Comment notre cerveau nous mène droit à l’extinction… et comment tenter de l’apprivoiser ? (épisode 1) Tu penses être une personne sensée et responsable ?
En fait tu es essentiellement irrationnel·le et inconséquent·e. Mais rassure-toi (ou pas), tu es juste comme tout le monde. Tu ignores ce qu’est le biais de sur-confiance ? Comment s’appelle la toute petite zone du cerveau qui te dicte tes comportements ? Et selon quels mécanismes ? Et surtout, tu ignores ce que tout cela a à voir avec l’urgence bioclimatique ? Ce serait dommage de rester dans l’ignorance de ces notions fondamentales ! Quelques précisions : Le ton de ce billet se veut humoristique pour en rire plutôt que d’en pleurer… L’idée n’est pas de faire porter la responsabilité de la situation actuelle sur les seuls individus, et surtout pas sur celles et ceux qui en sont ou seront aussi les principales victimes. Sondage après sondage, il semble être démontré que la population, du moins dans certains pays européens clés, est maintenant globalement en faveur d’une réelle prise en compte des problématiques environnementales.
Sans titre. J’en doute et je pense que je ne suis pas le seul… Lorsque la science ne parviendra plus à convaincre la plupart des humains qu’elle leur rend la vie concrètement meilleure, elle risque de perdre crédibilité et pouvoir.
C’est, hélas, ce qui est peut-être en train de se passer. C’est d’ailleurs à mon avis ce qui s’est déjà passé. Que dit par exemple la science au travers du GIEC depuis des dizaines d’années à propos du changement climatique ? ⁶ Tout d’abord, elle fait des constats et des prédictions qui ne font rêver personne : Nous sommes responsables d’une situation plus que périlleuse.La situation est gravissime et elle menace l’existence même de nos sociétés.Ce qui provoque cette situation, c’est nous-mêmes, au travers de toutes les activités humaines, y compris celles que les pays développés estiment être essentielles. Et ensuite elle a, pour résoudre la situation qu’elle décrit, des recommandations qui ont autant la gueule de “solutions” que Macron celle d’un type modeste : Perspective Monde. Une introduction à Deep Green Resistance (par Derrick Jensen) – Le Partage.
Ce texte est la préface du livre Deep Green Resistance que nous traduisons actuellement et qui sera publié en français d’ici quelques temps (un an ou deux).
Quelqu’un, après tout, devait faire ce premier pas. Ce que nous avons dit et écrit, beaucoup d’autres le pensaient. Ils n’ont juste pas osé s’exprimer comme nous l’avons fait.— Sophie Scholl (La Rose Blanche) Cet ouvrage traite de la riposte. La culture dominante — la « civilisation » — est en train de tuer la planète, et il est plus que temps, pour ceux d’entre nous qui se soucient de la vie sur Terre, d’entreprendre les actions nécessaires pour l’empêcher de détruire tout ce qui vit. Cette culture détruit les terres, c’est une réalité.
Répétons-le : cette culture détruit les terres. Et il n’y a aucune raison pour qu’elle cesse simplement parce qu’on le lui demande gentiment. Nous ne vivons pas dans une société démocratique. Deux devinettes, pas particulièrement amusantes : Nous connaissons tous les réponses à ces questions. Australie : des centaines de milliers d’animaux d’élevage morts noyés dans les inondations. Dans l’Etat du Queensland, des inondations d’une très rare ampleur ont décimé des centaines de milliers d’animaux d’élevage.
Le phénomène météorologique est une catastrophe pour les éleveurs locaux. Des centaines de milliers de têtes de bétail affaiblies par une grave sécheresse pourraient avoir péri en raison des inondations catastrophiques dans le nord-est de l'Australie, ont estimé vendredi les autorités, qui multiplient les efforts pour venir en aide aux bêtes. Deux semaines de pluies incessantes ont noyé de vastes portions de l'Etat du Queensland. Et l'étendue de la catastrophe est en train d'apparaître avec le reflux des eaux. "Nous nous attendons à des centaines de milliers de (bêtes mortes)", a déclaré aux journalistes à Sydney le Premier ministre australien Scott Morrison. "Le bétail n'avait nulle part où aller" Rachael Anderson et son mari, qui gèrent un élevage près de la localité de Julia Creek, ont affirmé que 800 bêtes sur 1.500 manquaient à l'appel.
« Solastalgie » : quand la peur de l'effondrement rend malade. Vous est-il déjà arrivé de ressentir une profonde tristesse, voire de la détresse psychique, en observant le monde autour de vous se dégrader ?
Peut-être alors que vous souffrez de « solastalgie ». Alice Desbiolles*, médecin de santé publique spécialisée en santé environnementale, nous explique de quoi il s’agit.