Que faire de la loi de 1949 ? (chronique de Claude André) Depuis qu’est paru dans Le Monde des Livres l’article sur la noirceur de la littérature pour ados, tel le serpent de mer, ressurgit ce débat qui ne sera jamais clos et qui concerne l’équation supposée idéale entre l’auteur d’un roman et son destinataire.
C’est un débat qui agace, on voudrait le contourner (c’est ce que font les auteurs qui affirment écrire sans songer à leur destinataire) mais on ne peut l’occulter. Toute cette effervescence m’a donné envie de resituer dans son contexte, souvent méconnu, la loi du 16 juillet 1949. Un peu d’histoire Pour ses initiateurs, membres du groupe communiste à l’Assemblée Nationale en 1947, il s’agissait « de s’assurer des garanties suffisantes en ce qui concerne la moralité et le patriotisme des personnalités qui désirent faire paraître des publications enfantines ; de déterminer des sanctions administratives et judiciaires capables de restreindre le caractère nocif de certaines publications qui ne sont éditées que dans un but commercial…». La presse et la loi de 1949, entre censure et autocensure - Société pour l’histoire des médias.
N°1, automne 2003, p.55-64.
La loi de 1949 introduit dans le droit français de la presse de nouvelles dispositions contraignantes dont l’application est confiée à une Commission de surveillance et de contrôle. Elle examine non seulement les publications destinées à la jeunesse mais aussi les publications pour adultes. Publications destinées à la jeunesse - professionnels. Que ce soit pour un livre ou un périodique jeunesse, l'éditeur doit, lors de sa parution, en adresser 2 exemplaires à la CSCPJ, soit par courrier, soit déposés sur place, soit transmis par voie électronique.
L'éditeur doit joindre à son envoi ou son dépôt une déclaration de dépôt contre récépissé. En sont dispensés les publications officielles et les manuels scolaires. Comment a été votée la loi du 16 juillet 1949. Elle fut pratiquement mise en quarantaine et n'eut pas l'honneur d'un rapport en commission.
Mais voici que dans les milieux les plus divers grandit non seulement l'inquiétude, mais l'indignation et que commence à se poser cette question de bon sens : « Mais que font donc les pouvoirs publics? » Eh bien, ils se décident. Commission CSCPJ. Loi n° 49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse. Sont assujetties aux prescriptions de la présente loi toutes les publications périodiques ou non qui, par leur caractère, leur présentation ou leur objet, apparaissent comme principalement destinées aux enfants et adolescents.
Sont toutefois exceptées les publications officielles et les publications scolaires soumises au contrôle du ministre de l'éducation nationale. Loi n°49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse. Loi n°49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse. version consolidée au 05 janvier 1988 Article 1 Sont assujetties aux prescriptions de la présente loi toutes les publications périodiques ou non qui, par leur caractère, leur présentation ou leur objet, apparaissent comme principalement destinées aux enfants et adolescents.
Sont toutefois exceptées les publications officielles et les publications scolaires soumises au contrôle du ministre de l'éducation nationale. Article 2 En savoir plus sur cet article... Modifié par Loi 54-1190 1954-11-29 art. 1 JORF 1er décembre 1954. Littérature jeunesse : l’offensive de la Morale - 7 juillet 2009. L’affaire a fait bruire les couloirs du Salon de la littérature jeunesse de Montreuil.
L’éditeur Thierry Magnier est au centre d’un maelström offensif qui voit ses collections et certains de ses titres pris à parti par articles et commission de surveillance interposés. « On tue à chaque page! » À l'occasion du cinquantième « anniversaire » de la loi du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse, s'est tenu au Centre national de la bande dessinée et de l'image d'Angoulême un colloque intitulé « Cinquante ans de censure?
». Ce livre en est issu. Une loi moderniste répressive. Alexandre Vigneault et Charles-Éric Blais-Poulin. Tabou, censure et réalité Bine, personnage principal de la série de livres qui porte son surnom, n'est pas un gentil fils à maman.
