Russie : près de deux cents personnes arrêtées lors d’un forum réunissant des figures politiques d’opposition. C’est une nouvelle étape dans la campagne qui vise l’opposition en Russie à l’approche des législatives de septembre.
La police russe a interrompu, samedi 13 mars, un forum auquel participaient plusieurs formations d’opposition à Moscou. Tous les intervenants, dont des figures politiques russes, ont été arrêtés, selon Démocrates unis, l’organisateur de cette réunion. « Voilà comment sont détenus tous les participants au Forum des députés indépendants », a dénoncé l’organisation non gouvernementale (ONG) sur le réseau Telegram, postant une vidéo des opposants évacués dans des cars de police. Sur les réseaux sociaux et dans les médias russes, les images montraient plusieurs dizaines de fourgons de police garés dans la neige devant l’hôtel, tandis que les forces de l’ordre investissaient le bâtiment. Article réservé à nos abonnés Lire aussi Le « ralentissement » de Twitter, coup de semonce de Moscou contre les réseaux sociaux étrangers.
Tyrannie et paranoïa. France Culture - De 1932 à 1974, le Portugal est soumis à... Venesol - Voici la dernière image où l'on voit Carolina... Venesol - Voici la dernière image où l'on voit Carolina... « Un massacre au goutte-à-goutte » : des milliers d’exécutions extrajudiciaires au Venezuela. Le chiffre est tiré des registres officiels: près de 18 000 Vénézuéliens ont été assassinés par la force publique depuis 2016.
Dix-huit mille. « Un massacre au goutte-à-goutte », résume Keymer Avila, professeur de criminologie à l’Université centrale du Venezuela, à Caracas. « Une guerre contre le peuple », soupire Maria C., dont le fils a été tué par la police. Dans un pays ou mafias et forces de l’ordre sont trop souvent de mèche, la militarisation de la politique sécuritaire a tourné au cauchemar. Dans les statistiques, les victimes de la force publique apparaissent sous la rubrique « résistance à l’autorité ».
Mais les organisations des droits de l’homme, ONU comprise, ont pu établir qu’il s’agit dans l’immense majorité des cas d’exécutions extrajudiciaires. Les victimes sont tuées désarmées. Lire aussi L’ONU lance une enquête sur les violations des droits humains au Venezuela. Prison à vie pour un chercheur britannique aux Emirats arabes unis. En Syrie, la bureaucratie de la torture met ses registres à jour. Un policier russe aux Pussy Riot : « Parfois, je regrette 1937 » Deraa, l’étincelle de la révolution syrienne s’est éteinte.
La justice russe ordonne le blocage de Telegram. L’application refuse de fournir au FSB, les services russes de sécurité, les clés permettant de déchiffrer les messages de ses utilisateurs.
Le Monde | • Mis à jour le | Par Isabelle Mandraud (Moscou, correspondante) Le cofondateur de la messagerie Telegram, Pavel Dourov, avait interdit à ses avocats de se rendre au tribunal de Taganski, un arrondissement du centre de Moscou, où, disait-il, « tous les principes élémentaires [du droit] ont été violés ». En Hongrie, l’Europe apocalyptique vue par « Télé-Orban »
Avant les législatives du 8 avril, les médias contrôlés par le premier ministre se sont mis en ordre de bataille : la chaîne publique M1 illustre à longueur de programmes les diatribes du dirigeant souverainiste.
LE MONDE | • Mis à jour le | Par Jean-Baptiste Chastand (Budapest, envoyé spécial) Bienvenue dans un monde dans lequel les capitales d’Europe occidentale sont à feu et à sang. Un monde dans lequel les Blancs sont devenus minoritaires, écartés pour faire de la place aux migrants. Un monde dans « lequel on ne peut même plus prendre le métro en plein jour sans se faire agresser au couteau », où « l’on peut se faire violer sans que la police n’intervienne », et où « les infirmières ne peuvent plus travailler sans se faire agresser sexuellement ». Ce monde, c’est celui de la télévision publique hongroise. Le président Erdogan verrouille le système électoral turc. A dix-huit mois des législatives et de la présidentielle, le Parlement a approuvé une réforme qui doit garantir le maintien au pouvoir de l’homme fort d’Ankara.
LE MONDE | • Mis à jour le | Par Marie Jégo (Istanbul, correspondante) Après des heures de débats et d’altercations, le Parlement turc a adopté, mercredi 14 mars à l’aube, une série d’amendements destinés à renforcer la mainmise du président Recep Tayyip Erdogan et de son Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur) sur le processus électoral. A dix-huit mois d’une échéance cruciale – les municipales en mars 2019, les législatives et la présidentielle en novembre 2019 –, le « Reis » (« chef », son surnom) et ses partisans font feu de tout bois pour assurer leur maintien au pouvoir.
Les scrutins de 2019 marqueront un tournant car c’est alors qu’entrera en vigueur le système d’« hyperprésidence » voulu par l’homme fort de la Turquie et approuvé par référendum en avril 2017. Un boulevard pour la fraude. « En Iran, la peur a changé de camp » Dans sa chronique, Christophe Ayad, chef du service International du « Monde », observe que les récents mouvements de contestation ont révélé l’existence de sérieuses failles au sein du régime.
