Le siècle des Lumières : un héritage pour demain. Dans l'Europe des Lumières se lèvent alors des hommes pour dénoncer et combattre l'esclavage.
La révolte des esclaves dans la Jamaïque anglaise ainsi que dans les Guyanes françaises et surtout hollandaises donne un souffle à ce courant de pensée. Elle inspire à Voltaire, dans Candide, l'épisode du nègre de Surinam. À la veille de la Révolution, des sociétés anti-esclavagistes voient le jour, d'abord à Londres, puis à Paris, sous la forme de la société des Amis des noirs, fréquentée par les esprits éclairés et les révolutionnaires, parmi lesquels on compte, entre autres, Condorcet et Mirabeau.
Abrogé par la Convention, en 1794, rétabli sous Napoléon, en 1802, l'esclavage dans les colonies françaises est définitivement aboli, sous la IIe République, grâce à Victor Schoelcher, en 1848. > entretien avec Plantu, auteur de bande dessinée. Le siècle des Lumières : un héritage pour demain. Dans l'article "Éducation" publié dans l'Encyclopédie, son rédacteur, Dumarsais, place l'individu sous l'action de trois projets de formation : la santé du corps, la formation de l'esprit, l'éducation morale.
Autant d'objectifs éducatifs qui doivent servir tout d'abord à l'individu, lequel sera ainsi en mesure de s'insérer dans la société, à la famille ensuite, qui se verra protégée, perpétuée par un de ses enfants, et enfin à l'État, qui tirera bénéfice de l'éducation de ses citoyens. Dans cet esprit, on comprend que le recours au précepteur, laïque, ait pu être considéré, contre l'éducation collective dispensée par les ecclésiastiques, comme une des voies pédagogiques à avoir eu la préférence des Lumières.
Avec l'éducation, c'est l'enfance, comme séquence déterminante dans le processus des acquisitions, qui est pour la première fois mise en lumière. Le siècle des Lumières : un héritage pour demain. Il suffit que les hommes s'en tiennent à l'amour chrétien ; peu importe ce qui arrive à la religion chrétienne.
Lessing, 1777 S'ils veulent se diriger eux-mêmes, les êtres humains doivent soumettre à un examen critique les autorités traditionnelles, et en premier lieu les préceptes religieux. Ce n'est pas le contenu des dogmes qui est mis en question, mais le rôle qu'ils jouent dans la société : la religion se sépare de l'État sans quitter l'individu, on attaque l'Église, non la foi. Le grand courant des Lumières se réclame, non de l'athéisme, mais de la religion naturelle et du déisme, parfois de la franc-maçonnerie ; ses représentants s'opposent aussi bien aux dévots qu'aux matérialistes mécaniques. Les religions du monde sont nombreuses et variées, comme le confirment les récits des voyageurs de l'époque ; on entreprend leur description systématique : musulmans et juifs, Indiens et Chinois, païens d'Afrique et d'Amérique sont l'objet de la même curiosité.
Les jansénistes en France. Le siècle des Lumières : un héritage pour demain. Les Lumières sont une époque d'aboutissement, de récapitulation, de synthèse – et non d'innovation radicale.
Les grandes idées des Lumières ne trouvent pas leur origine à cette époque ; quand elles ne viennent pas de l'Antiquité, elles portent les traces du haut Moyen Âge, de la Renaissance, de l'époque classique. Les Lumières absorbent et articulent des opinions qui dans le passé se combattaient. À la fois rationalistes et empiristes, héritières de Descartes comme de Locke, les Lumières accueillent les Anciens et les Modernes, les universalistes et les particularistes.
Elles sont éprises d'histoire et d'éternité, de détails et d'abstractions, de nature et d'art, de liberté et d'égalité. Si les ingrédients sont anciens, leur combinaison est neuve : non seulement ils ont été articulés entre eux, mais, et cela est essentiel, c'est au moment des Lumières que ces idées passent des livres dans le monde réel. De très nombreux individus portent la pensée des Lumières. Le siècle des Lumières : un héritage pour demain. Le siècle des Lumières : un héritage pour demain. Lumières ! - L'avènement de l'individu.