélé à la montée en puissance des technologie relationnelles.
Ces dernières contribuent en effet, dans leur usage courant, à fragmenter des audiences et à générer davantage des communautés circonstancielles que de véritables publics délibératifs. 2Dans un microcosme juvénile marqué par une quête d’affirmation identitaire, la violence symbolique et les jeux de positionnement hiérarchique (la recherche de popularité) demeurent omniprésents, notamment entre 12 et 15 ans (Escofet : 2012).