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A propos de l'économie plurielle

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Économie sociale, tiers secteur, économie solidaire, quelles frontières ? L’économie sociale s’invente au XIXe siècle, dans un contexte d’affirmation des principes libéraux du marché autorégulateur et d’émergence du paupérisme et de la question sociale. Selon la vision des fondateurs, dans les années 1830, il s’agit de réconcilier l’économie et la morale : « Nous ne voulons pas voir combien sont encore imparfaits les peuples qui ne sont qu’habiles, et combien se montrent plus habiles ceux qui sont devenus vraiment moraux.

Nous ne sentons pas assez d’ailleurs qu’il n’est pas seulement question d’habileté, mais aussi de dignité, d’honneur, de puissance, de liberté; et que si la liberté naît de l’industrie, elle naît surtout du progrès des mœurs particulières et de celui des relations sociales [1] Dunoyer [ 1846, p. 5]. Économiste libéral, Dunoyer... [1] . » Dans ces années 1820-1830 sont publiés de nombreux ouvrages d’économie sociale, consacrés essentiellement à l’analyse des conséquences sociales du processus d’industrialisation. Peut-il exister des politiques publiques de l’économie sociale ? Le cas des territoires. Contribution à la rencontre d’avril | Institut Polanyi.

Écrit par Gilles Rivet En réac­tion à la ren­contre du mois d'avril des Mar­dis de Pola­nyi et à la contri­bu­tion de Laurent Fraisse, Gilles Rivet inter­roge ici la per­ti­nence, si ce n'est la légi­ti­mité, des poli­tiques publiques de l'économie sociale et soli­daire : qu'elle se pense comme mou­ve­ment social ou même co-productrice de poli­tiques publiques, l'économie sociale et soli­daire né sau­rait se voir pri­vée de sa propre capa­cité démo­cra­tique à déci­der de ses orien­ta­tions, assure-t-il, sauf à rompre avec ses propres fondements.

Lors du sémi­naire d'avril, deux sujets ont été abor­dés : les poli­tiques publiques en faveur de l'économie sociale, d'une part ; la dimen­sion ter­ri­to­riale de l'économie sociale, d'autre part. Concer­nant les « poli­tiques publiques en faveur de l'économie sociale », ont été évoqués : - l'appui aux ini­tia­tives et aux inno­va­tions de l'économie sociale ; - la créa­tion d'outils financiers ; Écono­mie sociale et mou­ve­ment social.

Avec Mauss et Polanyi, vers une théorie de l'économie plurielle. La distinction entre infrastructure et superstructure à la base du processus d’autonomisation de l’économie fait aujourd’hui l’objet d’une profonde remise en question. Si le développement économique s’établit sur des formes d’annexion des sphères culturelles à travers notamment la mobilisation des capacités communicationnelles et informationnelles, cela signifie que les frontières entre matérialité et interaction sociale s’estompent au profit d’une plus grande perméabilité. Face aux risques inédits que pose l’expansion actuelle du système capitaliste, « l’économie alternative » est porteuse d’attentes fortes dont les nouveaux mouvements sociaux sont l’une des manifestations. Peut-elle toutefois se passer d’une remise à plat des présupposés théoriques hérités de l’économie orthodoxe sur lesquels sont fondées certaines de ses propositions, mais aussi et surtout ses conceptions du changement social ?

L’autonomisation de la sphère économique assimilée au marché constitue le premier point. L’économie sociale : diversité des définitions et des constructions théoriques. Des DOI sont automatiquement ajoutés aux références par Bilbo, l'outil d'annotation bibliographique d'OpenEdition.Les utilisateurs des institutions qui sont abonnées à un des programmes freemium d'OpenEdition peuvent télécharger les références bibliographiques pour lequelles Bilbo a trouvé un DOI. Le service d'export bibliographique est disponible aux institutions qui ont souscrit à un des programmes freemium d'OpenEdition.Si vous souhaitez que votre institution souscrive à l'un des programmes freemium d'OpenEdition et bénéficie de ses services, écrivez à : contact@openedition.org Amin, A., A. Cameron et R. Hudson (2002).

Placing the Social Economy, Routledge, London, 492 p. Badelt, Christoph(1997). « Entrepreneurship Theories of the Nonprofit Sector », Voluntas, vol. 8, no 2, p. 162-178. Banting, Keith G. Boothroyd, David et Davis H. Bornstein, David (2004). Borzaga, Carlo et Jacques Defourny (eds) (2001). Bourdieu, Pierre, Jean-Claude Chamboredon et Jean-Claude Passeron (1968). Dees, J. Balises pour un projet de gauche. Solidarité démocratique, développement durable, économie plurielle | Institut Polanyi.

