« Migrer, être affecté ». Émotions et expériences spatiales entre Java, Kuala Lumpur et Singapour. « Nous avons quitté notre foyer et nous devons payer le prix de cet acte exceptionnel : le foyer ne sera prodigue que si nous l’abandonnons pour partir à la recherche des abandons que sa coutume nous refuse » (Carlos Fuentes, Terra Nostra). 1 Cette enquête a été conduite dans le cadre d’une thèse de doctorat en sociologie intitulée Habiter (...) 1Au cours d’une enquête de vingt mois en immersion auprès de travailleurs migrants indonésiens entre Java, Singapour et Kuala Lumpur1, nous avons eu affaire à l’expression d’affects dont nous ne savions que faire, dont la récurrence suggérait pourtant le rôle central dans la formation des expériences migratoires. 2Si les approches qualitatives des migrations confrontent inévitablement le chercheur à des manifestations émotionnelles, le corpus disciplinaire le laisse ainsi largement dépourvu pour en traiter. 2 Nous reprenons à notre compte les propositions de Vincent Crapanzano qui renvoie l’affect du côté d (...) « À Singapour, je suis libre !
Pdf. La redécouverte des quartiers coloniaux en Indonésie. Comprendre la crise des Rohingyas en Birmanie. En savoir plus avec Géoconfluences : Faut-il dire Birmanie ou Myanmar ?
Voici la réponse de notre Guide de la graphie des toponymes : « La Commission nationale de toponymie, la Commission de néologie et le Ministère français des affaires étrangères recommandent d'écrire Birmanie, c'est la graphie la plus courante en français. L'ONU utilise Myanmar (qui est masculin). Il a parfois été écrit que l'utilisation du terme Myanmar, adopté par la junte militaire en 1989 pour rompre avec le passé colonial, risquait de passer pour un soutien à ce gouvernement. Pour d'autres auteurs, écrire Birmanie revenait à nier aux Birmans le droit d'opter pour un nouveau nom.
L'émigration indonésienne en Malaysie. 1L’histoire récente des migrations indonésiennes vers la Malaisie voisine est particulière parce qu’elle met en présence deux États-nations appartenant à une même aire culturelle et aux destins longtemps liés.
Séparés par la colonisation puis par des développements économiques divergents, les deux pays déclinent désormais leurs relations sur un mode inégalitaire. L’analyse de ces mouvements migratoires dans une perspective historique permet d’en comprendre les surprenants prolongements culturels, politiques et même religieux, et d’éclairer le rôle de ces phénomènes dans la crise actuelle des relations entre ces deux voisins (carte 1). Carte 1 L’Indonésie et ses voisins 2Les migrations de populations entre les territoires appartenant aujourd’hui à l’Indonésie et à la Malaisie s’inscrivent dans une histoire de temps longs. 3Tant à la période hindo-bouddhiste qu’après l’arrivée de l’islam, des royaumes ont gouverné des territoires situés sur les deux rives du détroit de Malacca2.
Justice et vérité sur le génocide cambodgien. CETC, Ch.
Pr., Procureur c. Nuon Chea et Khieu Samphân, Résumé du Jugement, 16 novembre 2018, Dossier n° 002/19-09-2007/ECCC/TC. Ci-dessous « Jugement ». Pour l’heure, seul le résumé du jugement a été rendu public, le texte complet du jugement devant être communiqué ultérieurement. S. Article 1er de l’accord entre l’ONU et le Gouvernement royal cambodgien concernant la poursuite, conformément au droit cambodgien, des auteurs des crimes commis pendant la période du Kampuchéa démocratique, 6 juin 2003. CETC, Ch. Pour un récit des faits : Fr. L’ancienne prison S-21, devenue un musée, est le centre d’internement le plus connu du régime khmer rouge.
CETC, Jugement, § 3. CETC, Jugement, § 4. Les Khmers rouges ont mis en œuvre une politique nationale de réglementation des mariages (forcés) et des familles, afin d’accroître la population cambodgienne. Ce mode de participation a été découvert par les juges du TPIY, Ch. Religions, politique et espace(s) : « la question rohingya » en Birmanie (Myanmar) Lors de la visite en Birmanie au printemps 2016 du secrétaire d'État américain John Kerry, puis de celle du ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault, l'une des questions au coeur des discussions avec le gouvernement birman concernait le conflit autour du groupe musulman « rohingya » dans l’État d’Arakan, à l’ouest de la Birmanie [1].
L'ancienneté de ce problème, son importance, sa complexité et l'impasse actuelle de la situation montrent à quel point la religion imprègne des sociétés, forge des identités, structure des territoires, et peut être le support de revendications politiques et de conflits violents. Une lecture géographique et multi-scalaire de ce conflit permet de mieux en cerner les enjeux, les acteurs et les processus, et de mieux en saisir la complexité. 1. L’Arakan : une marge en Birmanie Complément 1 : De la dictature à la transition démocratique : la longue marche de la Birmanie 2. 2.1. 2.2. La diaspora tamoule sri lankaise en Malaisie. 1La présence d’une importante communauté originaire du sous-continent indien en Malaisie est fortement liée à l’expansion coloniale britannique en Asie du Sud-Est dans la deuxième moitié du xixe siècle.
Pour développer l’exploitation de l’étain et de l’hévéa, les Britanniques encouragent l’arrivée d’immigrants de différents foyers géographiques et veillent à ce que chaque communauté occupe des niches de métiers différents. 2Les populations locales malaises pratiquant encore une activité agricole à petite échelle et la pêche, le pouvoir impérial laisse aux Chinois le soin de développer l’activité minière et le commerce. Le développement des cultures de plantation pour l’exportation et les travaux de construction de routes et infrastructures publiques ont été rendus possibles grâce au recrutement massif de coolies originaires des régions méridionales de l’Inde.