La face cachée de l’empire Bolloré. En 2007, Socfinal a réalisé un bénéfice net de 97 millions d’euros pour un chiffre d’affaires de 336 millions.
Ce qui représente une marge bénéficiaire de 28,8%. Des taux que l’on ne retrouve que dans les secteurs de luxe. Sa filiale africaine Intercultures fait un peu moins bien : 17% de marge bénéficiaire seulement. Vincent Tout-Puissant - Nicolas Vescovacci, Jean-Pierre Canet. Le groupe Bolloré mis en examen pour « corruption » dans l’affaire des ports africains. Vincent Bolloré placé en garde à vue dans l’affaire des concessions portuaires en Afrique. Selon les informations du « Monde », le milliardaire breton est entendu sur les soupçons de corruption pesant sur l’attribution, en 2010, à son groupe de concessions portuaires au Togo et en Guinée.
LE MONDE | 24.04.2018 à 10h55 • Mis à jour le 24.04.2018 à 11h46 | Par Simon Piel et Joan Tilouine Il aurait sans doute préféré aller pêcher la crevette à Beg-Meil, dans le Finistère, qui l’a vu grandir et où il se trouvait lors de la perquisition du siège de son groupe en avril 2016. Mais deux ans plus tard, ce mardi 24 avril, c’est dans les locaux de la police judiciaire, à Nanterre, où il était convoqué en tant que « mis en cause », que Vincent Bolloré était attendu. Bolloré : la saga du port maudit de Conakry. Cinq ans après, une enquête française se penche sur l’attribution du terminal à conteneurs de la capitale guinéenne.
La bonne étoile du groupe Bolloré en Afrique va-t-elle pâlir ? Tout commence par un décret présidentiel. A la télévision publique guinéenne, d’une voix monocorde, la présentatrice vêtue d’un joli boubou turquoise annonce la résiliation de la concession portuaire confiée trois ans plus tôt à Getma, filiale de l’opérateur portuaire français Necotrans. Nous sommes le lundi 8 mars 2011. Le soir même, les locaux de la société française à Conakry sont investis par des militaires. Vincent Bolloré : « Notre méthode, c’est plutôt du commando que de l’armée régulière » L’industriel évoque les 3 000 km de ligne ferroviaire qu’il a commencé de construire en Afrique, et que trois reporters du « Monde » ont parcourus.
Cet été, Le Monde a choisi de raconter l’un des projets les moins connus de l’industriel Vincent Bolloré : la boucle ferroviaire que le milliardaire a commencé de construire pour relier cinq pays d’Afrique de l’Ouest (Bénin, Niger, Burkina Faso, Côte d’Ivoire et Togo). Alors qu’il règne déjà sur les ports de la région, Vincent Bolloré se lance à la conquête des terres. Trois reporters du « Monde » ont parcouru les 3 000 km de cette future ligne ferroviaire ponctuée de « blue zone », où le groupe fait la démonstration de ses batteries LMP, une technologie dans laquelle il a déjà investi plus de 2 milliards d’euros.
À leur retour, ils se sont entretenus avec Vincent Bolloré. Lire aussi Le rail africain, l’autre bataille de Vincent Bolloré Pourquoi investir dans le secteur des chemins de fer en Afrique ? À quand remonte ce déclic ? Le bureau de Bolloré perquisitionné dans le cadre d’une enquête sur ses activités africaines. Selon les informations du « Monde », deux juges d’instruction financiers ont fait perquisitionner la tour Bolloré à Puteaux, vendredi 8 avril.
La guerre des ports africains. Il y a bien sûr la laideur anguleuse des quais ou des portiques, l'odeur tenace et poisseuse du gazole, le ballet métallique des grues, les conteneurs empilés, les cohortes de dockers.
Il y a aussi, dernier cri contre dernier soupir, la majesté indolente des ferrys flambant neufs et les grincements des vieux cargos perclus de rouille, avachis comme des cachalots échoués. Mais l'imagerie un rien romanesque des ports d'Afrique masque mal d'âpres empoignades et des bagarres homériques. Dans le clapotis des rades marinent des haines recuites. Et, dans les coulisses des docks, on déniche un étourdissant florilège de coups tordus et de guérillas judiciaires, providence de maints cabinets d'avocats. Les pièces du répertoire doivent autant à Molière et Marcel Aymé qu'aux tragédies grecques. L'enjeu est colossal. La loi du marché peut aussi dicter des choix éditoriaux insolites. Avisé, "Vincent" apporte son écot aux "oeuvres sociales" de la fondation que dirige la première dame, Chantal Biya.
Bolloré : monopoles services compris - Survie. La constitution de l’empire Bolloré La stratégie africaine de Vincent Bolloré et de son groupe est simple : elle consiste à contrôler toute la chaîne de transport, plus quelques filières de production hautement rentables.
La vague de privatisations, imposées par les institutions financières internationales, lui permet de racheter le maximum d’infrastructures de transport et d’élargir sa gamme de produits tropicaux (cacao, coton, café, caoutchouc, huile de palme...). La gestion des réseaux ferrés s’est ajoutée à celle des ports et lignes maritimes pour maîtriser le coût du transport de marchandises. Compte tenu du fonctionnement économique et politique de nombreux pays d’Afrique francophone, si l’on se donne la peine d’aller y commercer et investir, c’est qu’on y escompte plus de passe-droits et de profits qu’en France. Le groupe Bolloré et ses liens politico-financiers Bolloré en Afrique.
Le rail africain, l’autre bataille de Vincent Bolloré. La reprise en main de Canal+ place l’industriel breton au cœur de l’attention médiatique.