Écrit par Jean-Louis Laville et Alain Yvergniaux Jean-Louis Laville et Alain Yver­gniaux pro­posent de reve­nir ici sur la notion de soli­da­rité, pour mon­trer que des pro­jets de société très contras­tés s'opposent der­rière ce vocable consen­suel. Ainsi, il y a un pro­jet poli­tique libé­ral, cohé­rent, qu'ils qua­li­fient de soli­da­rité phi­lan­thro­pique : se démar­quant d'une logique de droits, il affirme la néces­sité de cal­mer les ten­sions d'un sys­tème par nature inéga­li­taire, grâce à des formes de régu­la­tion pri­vée sous-tendues par un esprit de bien­fai­sance.

A ce pro­jet doit être opposé un vrai pro­jet réfor­miste, cen­tré sur l'émancipation et la réduc­tion des inéga­li­tés, et basé sur une toute autre concep­tion de la soli­da­rité : la soli­da­rité démo­cra­tique. Le débat autour de ces deux concep­tions de la soli­da­rité est essen­tiel. La confu­sion n'est pas permise. Pour télé­char­ger le texte (pdf) Pour écou­ter la rencontre. Balises pour un projet de gauche. A propos de l’économie plurielle | Institut Polanyi. Écrit par André Gauron André Gau­ron réagit ici au texte de Jean-Louis Laville et Alain Yver­gniaux (Balises pour un pro­jet de gauche.

Soli­da­rité démo­cra­tique, déve­lop­pe­ment durable, écono­mie plu­rielle), en ques­tion­nant l'aptitude des ser­vices soli­daires et démocratiques, de type asso­cia­tif et public, à per­mettre une réelle régu­la­tion du mar­ché : ces ser­vices relèvent-ils du refuge, du renon­ce­ment à por­ter la lutte au niveau des ins­ti­tu­tions, ou sont-ils poten­tiel­le­ment des vec­teurs effi­caces de trans­for­ma­tion sociale ? Je par­tage très lar­ge­ment l'idée déve­lop­pée par J.L. Laville et A. Yver­gniaux d'économie plu­rielle. Mais je constate que cette écono­mie plu­rielle existe déjà et ce mal­gré une écono­mie de mar­ché domi­nante et en expan­sion constante (au-delà des à-coups conjonc­tu­rels).

Il n'y a que les écono­mistes, qui né s'intéressent qu'à l'économie de mar­ché, pour né pas voir ce plu­ra­lisme. . [2] Dans Crois­sance et crise, ed. Plaidoyer pour une économie et une société pl. Un changement de cap civilisationnel. Dans sa préface au hors-série Pour une autre économie, le philosophe Edgar Morin plaide pour une économie plurielle, capable de refouler progressivement l'aire économique déterminée par le seul profit. L'économie sociale et solidaire s'inscrit dans la voie d'une économie plurielle. Plutôt que de croire à la fin imminente du capitalisme ou à son inéluctable perpétuation, l'économie plurielle signifie qu'il y a possibilité de refouler progressivement et systématiquement l'aire économique déterminée par le seul profit. Cela implique non seulement l'extension du champ de l'économie sociale, mais aussi un ensemble d'évolutions dans tous les domaines, et la revitalisation de la notion capitale de solidarité surtout dans un contexte de désintégration des solidarités traditionnelles.

Déjà, dans l'entreprise capitalistique, les idées d'éthique d'entreprise, d'entreprise citoyenne, de commerce équitable peuvent apporter des régulations et limiter l'impératif du profit. Edgar Morin Notes auteur. Repenser les rapports entre démocratie et économie. Pour une economie plurielle - Fourni par Google Documents. Domaine Public : La crise écologique et la «rivalité ostentatoir. Sortir des logiques de guerre économique. L’esprit de Philadelphie. La justice sociale face au marché tota. Rencontre avec Alain Supiot. Penser la justice sociale - Propos recueillis par Catherine Halpern, article Droit. Le juriste Alain Supiot réaffirme les principes au cœur de la démocratie sociale, en particulier la dignité humaine et la solidarité, mis à mal par les excès du libéralisme contemporain.

En ces temps de crise, c’est eux qu’il faut repenser, sans nostalgie ni pessimisme… « C’est passionnant le droit, vous savez. » Alain Supiot convaincrait les plus réticents. À ceux qui jugent cette discipline rébarbative et fastidieuse, il montre que l’on ne peut la réduire à une pure technique. Il insiste sur la fonction anthropologique du « droit », et sur la place singulière qu’il occupe dans la rationalité occidentale : « Le droit n’est ni révélé par Dieu ni découvert par la science, c’est une œuvre pleinement humaine, à laquelle participent ceux qui font profession de l’étudier, et qui ne peuvent l’interpréter sans prendre en considération les valeurs qu’il véhicule. A. Pour A. La déclaration de Philadelphie affirme l’égale dignité des hommes. Je ne suis pas pessimiste. Alain Supiot. LIEN SOCIAL, ORGANISATION ET INSERTION Pour une appréhension des mécanismes d'intégration sociale.