" Paradise Papers " : le " Guardian " et la BBC poursuivis par le cabinet Appleby. Des documents internes de ce cabinet d’avocats ont servi de base à l’enquête internationale sur les mécanismes sophistiqués d’optimisation fiscale.
Le Guardian et la BBC, deux des 96 médias qui ont travaillé, avec le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) et Le Monde notamment, sur les « Paradise Papers », vont être poursuivis en justice par le cabinet d’avocats Appleby. Ce dernier veut obliger les médias à rendre publics les 6,8 millions de documents internes au cabinet qui ont servi de base à l’enquête. Selon le Guardian, Appleby demande également des réparations financières après la révélation de ces documents qui ont, selon le cabinet, été hackés. « Notre première responsabilité va à nos clients et à nos collègues, qui ont eu leurs informations personnelles et confidentielles volées dans un acte criminel », a dit le cabinet dans un communiqué. "Paradise Papers": Bernard Arnault et son groupe LVMH cités à leur tour. Bernard Arnault et son groupe LVMH sont cités à leur tour mercredi dans les révélations des "Paradise Papers", le quotidien Le Monde affirmant que la première fortune française aurait placé "des actifs dans six paradis fiscaux différents".
LVMH, numéro un mondial du luxe, contacté par l'AFP, n'a pas souhaité faire de commentaire dans l'immédiat. Le Monde fait partie du Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ) regroupant 96 médias de 67 pays, qui dévoile depuis dimanche des enquêtes basées sur une fuite de 13,5 millions de documents financiers. Le milliardaire Bernard Arnault aurait "fait appel à au moins huit cabinets de conseil différents pour localiser ses actifs dans six paradis fiscaux différents", affirme Le Monde.
Le journal français cite ainsi une propriété au nord de Londres de 4.300 m2, dont le propriétaire apparaissait jusqu'à présent dans le cadastre britannique comme "une simple société enregistrée à Jersey". Que trouve t-on dans les Paradise Papers ? Voilà pourquoi on trouve autant de yachts à Malte. Apprenez à économiser 4M€ de TVA avec Lewis Hamilton. Pourquoi tant de jets privés se posent sur l'Ile de Man ? Les affaires offshore des proches de Trump. Comment NIKE échappe au fisc grâce aux Pays-Bas. L'évasion fiscale expliquée avec des hamburgers. Paradise Papers : peut-on encore réguler l’évasion fiscale des multinationales. Les schémas fiscaux que permettent d’observer les documents obtenus par Le Monde et ses partenaires de l’ICIJ montrent l’impuissance des Etats à réguler durablement les pratiques d’évitement fiscal des grandes entreprises.
LE MONDE | • Mis à jour le | Par Anne Michel « Nous nous engageons à prendre des actions pour parvenir à un système fiscal international moderne et juste à l’échelle internationale. » Le 16 novembre 2015, la déclaration du G20 avait résonné comme un coup de semonce à l’encontre des multinationales et de leurs stratégies de délocalisation des profits dans les paradis fiscaux. Les ministres de l’économie et des finances des vingt plus grandes puissantes mondiales venaient d’aboutir à un compromis politique pour entériner le fameux plan « BEPS » de lutte contre l’optimisation fiscale abusive des très grandes entreprises.
Deux ans plus tard, les « Paradise Papers » rappellent que ces pratiques ont la vie dure. 60 milliards d’euros de recettes fiscales perdues en Europe. Les « Paradise Papers », nouvelles révélations sur les milliards cachés de l’évasion fiscale. 13,5 millions de documents, dont une bonne part issus d’un cabinet d’avocats spécialisé dans la finance offshore, ont été analysés par « Le Monde », associé au Consortium international des journalistes d’investigation et à 95 médias partenaires.
Qu’ont en commun Wilbur Ross et Rex Tillerson, hommes forts de la Maison Blanche, Stephen Bronfman, trésorier du parti libéral canadien et proche de Justin Trudeau, mais aussi des multinationales comme Nike et Apple, de grandes fortunes françaises, des oligarques russes, des hommes d’affaires africains et des grands sportifs ? Ils partagent l’affiche des « Paradise Papers », la nouvelle enquête internationale sur les paradis fiscaux et le business offshore que publie aujourd’hui Le Monde, associé au Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) et à 95 médias partenaires dans le monde, dont la Süddeutsche Zeitung en Allemagne, le Guardian au Royaume-Uni et le New York Times aux Etats-Unis.
Failles pour contourner la règle. Ce que révèlent les documents secrets.