Grève chez Amazon : faible mobilisation, pas d'impact sur l'activité. Amazon : pas encore commandé, déjà expédié. Il est bluffant de constater aujourd’hui la rapidité avec laquelle Amazon livre ses clients : pourvu que l’article soit en stock, il n’est pas rare qu’il soit expédié l’après-midi même de la commande.
Pourtant, la société américaine croit pouvoir mieux faire encore. Dans un brevet déposé le 24 décembre, et déniché par le Wall Street Journal, on découvre son projet d'«expédition anticipée» – soit l’envoi d’un paquet avant-même que l’internaute ait cliqué sur le bouton «Acheter». Le principe est étonnamment simple. Il ne s’agit pas de deviner quel livre ou quel DVD titille un internaute dans son for intérieur, et de prendre le risque de lui expédier d’office en espérant qu’il passe effectivement commande entre-temps. Amazon veut minimiser les erreurs, qui lui coûteraient bien trop cher. Schéma tiré du brevet d’Amazon et traduit par Libération Pour sélectionner les articles à préexpédier, Amazon envisage la conception d’un algorithme prenant en compte de nombreux critères.
Camille GÉVAUDAN. Une employée d'Amazon raconte «la peur organisée» Amélie (1), 30 ans, a travaillé quelques semaines au sein de la plateforme d’Amazon à Montélimar (Drôme).
Alors que des grèves pour des hausses de salaires se poursuivent en Allemagne, nous avons décidé de publier son témoignage, saisissant, sur les conditions de travail au sein du numéro 1 mondial de la vente en ligne. «Les agences d’intérim de Montélimar recrutent en fin d’année des hordes de salariés sur les quatre postes de travail de la plateforme Amazon, implantée il y a trois ans. Vous pouvez y être admis comme "eacher", pour réceptionner les marchandises et les enregistrer informatiquement; "stower", pour les ranger dans les kilomètres d’étagères de l’entrepôt; "picker", pour arpenter les allées et rassembler les produits commandés; ou "packer", pour les emballer avant expédition.
«C’est en tant que pickeuse que j’ai découvert l’univers d’Amazon. L’univers du code-barres. «Il est temps de picker» «Ne vous couchez pas trop tard» (1) Le prénom a été modifié. «Il est temps de picker» "Amazon n'est pas une simple multinationale, c'est un modèle de société liberticide" Le fondateur d’Amazon, Jeff Bezos, a évoqué l’idée d’une livraison par drone à l’avenir.
Cela vous paraît-il crédible ? Jean-Baptiste Malet - Pour ma part, j’aurais préféré le tapis volant – je trouve cela plus poétique – mais je ne suis malheureusement pas membre de l’équipe de communication de la multinationale Amazon, une communication gérée en France par Euro RSCG. Je dois d’ailleurs préciser ici qu’ils sont plutôt impolis car ils ne répondent jamais à mes sollicitations. Cette histoire de drone, en vérité, traduit d’abord la profonde niaiserie de nombreux journalistes à travers le monde. Amazon, de l'autre côté de l'écran. L’intensification des échanges commerciaux sur l’Internet, la vitesse et l’augmentation du nombre et du montant global des transactions, la chute des prix de vente de la plupart des produits, le sentiment d’immédiateté éprouvé par l’internaute, de plus en plus enclin à faire ses achats depuis son domicile, tout ceci ne pouvait se faire sans la mise en œuvre de nouvelles logiques de distribution.
Conçu à l’origine comme une plate-forme d’échange et de diffusion de contenus scientifiques et informatifs, libres et gratuits, l’Internet a ainsi imposé un nouveau modèle économique et social, décuplant les effets de la division traditionnelle du travail dans l’économie capitaliste. Les cadres des grandes sociétés de l’Internet, qu’ils appartiennent à la sphère du marketing ou à celle de la programmation informatique, sont les enfants chéris de cette nouvelle société. Des « associés » moins égaux que d’autres Le cas d’Amazon est à ce titre emblématique. Amazon, un empire de la surveillance salariale ? Amazon tient d’une main de maître sa domination sur le e-commerce.
Son fondateur et actuel président, Jeff Bezos, tient la place de 13ème plus grande fortune selon le dernier classement Bloomberg et gère son empire grâce à une politique managériale à la Big Brother. Cette année, un petit séisme a frappé la planète organisée d’Amazon en Allemagne. Les trois sites du groupe sur ce territoire ont du faire face à des grèves répétées, menées par les salariés qui souhaitaient dénoncer leurs conditions de rémunération. En France, un témoignage plutôt gênant pour le groupe est venu faire écho à cette fronde. Ce sont les conditions de travail des employés qu’une jeune intérimaire française a souhaité dénoncer publiquement. L’histoire se passe sur la plateforme de Montélimar. Ainsi voici ce qui ressort de ce retour d’expérience. En premier lieu, il faut savoir que chez Amazon existe un duo tout puissant : le code-barres et la caméra. La règle ultime ?