Mais c’est à un projet moins connu que « Le Monde » consacre une série d’une semaine : la boucle ferroviaire de 3 000 km qu’il a commencé de construire en Afrique de l’Ouest Cet été, c’est la 9e fortune française qui fait la « une ». Vincent Bolloré, 63 ans n’est pourtant pas un nouveau venu dans le capitalisme français. Son groupe familial est actif depuis des générations dans l’industrie et le transport, plus récemment dans la publicité et les médias. On croise désormais ses Bluecars souvent siglées Autolib’ dans les métropoles françaises et bientôt, espère-t-il, ses trams électriques ou son nouveau cabriolet.
La conquête de l’Ouest (de l’Afrique) 1/6 : Les rubans coupés de Cotonou. A la conquête de l’Ouest (de l’Afrique) 1/6 : Le milliardaire Vincent Bolloré est sans doute le Français le plus influent du continent africain.
Il y gère quinze ports et investit désormais les terres, avec un projet de chemin de fer de 3 000 km reliant cinq pays. Trois reporters du « Monde » ont parcouru cet été la future ligne. Premier épisode au départ de Cotonou, au Bénin, où l’on découvre que l’industriel breton fonce sans contrat et sans bailleur de fonds. Une fois, deux fois. Le moteur tousse et démarre. Assis sous un arbre en bout de quai, les cheminots encore en activité se confondent avec leurs collègues à la retraite venus répandre leur nostalgie. Et pourtant, le destin... La conquête de l’Ouest (de l’Afrique) 2/6 : Au royaume des titans. La conquête de l’Ouest (de l’Afrique) 2/6.
La draisine file à belle allure dans la nuit tombante, klaxonnant sans cesse pour écarter de la voie les hommes et les chèvres, lorsque freine brusquement le conducteur, qui met sa machine au pas. « C’est la zone argileuse de la Lama », dit Arthur Fox, envoyé au Bénin par le groupe Bolloré pour gérer une partie des travaux le long de la boucle ferroviaire de 3 000 km censée relier Lomé à Abidjan, en passant par Cotonou, Niamey et Ouagadougou. La conquête de l’ouest (de l’Afrique) 3/6 : Demande à la poussière. Dosso, Niamey (Niger) - envoyé spécial Rien de plus compliqué à cerner que le visage du futur. Normal : le futur n’est pas une notion pure. La conquête de l’Ouest (de l’Afrique) 4/6 : La bataille du rail. C’est un bâtiment dont on voit qu’il a été conçu pour être futuriste en s’inspirant du passé : un peu cité idéale, un peu bunker en banco, le tout 1970 flamboyant.
Un genre qui a tendance à mal vieillir. La conquête de l’Ouest (de l’Afrique) 5/6 : Ouagadougou, deux jours d’arrêt. C’est une gare sans charme plantée au cœur du Sahel. Sous un soleil zénithal, l’activité commerçante est suspendue au prochain départ du train de voyageurs, dans deux jours. Ouagadougou : terminus éphémère d’un rêve colonial achevé au mitan des années 1950 dans cette Haute-Volta fraîchement reconstituée. Le train, si vital pour l’économie de ce pays pauvre et enclavé, n’aurait pas dû passer par là. Mais l’insistance sacrificielle du Mogho-Naba, l’empereur des Mossi, la principale ethnie du pays, a fait son effet. Visage rond et altier, regard perçant, Sa Majesté avait réussi à influencer le tracé de cette percée ferroviaire démarrée à Abidjan en 1904.
Dans ce Burkina Faso en transition, englué dans sa relation de dépendance à l’égard de Paris et bien éloigné des pôles africains qui font désormais rêver les investisseurs du monde entier comme Lagos, Kigali ou Addis-Abeba, tout semble possible pour des aventuriers français coutumiers des arcanes des palais présidentiels africains. La conquête de l’Ouest (de l’Afrique) 6/6 : Sur la route de l’océan. Blue Solutions. La technologie LMP® est l’aboutissement d’un programme de recherche et développement ambitieux, débuté il y a plus de vingt ans. Composées de films minces issus des techniques d’extrusion maîtrisées par le Groupe Bolloré, les batteries LMP® se distinguent par leur forte densité énergétique, leur sécurité d’utilisation et leurs performances.
Leur architecture « tout solide »leur confère de nombreux avantages en termes de rendement et de sécurité : elles sont insensibles aux températures extérieures élevéeset ne nécessitent aucune climatisation. De plus, sans solvant, les risques de pollution locale sont particulièrement limités en cas d’accident ou d’atteinte à l’intégrité du pack batterie. Sa composition, exempte de cobalt, et de nickel, garantit : – une indépendance de la technologie vis-à-vis de matériaux de plus en plus critiques sur un plan sociétal et environnemental, – un ACV (analysedu cycle de vie)optimisé, et – un meilleur recyclage.
LES BATTERIES LMP (LITHIUM MÉTAL POLYMÈRE) Du fait de sa conception « tout solide », elle est plus sûre que les autres technologies de batteries de nouvelle génération. La batterie LMP® est en particulier insensible aux conditions climatiques et offre donc une vraie sécurité d’utilisation. Uniquement composée de matériaux non polluants, elle ne représente aucun danger pour l’environnement. UY1 : Les Bus de Bolloré ont transporté 1.800.000 passagers. Groupe Socfin - Organisation. Sierra Leone : Bolloré étend son empire agricole. Les populations indigènes d'Afrique et d'Asie contestent le projet Socfin/Bolloré.