Ce n'est pas un ado mal intentionné, mais il est un peu baveux, ce qui fait dire à son créateur, Daniel Brouillette, qu'il a «une des séries jeunesse les plus crunchy» sur le marché québécois. «J'ai reçu quelques plaintes, reconnaît-il, mais en général, je reçois les éloges des parents.» Avec la parution du septième tome de sa série - Le retour de la banane masquée -, il a toutefois fait face à des réactions inédites. Contre l'obscurantisme et la censure : "Lire est le propre de l'homme. De l'enfant lecteur au libre électeur" - Les actualités de l'École des lettresLes actualités de l'École des lettres. Dessin d’Alan Mets © l’école des loisirs L’école des loisirs a publié voici quelque temps un recueil de témoignages et réflexions de cinquante auteurs et illustrateurs pour l’enfance et la jeunesse auquel les polémiques actuelles sur le livre et l’éducation redonnent une très vive actualité.
Ce manifeste de 192 pages, disponible gratuitement, très largement diffusé, se propose de rappeler l’importance du livre dans le développement de l’enfant et de l’adolescent, ainsi que le lien vital qui existe entre lecture, éducation, liberté et, donc, démocratie. Parole 2.08 article delbrassine. Sa majesté des mouches - William Golding. « On n'est jamais aussi bien servi que par soi-même ». Cet adage célèbre, William Golding l'avait peut-être à l'esprit lorsqu'il préfaça lui-même son roman « Sa Majesté des Mouches » d'une note autobiographique dans laquelle il annonce d'emblée la couleur d'un esprit résolument indépendant par ces mots : « le salut de l'humanité réside en chacun de nous, non pas dans un système, une croyance, ou à l'intérieur d'une frontière donnée.
L'ennemi n'est pas au-dehors, mais en dedans ».Le système, les croyances, les frontières, William Golding, prix Nobel de littérature 1983, va s'ingénier à les mettre à bas dans ce court roman intense. Faisant s'échouer sur une île déserte du Pacifique une vingtaine de collégiens britanniques d'âges différents mais de culture et d'éducation communes, l'auteur nous propose un récit qui n'a, à mon sens, vraiment rien à voir avec les oeuvres de Defoë ou de Tournier ayant elles aussi une île déserte pour décor. Challenge NOBEL 2013 - 2014. Le cas Pipi Langstrump (Fifi Brindacier)
Bonjour La collection pour adolescents "Expri'm" chez l'éditeur Sarbacane a décidé, dit le directeur de la collection, Tito Berard "de se dispenser... Bonjour La collection pour adolescents "Expri'm" chez l'éditeur Sarbacane a décidé, dit le directeur de la collection, Tito Berard "de se dispenser de à la loi de 1949 sur les publications destinées à la jeunesse". Mais légalement, est-ce possible? Un éditeur qui publie des titres dans une collection pour adolescents peut-il refuser de se soumettre à cette loi et cela a t-il des conséquences pour lui? Et dans la section jeunesse d'une bibliothèque, peut-on proposer ces titres qui finalement ne sont plus des ouvrages jeunesse sans risquer de problèmes? Certains collègues ont eu récemment des plaintes concernant certains titres de cette collection.
Merci d'avance de votre réponse Réponse: Le livre pour enfants - L’album québécois pour enfants : innovations et censure. 1 Albums publiés au Québec ne voulant pas nécessairement dire albums d’origine québécoise. Le terme (...) 2 Pour replacer l’évolution de l’album dans la perspective générale de l’histoire de la littérature (...) 1Au Québec1, depuis le début des années 1980, l’album de fiction a été à quelques reprises un lieu d’innovation privilégié. Précédant le reste de la production jeunesse2, il s’est inscrit dans le mouvement moderniste des idées et par des œuvres novatrices, il a posé les jalons du renouvellement de cette littérature.
Si l’album n’a jamais occupé qu’un espace restreint de ce champ éditorial, il semble bien que ce soient, encore aujourd’hui, les éditeurs qui osent braver les lois d’un marché peu favorable à l’édition d’ouvrages aussi coûteux qui jouent le rôle le plus créatif. Bandes dessinées pour la jeunesse : censure, mode d’emploi.