Louise MICHEL. Louise Michel. Vroncourt-la-Côte, 29 mai 1830 - Marseille, 9 janvier 1905 Pourquoi Louise Michel est-elle une des très rares femmes à être reconnue par l’Histoire de France ?
Pourquoi est-elle la seule femme dont une station du métro parisien porte le nom ? Parce qu’elle a combattu sur les barricades pour défendre la Commune de Paris en 1871, c’est vrai. Habillée en uniforme de la Garde nationale, elle a marché au combat avec le 61e bataillon de Montmartre ; elle a grimpé à l’assaut des troupes versaillaises, brandissant un drapeau ; elle a tiré à la carabine Remington, sans faiblir, sans peur aucune ; des nuits entières, elle a défendu des tranchées pilonnées par les obus de l’armée de Thiers ; elle a tenu le cimetière Montmartre parmi les derniers irréductibles, pendant la Semaine sanglante.
Sa témérité impressionne. Mais d’autres femmes ont été courageuses pendant la Commune, qui s’était levée pour la justice sociale. Histoire et analyse d'images et oeuvres. Contexte historique La répression des communards : le cas de Louise Michel Institutrice républicaine, cantinière pendant le siège de Paris, oratrice au club de la Révolution, ambulancière et soldat, Louise Michel (1830-1905) semble avoir pris une part active aux combats sur les barricades de la Commune.
Par ses autobiographies riches en détails et en anecdotes – Mémoires (1886) et La Commune. Histoire et Souvenirs (1898) en particulier –, Louise Michel, la féministe anti-autoritaire, a contribué à forger le mythe de la « Vierge rouge ». Elle se battit à Neuilly, Clamart et Issy, puis sur différentes barricades parisiennes et notamment sur celle de la chaussée Clignancourt qu’elle aurait tenue avec seulement deux camarades d’armes. « Les balles faisaient le bruit de grêle des orages d’été », écrit-elle dans ses Mémoires. Analyse des images La reddition de Louise Michel Fonctionnant en pendant, l’autre œuvre représente au même format et dans des tons identiques Louise Michel à Satory. Histoire et analyse d'images et oeuvres. Louise Michel, comme une rouge.
Elle a le regard dur et triste, le maintien digne dans ses vêtements fripés de prisonnière, une chevelure qui tombe en désordre de chaque côté d’un front haut et bombé.
De sa voix claire et forte d’institutrice, elle apostrophe les juges : «Ce que je réclame de vous, c’est le poteau de Satory [lieu de détention des communards à Versailles, ndlr] où, déjà, sont tombés nos frères ; il faut me retrancher de la société. On vous dit de le faire. Eh bien, on a raison. Puisqu’il semble que tout cœur qui bat pour la liberté n’a droit aujourd’hui qu’à un peu de plomb, j’en réclame ma part, moi.» Le conseil de guerre est embarrassé. Louise Michel : louve et agneau (1830-1905) L’affaire semble entendue : Louise Michel, c’est l’icône de la Commune, c’est une Marianne, s’élevant au-dessus des barricades, prête à tout pour défendre la Liberté et la Révolution sociale.
Longtemps, l’historiographie officielle n’a retenu d’elle que l’image d’une anarchiste forcenée, d’une révolutionnaire sanguinaire, d’une mystique entrée en lutte comme on entre en religion, d’une « presque Jeanne d’Arc », comme aimait à l’appeler Verlaine, d’une femme passionnée, possédée même diront certains. Écouter 5 min Archive INA : - L’historien Ernest Labrousse évoquant Louise Michel en 1958. Archive tirée de « Tribune de Paris : Les hommes, les événements, les idées à l’ordre du jour » du 20/10/1958 Au lieu de se désespérer sur son cas personnel, elle s'est engagée pour défendre les ouvriers contre les patrons qui les pressurent, les femmes contre les hommes qui les écrasent, les animaux, la nature contre les hommes qui la détruisent, les Noirs contre les Blancs en Nouvelle-Calédonie. " 1 min. MICHEL Louise [Dictionnaire des anarchistes] - Maitron. Fille naturelle, Louise Michel naquit au château de Vroncourt le 29 mai 1830.
Sa mère était domestique au service des Demahis, famille de petite noblesse ouverte aux idéaux républicains. Si certains de ses biographes ont avancé que le père de Louise Michel serait Charles-Etienne Demahis, il semble plus vraisemblable que ce soit Laurent, le fils de ce dernier qui soit le père de Louise Michel. En dépit de cette naissance bâtarde, Louise Michel grandit au château auprès de sa mère et des Demahis qu’elle appelait grand-père et grand-mère. La fillette reçut une éducation libérale et une instruction que peu d’enfants de sa condition pouvait espérer. De ses années d’enfance, nous ne connaissons que le récit que Louise Michel a bien voulu en faire dans ses Mémoires publiées en 1885. En 1850-1851, elle prépara son « brevet de capacité » à Chaumont. En 1855, elle quitta la Haute-Marne afin de vivre à Paris, où elle espérait pouvoir enfin combattre l’Empire (Mémoires).