Le principe de majorité : .émergence triomphe et déclin. Participation electorale et participatio. La Tyrannie de la majorité. La citoyenneté sociale, école de la démocratie, les assurances sociales allemandes à la fin du 19è siècle. En 1949 dans une célèbre conférence le sociologue britannique Thomas Marshall présentait la citoyenneté sociale comme le couronnement d’une histoire en trois étapes qui aurait commencé au 15è siècle avec l’apparition des droits civils, se serait poursuivie par l’acquisition des droits politiques au 19è siècle et se serait achevée au 20è siècle avec celle des droits sociaux.
Selon ce modèle, largement repris depuis, la « citoyenneté sociale » se serait donc simplement ajoutée à la citoyenneté politique. A partir de l’exemple des premières lois sociales allemandes de la fin du 19è siècle, je me propose de renverser cet ordre et de montrer que la politique sociale, les droit sociaux et la citoyenneté sociale contribuent profondément à assoir la démocratie politique ; elle a même, pour les femmes en particulier, contribué à la rendre possible. Mais à partir du tournant du 20è siècle les ouvriers et les syndicats qui les représentent, s’engagent de manière croissante. Forum histoire (2/5) : Nos votes ont- ils encore du pouvoir? L'indétermination démocratique (1/3) La place du politique chez Schumpeter. Le terme de démocratie est de plus en plus employé par les économistes.
Ainsi sont évoqués (invoqués ?) , entre autres, la " démocratie actionnariale " ou la démocratie des consommateurs, puisque ces derniers " votent " dans les hypermarchés. Le recours à ce terme procède d’une volonté d’affir mer la liberté des agents économiques. Mais il concourt aussi à en obscurcir la signification. Les travaux de Joseph Alois Schumpeter peuvent contribuer à interroger de nouveau le lien entre l’économie et le politique. Schumpeter n’évite pas les écueils, notamment une possible dérive vers l’" économisme ". Pierre Rosanvallon : comment réinventer la démocratie ? Qu'est-ce que la démocratie. La démocratie est un régime politique dont le principe est celui du gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple.
Il s’oppose à des régimes où le pouvoir est détenu par une seule personne, la monarchie absolue par exemple, ou par un petit groupe d’individus, ce que l’on appelle l’oligarchie. Plusieurs formes d’exercice du pouvoir par le peuple (l’ensemble des personnes ayant le statut de citoyen) sont possibles. On parle alors de démocratie directe ou de démocratie représentative, cette dernière étant la plus répandue. Dans le cadre d’une démocratie représentative, les citoyens élisent des représentants qui vont exercer le pouvoir en leur nom : ce sont des élus. En France, nous trouvons des représentants à plusieurs niveaux : local (une commune, un département, une région) ou national (Assemblée nationale, présidence de la République).
Le droit de vote accordé aux citoyens ne suffit pas pour qualifier un régime politique de démocratique. Auteur : Agnès Maillard et Fatima Akkacha. Jacques Rancière : Quelle égalité de la parole en démocratie? Jacques Rancière, professeur émérite de l'université Paris 8, depuis La parole ouvrière (La fabrique, 2007), il travaille sur le postulat de l’égalité des intelligences, réflexion réunie dans Le Maître ignorant (fayard, 1987).
Il porte ainsi une attention toute particulière au partage du savoir et à la parole des « sans parts », ceux qui n’ont pas voix au débat, tout en interrogeant les notions de peuple et de démocratie. On a là une prise de parole qui n’est pas celle des locuteurs habituels. (Jacques Rancière) Les "gilets jaunes", figure des sans part? Une parole a tout du moins émergé, absente de l’espace public ou inaudible jusqu’ici. La représentation, ce n’est pas la démocratie mais le fait qu’une catégorie de gens soit seule capable de gérer au fond les intérêts de la communauté. En même temps, les "gilets jaunes" ne forment pas un mouvement homogène, et ne portent pas une parole monolithique si clairement énoncée. Il faut des gens qui s’organisent pour créer une scène de parole. Juliette Roussin. La fin de la décision majoritaire. Il y a quelques mois, le Royaume Uni votait la sortie de l’Union européenne, à la faveur du vote massif des plus de 65 ans, qui engageaient par là leur pays dans un changement radical dont ils subiront a priori moins longtemps les conséquences que les jeunes électeurs, qui eux ont fait massivement le choix opposé.
Il y a quelques mois, un ancien président de la République dénonçait la « tyrannie des minorités » qui lui paraissait s’instaurer en France. Il y a quelques semaines, le nouveau président des Etats-Unis lançait une nouvelle salve critique contre les faux sondages et la presse, qui auraient menti délibérément selon lui en rappelant que son adversaire dans la présidentielle, Hillary Clinton, avait obtenu près de trois millions de voix de plus que lui. A première vue, rien ne relie ces prises de positions véhémentes et ces décisions brutales. Mais depuis une vingtaine d’année, les critiques et les interrogations se multiplient. Le peuple contre la démocratie, de Yascha Mounk : présentation du livre. Yascha Mounk Dans son essai, Le Peuple contre la démocratie, Yascha Mounk, jeune maître de conférences à Harvard interroge la crise de la démocratie libérale.
La montée des « populismes » en Europe et dans le monde occidental est selon lui le symptôme d’une crise profonde d’un système politique en voie de déconsolidation 1. Thématique : Philosophie politique La démocratie illibérale L’intégration de la Hongrie dans l’Union européenne en 2004 a été célébrée comme une unification de l’Europe, et son intégration dans l’économie de marché occidentale fut parachevée juste avant la crise financière mondiale de 2008. Mais l’échec de projets politiques orientés vers l’avenir a laissé la place à une structure technocratique, dictant aux peuples des mesures sociales et économiques depuis Bruxelles.
Le vote obligatoire. Convention citoyenne pour le climat : "Il est impératif d'inventer de nouvelles formes de démocraties" Loic Blondiaux, professeur de science politique à la Sorbonne et membre du comité de gouvernance de la Convention citoyenne pour le climat, est l'invité du Grand Entretien de Nicolas Demorand et Léa Salamé à 8h20.
Sur le disposition de la Convention citoyenne pour le climat, Loïc Blondiaux, professeur de science politique à la Sorbonne et membre du comité de gouvernance de cette convention estime que "les démocraties ne voient jamais très loin sur cette question du climat. " "La dictature éclairée, en matière de changement climatique, n’existe pas" Sur les sceptiques de cette convention, "elle vient du haut mais son organisation est indépendante, c’est l’anti grand débat". "Là, les citoyens vont être en mesure de délibérer, ça n’est pas le grand débat. Un processus d’intelligence citoyenne va aboutir au projet de loi.
"Je m’engage jusqu’au moment de la réponse. La démocratie : une idée simple et... un problème. Qu'est-ce que, au juste, une démocratie ?
Si l'on se réfère tour à tour à l'étymologie du mot et aux multiples régimes qui se sont réclamés d'elle, de l'Antiquité à nos jours, la démocratie se révèle être une idée simple et... un problème. Democratie deliberative democratie debat. De la démocratie sans le peuple à la démocratie avec le peuple. La démocratie est le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple.
Abraham Lincoln 1La démocratie, au sens étymologique du mot, désigne le gouvernement par le peuple. Une réflexion sur ses nouvelles formes passe naturellement par l’examen de la place des citoyens dans l’organisation et la direction des affaires publiques.