Le Monde | • Mis à jour le | Par Christophe Ayad (chef du service International du "Monde") Chronique. L’histoire retiendra peut-être que c’est là, sur ce caisson électrique gris et anonyme au croisement des avenues Enghelab et Taleghani, dans le centre de Téhéran, que tout a commencé. Que tout a commencé ou que tout a fini, cela dépend du point de vue. « Nous demandons à Erdogan un retour rapide à l’Etat de droit et à une totale liberté de parole et d’expression » Trente-cinq prix Nobel appellent, dans une tribune au « Monde », le président turc à libérer sans délai journalistes et écrivains incarcérés.
Tribune. Nous souhaitons attirer l’attention du président turc Recep Tayyip Erdogan sur les atteintes qui sont actuellement portées à la République turque, à sa réputation, à la dignité et au bien-être de ses citoyens, à travers ce que les plus hautes autorités internationales en matière de liberté d’expression estiment être la détention arbitraire et l’inculpation injustifiée d’écrivains et de penseurs, coupables uniquement d’avoir exercé ce droit universel qu’est la liberté d’expression. Nous attirons son attention sur le Mémorandum sur la liberté d’expression en Turquie (2017) rédigé par Nils Muiznieks, le commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, où figure cette mise en garde : Un vaste programme de répression. Ahmet Altan : « Où que vous m’enfermiez, je parcourrai le monde illimité de mon esprit » Dans une tribune au « Monde », Ahmet Altan, dont le procès s’ouvre mardi à Istanbul, écrit de la prison dans laquelle il est détenu depuis plus d’un an.
Figure incontournable du journalisme en Turquie, il est accusé d’avoir soutenu la tentative de coup d’Etat du 15 juillet 2016. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Ahmet Altan (Ecrivain et ancien rédacteur en chef du journal "Taraf") Tribune. « Si tout ce qui est est dans un lieu, ce lieu même doit être dans un autre lieu, et ainsi indéfiniment », affirme le fameux paradoxe de Zénon d’Elée. A Hongkong, les leaders du « mouvement des parapluies » condamnés à de la prison. La sévérité du verdict a suscité de très vives réactions dans le camp pandémocrate, l’opposition au gouvernement, considéré lui comme pro-Pékin.
LE MONDE | • Mis à jour le | Par Brice Pedroletti (Pékin, correspondant) Les trois figures de proue du mouvement de protestation « des parapluies » à Hongkong, dont Joshua Wong, âgé de 20 ans, ont été condamnées à plusieurs mois de prison ferme, jeudi 17 août, un an après avoir reçu des condamnations bien plus légères – travaux d’intérêt général, ainsi qu’un sursis –, pour « rassemblement illégal » en 2014. Ce revirement judiciaire est intervenu après que le parquet a fait appel de la décision de la juge, du 15 août 2016, dont la clémence était motivée alors par les « idéaux politiques sincères » qui animaient les jeunes gens et les avaient poussés à enfreindre les interdictions de la police. Le parquet a considéré qu’une telle indulgence envoyait « le mauvais message à la jeunesse ». Heure sombre. SOS Turquie. La Chine, "État de droit"...
« Femmes incomplètes », « sang impur », « complot mondial »… L’inquiétante dérive turque. Iran. « Dans les régions kurdes, c’est comme si le “oui” était passé depuis longtemps… » Diyarbakir, ancienne capitale du mouvement kurde de Turquie a accueilli sans émoi la perspective du changement constitutionnel à venir. « La victoire du “oui”, c’est la certitude que ce que nous subissons déjà ne va faire qu’empirer. » LE MONDE | • Mis à jour le | Par Allan Kaval (Diyarbakir, envoyé spécial) A l’annonce des résultats du référendum du dimanche 16 avril, Diyarbakir s’est enfoncée dans la nuit en silence.
L’ancienne capitale du mouvement kurde de Turquie, forgée par trois décennies de guérilla, de luttes politiques, de gaz lacrymogènes et de cocktails molotov, a accueilli sans émoi la perspective du changement constitutionnel à venir et contre lequel, à l’échelle de la province, 67,4 % de ses électeurs avaient pourtant voté. « J’ai voté non. Mais le résultat ne change rien. . « Dans les régions kurdes, c’est comme si le oui était passé depuis longtemps… », suggère une artiste de Diyarbakir qui a souhaité rester anonyme.
En Turquie, victoire étriquée pour l’hyperprésident Erdogan. Le oui au référendum ne l’a emporté qu’avec 51,3 % des voix, consacrant la coupure en deux de la Turquie. L’opposition conteste la validité du scrutin. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Allan Kaval (Diyarbakir, envoyé spécial), Marie Jégo (Istanbul, correspondante) et Marc Semo (Ankara, envoyé spécial) C’est une victoire étroite, lourde d’inconnues, que celle remportée par Recep Tayyip Erdogan dimanche 16 avril lors du référendum destiné à instaurer une « hyperprésidence », donnant au chef de l’Etat des pouvoirs sans précédent, lui permettant de contrôler l’exécutif mais aussi très largement le législatif et le judiciaire. Au Venezuela, la quête de pain et de passeports. La fièvre de l’expatriation gagne le pays, confronté aux pénuries et aux ratés du gouvernement Maduro.
