Vulnérabilité. L’inégal accès à la complémentaire santé. 16 septembre 2014 - 11 % des ménages les plus modestes ne sont pas couverts par une complémentaire santé, contre 2 % des plus aisés. 94,4 % des Français disposent d’une assurance maladie complémentaire (communément appelée « mutuelle ») selon l’Institut de recherche et documentation en économie de la santé (Irdes) [1].
Mais si 2 % des plus aisés [2] ne sont pas couverts, c’est le cas de 11 % des ménages les plus modestes [3]. Le système de soins français est parmi les meilleurs au monde et la mise en place de la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C) en 2000 a constitué une étape importante dans l’accès pour tous à une mutuelle. Pourtant, 5 % de la population n’est toujours pas protégée. Pour certaines prestations (notamment en optique ou en soins dentaires), les sommes qui demeurent à la charge des malades restent très importantes. Le niveau de vie. Lien social et santé en situation de précarité. Pour la santé des femmes, une précarité lourde de conséquences. «Urgence.»
Voilà le message passé à Marlène Schiappa. Ce vendredi, la secrétaire d’Etat chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes a reçu des mains de la présidente du Haut Conseil à l’égalité (HCE) le tout dernier rapport de l’organisation. 120 pages, une myriade d’études détaillées, des chiffres alarmants, et un sujet : la santé des femmes en situation de précarité. En France, si la pauvreté recouvre une hétérogénéité de destins, les femmes sont les premières concernées. Elles représentent 57% des bénéficiaires du Revenu de solidarité active (RSA), 82% des emplois à temps partiel, 70% des travailleurs pauvres (vivant en dessous du seuil de pauvreté).
Des données consternantes aux impacts physiques et psychologiques déplorables, désossés méthodiquement dans ce nouveau rapport du HCE, dont Libération présente ici les grandes lignes. Risque accru de maladies cardiovasculaires. Chronique de la maltraitance médicale ordinaire. Le gynéco que j’ai vu m’a dit que j’avais un cancer.
Il m’a dit : ‘‘on peut vous guérir mais il va falloir enlever le sein’’. Près de 2,5 millions de Français vivent dans un désert médical. LE MONDE | • Mis à jour le | Par François Béguin Sous-préfecture, petite commune rurale, arrondissement de grande ville comme Marseille… Réparties sur l’ensemble du territoire et présentant des profils très divers, voilà à quoi ressemblent les zones « potentiellement en danger » d’un point de vue de l’accès aux soins.
Selon les Atlas régionaux de la démographie médicale publiés jeudi 26 novembre par le Conseil national de l’ordre des médecins (CNOM), la France métropolitaine compte aujourd’hui 192 déserts médicaux dans lesquels vivent près de 2,5 millions de personnes. Pour parvenir à ces chiffres, beaucoup plus fins que l’habituelle échelle départementale, l’ordre a pour la première fois analysé les 2 378 « bassins de vie » qui maillent le territoire. Résultat : les régions Centre (avec 43 zones repérées), Poitou-Charentes (22) et Haute-Normandie (18) comptent le plus grand nombre de bassins de vie « très défavorisés » en termes d’accès aux soins. Maisons médicales pluridisciplinaires. Stress, alcool, sexualité à risques… le bilan santé perfectible des étudiants français. Les étudiants et lycéens français se sentent en bonne santé selon l’enquête Smerep 2017.
Toutefois, les addictions au tabac, l’alcool et le cannabis ainsi que des comportements sexuels risqués demeurent. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Eric Nunès Sexualité à risques, manque de sommeil, consommation excessive d’alcool, hygiène bucco-dentaire perfectible… L’étude 2017, publiée jeudi 29 juin par la mutuelle étudiante Smerep, dresse un bilan préoccupant de la perception qu’ont des lycéens et étudiants de leur état de santé. Une sexualité à risques 17 ans, c’est la moyenne d’âge du premier rapport sexuel pour les hommes comme pour les femmes.
Espérance de vie en France : treize ans d’écart entre les plus pauvres et les plus aisés. La santé pour tous. Recensé : Henri Bergeron, Patrick Castel, Sociologie politique de la santé, PUF, Quadrige, 484 p., 24 €.
Ce livre co-écrit par Henri Bergeron et Patrick Castel vise à occuper une place vacante littérature pourtant foisonnante de la sociologie de la santé en tentant de lier cette dernière à l’analyse des politiques sociales et sanitaires. Le concept de vulnérabilité. Justice sociale et coopération. Recensé : David Robichaud, Patrick Turmel, La juste part.
Repenser les inégalités, la richesse et la fabrication des grille-pains, Paris, Les Liens qui Libèrent, 2016, 14,50 €. Court essai enlevé de 140 pages, l’ouvrage de David Robichaud et Patrick Turmel mobilise un grand nombre d’exemples (allant du grille-pain au sport de combat…) pour servir un propos avant tout argumentatif qui apporte moins d’éléments nouveaux qu’il ne compile ceux qui existent déjà, dans un ouvrage intellectuellement exigeant à destination du grand public.
À la question : les « inégalités sont-elles le prix à payer pour les grands bénéfices de l’économie de marché ? Pauvres et coupables. Recensé : Jacques Carré, La prison des pauvres : l’expérience des workhouses en Angleterre, Paris : Vendémiaire, 2016, 537 p., 25 €.
Dès la fin du XVIe siècle en Angleterre, un dispositif législatif national se met en place afin d’encadrer l’action publique destinée à s’attaquer au problème de l’indigence. Bien que modifié et remanié à maintes reprises, ce dispositif, fixé par la Loi de 1601 sur les pauvres (Poor Law), survivra jusqu’au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. La loi déléguait aux paroisses (l’équivalent administratif de nos communes) la gestion et le financement de l’aide octroyée aux indigents. Le recours à la workhouse ou « maison du travail » est l’un des volets de l’assistance paroissiale. Comment agir contre les inégalités. Recensé : Anthony B.
Atkinson, Inégalités (Inequality. What Can Be Done ?) , traduit de l’anglais par Françoise et Paul Chemla, préface de Thomas Piketty, Seuil, 2016. 448 p., 23 €. Anthony Atkinson publie un ouvrage à la fois très complet et très intuitif, qui embrasse la question des inégalités en essayant d’être le plus exhaustif possible. Il constitue une excellente introduction au domaine en même temps qu’un résumé de la connaissance économique sur la question. Pourquoi il faut donner de l’argent aux pauvres sans contrepartie. L’étendue de la précarité en France – Centre d'observation de la société. 25,8 millions d’actifs occupent un emploi en France (données Insee 2014).
Parmi eux, 11,5 % (3 millions) sont des non-salariés. Observatoire des inégalités. Observatoire National de la Pauvreté et de l'Exclusion Sociale. Lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale - Lutte contre l’exclusion - Ministère des Solidarités et de la Santé.
A l’issue de la période 2013-2014 qui a permis le lancement des mesures du plan pluriannuel contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale, le gouvernement maintient son effort et la mobilisation de tous. La feuille de route 2015-2017 vient compléter ce plan par une série d’actions visant à renforcer son efficacité. Ces mesures font suite à une concertation avec l’ensemble des acteurs concernés (État, collectivités locales, associations, services publics, entreprises, organisations syndicales, mais aussi personnes en situation de précarité). Égalité - inégalités : comment construire une société plus juste ? - Dossiers - La Documentation française.