La gauche radicale, «Star Wars» et la culture populaire. Un texte assez savoureux émanant d’un groupe interne au Parti communiste français donne l’occasion de se pencher sur le rapport que la gauche radicale entretient avec la culture populaire.
Le groupe Vive le PCF, dont le site précise «avec, sans ou contre la stratégie de sa direction», a publié le 27 décembre 2015 un texte traitant de Star Wars. Le retour aux fondamentaux s’impose évidemment pour ces tenants de l’orthodoxie communiste: «engager le débat sur Star Wars sous l’angle de la dénonciation de l’impérialisme américain, également de l’impérialisme culturel américain, communistes, nous l’avons toujours fait et je ne vois pas pourquoi nous ne le ferions pas aujourd’hui».
Force du message Il est vrai que certains responsables politiques ont plongé un peu rapidement dans l’univers Star Wars ces dernières semaines. Les productions culturelles imprègnent le sens commun. Interprétations politiques Imaginaire symbolique Gaël Brustier Partagez cet article. Podemos, Syriza et les autres sont-ils «antisystème»? Pas si simple... Large accord contre l’extrême droite en Suède, chantage de l’Union européenne à l’égard de Syriza, critiques de Podemos contre la «caste» espagnole...
La situation laisse penser à un brouillage de l'opposition droite-gauche. Entre la fin décembre et début janvier, l’actualité politique de plusieurs pays membres de l’Union européenne a été dominée par la montée en puissance de partis exclus du cercle habituel des forces de gouvernement. Cela a notamment été le cas en Suède, en Grèce et en Espagne. Avérés ou anticipés, célébrés ou redoutés, les effets de cette montée en puissance ont aussi relancé l’hypothèse du brouillage de l’opposition droite/gauche en Europe, laquelle s’effacerait au profit d’une nouvelle démarcation entre les partis du «système» et les autres. Cette grille de lecture est-elle appropriée? Le supposé «modèle» suédois contre le «populisme» Commençons notre tour d’horizon par la Suède. En premier lieu, le terme de «modèle» pose question. Fabien Escalona Partagez cet article. Podemos et Syriza vont-ils enfin combler le fossé entre la gauche et les classes populaires? La percée des mouvements de gauche radicale dans les intentions de vote des citoyens grecs et espagnols signe le retour d'un penseur majeur de la gauche italienne du début du XXe siècle, Antonio Gramsci, et de l'idée de partir de l'expérience concrète des gens pour élaborer une vision du monde à laquelle ils adhèrent Sondages favorables en Espagne et élections anticipées en Grèce annoncent un regain de la gauche radicale en Europe et révèlent que la droitisation de nos sociétés n’a rien d’inéluctable.
Les jeunes leaders de la gauche radicale veulent donc infléchir sa stratégie. Depuis quelques temps circule sur les réseaux sociaux une intéressante intervention de Pablo Iglesias, leader du parti Podemos, dans laquelle il raconte l’expérience qui a été celle de ses étudiants en science politique lors du mouvement des Indignados. Syriza, Podemos: l'ambition hégémonique des nouvelles gauches européennes. Crédité de 36% des voix et 149 sièges sur 300, selon des résultats quasi-définitifs, Syriza est en voie d'accéder au pouvoir en Grèce.
Une performance qu'espère imiter son homologue espagnol Podemos lors des législatives prévues pour la fin de l'année. Ces partis appartiennent tous les deux à la famille bien connue de la gauche radicale, mais sont aussi en train de la changer profondément, sur un plan stratégique notamment. Dans l’une de ses récentes interventions consacrées à la stratégie dont doit se doter Podemos, son leader Pablo Iglesias explique très clairement qu’il ne s’agit pas de constituer une gauche de la gauche capable de drainer 15% des voix sur une ligne qui serait marquée par la pureté doctrinale. Pour lui, il s’agit de capter plus de 50% des voix. Ces 50% ne peuvent résulter que d’une stratégie d’hégémonie. La responsabilité du militant, explique-t-il, n’est pas devant la gauche, mais devant son «peuple» et devant son pays. Fin du cycle ouvert dans les années 70. Le «Podemos à la française» n'est pas prêt de voir le jour.
«Faire un Podemos à l’intérieur du Parti socialiste» pour les uns, crainte de «l’émergence d’un mouvement comme Podemos» pour les autres, projection sur l’éventuelle primaire présidentielle à gauche d’un schéma empruntant à Podemos, constats et avis de décès du Front de gauche en appelant à la naissance d’un Podemos en France...
La capitulation grecque. Contrairement aux rodomontades, le gouvernement grec a fini par accepter les conditions de la troïka.
Une dure leçon pour les populistes d'extrême gauche comme d'extrême droite. Le quotidien allemand Bild raconte cette histoire inouïe. Le gouvernement grec a envoyé une lettre à Bruxelles, jeudi 19 février, qui énumérait ses nouvelles propositions dans la difficile négociation avec ses partenaires, la Commission européenne, la Banque centrale européenne et le FMI. La fameuse troïka dont le gouvernement grec ne voulait plus entendre parler! Une lettre de capitulation sous conditions: Athènes accepte de se plier à l’intégralité de ce que demandent la troïka mais que c’est provisoire, il y aura «des inflexions à venir».