LE MONDE | • Mis à jour le | Par Paulo A. Paranagua (Caracas, envoyé spécial) En Turquie, Erdogan s’en prend aux critiques du résultat du référendum. Les observateurs européens et les partis d’opposition turcs mettent en cause le déroulement de la campagne et du vote de dimanche. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Marc Semo (Ankara (Turquie), envoyé spécial) Les Européens embarrassés par la victoire de l’hyper-président Erdogan.
Partenaire de la Turquie dans la lutte contre l’organisation Etat islamique ou dans la gestion de la crise migratoire, l’UE a réagi avec prudence aux résultats du référendum de dimanche. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) La victoire, serrée et contestée, du président Recep Tayyip Erdogan, au référendum turc de dimanche 16 avril, avec 51,4 % des voix, embarrasse au plus haut point les responsables européens. En Hongrie, Orban s’en prend aux ONG. Un projet de loi veut obliger les associations à révéler le nom de leurs donateurs étrangers. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Blaise Gauquelin (Budapest, envoyé spécial) Stefania Kapronczay est assez représentative de ces trentenaires hongrois qui déplaisent fortement au premier ministre Viktor Orban.
Elle figure cette année sur la liste des cinquante femmes les plus influentes du pays, un classement établi par le magazine Forbes. Mme Kapronczay est à la tête de Tasz, une ONG fondée en 1994. Ses vingt-huit employés apportent un soutien juridique à des citoyens estimant que leurs droits fondamentaux ne sont pas respectés. Vendredi 7 avril, le parti Fidesz de M. En Turquie, un référendum à quitte ou double pour le président Erdogan. A Washington, Trump et le président égyptien Al-Sissi affichent leur entente. Le gouvernement hongrois s’en prend à l’« université Soros » En Biélorussie, des centaines de manifestants contre le pouvoir arrêtés. Depuis plusieurs semaines, le pays est en proie à un mouvement de contestation lié à la baisse du niveau de vie et à une taxe touchant les chômeurs.
Turquie : les coprésidents du principal parti prokurde placés en détention. « La Turquie a emprunté une voie qui rend impossible son adhésion à l’UE » Turquie : les auteurs du putsch raté contre Erdogan risquent six fois la perpétuité. Kim Jong-nam, itinéraire d’un héritier francophile. La difficile émancipation des Tibétains de Chengdu. La promesse faite aux « dublinés » de Calais oubliée. En évacuant le camp, l’Etat avait promis de ne pas renvoyer ceux qui avaient accepté d’aller dans un centre d’accueil. La Corée du Nord tire un missile balistique, une « provocation » pour Séoul et Tokyo. Turquie : nouvelle vague de purges, des milliers de limogeages. Bachar Al-Assad justifie la mort de populations civiles : « C’est parfois le prix à payer » Les fractures d’Istanbul.
En Turquie, le Parlement vote le renforcement des pouvoirs du président Erdogan. Gambie : le président sortant Yahya Jammeh accepte de quitter le pouvoir. Turquie : « Me voilà aujourd’hui en prison pour avoir cru à des mots tels que vérité et paix » Turquie : arrestation du rédacteur en chef du quotidien d’opposition « Cumhuriyet » Comment Erdogan met ses ennemis au ban de la Turquie. Turquie : le président Erdogan instaure l’état d’urgence pour trois mois. Turquie : les Européens redoutent une dérive autoritaire du pouvoir après le putsch raté. Le déroutant exercice de la dictature en Thaïlande. « Erdogan imagine une grande fraternité sunnite dont Ankara et lui-même seraient les piliers »
Arrêté vendredi en Turquie, le journaliste Olivier Bertrand a été libéré. Turquie : le patron du journal d’opposition « Cumhuriyet » placé en détention. Turquie : l’opposition parlementaire sur la sellette. Gambie : sous la pression de la Cédéao, le président sortant Yahya Jammeh part en exil. Près de 13 000 détenus ont été tués dans une prison syrienne en cinq ans, selon Amnesty. Près de 13 000 détenus ont été tués dans une prison syrienne en cinq ans, selon Amnesty. Pinar Selek : « Un jour, la Turquie sortira de ce système autoritaire » Turquie : la romancière Asli Erdogan et la linguiste Necmiye Alpay remises en liberté provisoire. Le procès de l’auteure Asli Erdogan, emblématique de la Turquie de l’après-putsch. « La politique turque n’est ni ottomane ni islamiste », par Olivier Roy.
Turquie : procès des policiers mis en cause dans le coup d’Etat contre Erdogan. « Les crimes perpétrés en Syrie depuis 2012 sont bien des crimes contre l’humanité »