La France périurbaine a-t-elle été abandonnée. Pour le géographe Christophe Guilluy, la France est coupée en deux. D’un côté, une « France métropolitaine », constituée des 25 plus grandes aires urbaines. De l’autre, la « France périphérique » : villes petites et moyennes, espaces ruraux, communes multipolarisées, espaces périurbains « contraints »… « Invisible et oubliée », cette France périphérique cumulerait les difficultés et serait le terreau du vote Front national, particulièrement fort dans ces zones. Mais cette thèse est loin de faire l’unanimité. Décryptage. Le périurbain, un territoire de relégation sociale peuplé de « petits Blancs » en souffrance ? D’un côté, une « France métropolitaine », constituée des 25 plus grandes aires urbaines (soit de Paris – 12 millions d’habitants – à Dijon – 380 000 habitants), comprenant « les zones denses des agglomérations et une partie des couronnes périurbaines ».
Le 25 mars 2015, dans le cadre d’une interview donnée à la fondation Jean-Jaurès, il résumait sa thèse en ces termes : Choros LeMonde Mercredi25. FPORSOC14e VE5 revenus. Le périurbain, France du repli. Il y a aujourd’hui une question périurbaine. Elle est en grande partie liée au succès que rencontre le Front national dans les territoires périurbains. Christophe Guilluy et Jacques Lévy, tous deux géographes [1], ont largement contribué à attirer l’attention sur cette question. Dans cet article, nous ne contesterons évidemment pas la réalité du vote en faveur du Front national, mais plutôt la réduction du vote périurbain au vote frontiste : s’il y a bien un vote plus marqué en faveur du Front national dans certaines communes périurbaines, ce constat ne peut pas être généralisé à l’ensemble des populations de ces communes et encore moins à l’ensemble du périurbain. Ce sont des ménages et des territoires bien particuliers qui sont concernés. Le périurbain n’est pas la France périphérique Nous ne ferons que quelques remarques sur les thèses de Christophe Guilluy, non qu’elles manquent d’intérêt, encore moins parce qu’il n’y aurait rien à y redire.
Il n’y a pas un mais des périurbains. Jean-Paul Kauffmann - Remonter la Marne. Aphg danielmicolonreinventer la francenov14. 102 Ripoll. Le pavillon et l isoloir. La haine de la ville : « Paris et le désert français » de Jean-François Gravier. Recherches La haine de la ville par la perte de son pouvoir mondial, à une recherche de l'identité, à la nostalgie; et ces fameuses «racines» qu'il faudrait retrouver pour reconstruire ces «repères», toujours perdus. C'est ainsi que la période entre les deux guerres, grande époque d'angoisse et de doute, a connu un développement étonnant du régionalisme : les romans et les films de Pagnol, les ouvrages de Jean Giono, de Guéhenno, d'Henri Pourrat, prix Goncourt en 1941, exaltent la «vraie vie» des paysans, la valeur du «terroir» (avant la Grande Guerre, Péguy parlait de la «glèbe») et condamnent sans appel la grande ville.
Le développement depuis trente ans de différents mouvements écologiques a peut-être contribué à renforcer ces tendances, encore que les contradictions y soient si fortes qu'il n'est pas facile de démêler les courants qui les animent 34. L'enseignement de la géographie Aujourd'hui encore, la grande ville n'est pas jugée sereinement. 34. 35. Geo 0003 4010 1903 num 12 63 6324. Les grandes etapes de la geographie scolaire de 1870 a nos jours. Difficultés et principes de base d'un enseignement de la « géographie de la France » A - D’abord, la programmation de la disparition de l’État et de la nation Reprenons le programme de 1re S : 1 - Qu’est-ce que l’Europe ? On s’interroge sur les fondements de l’identité européenne… S’il y est question de l’identité européenne, notons que ce programme ne nous dit rien sur les fondements de l’identité nationale.
Mieux, il dilue l’objet France dans des thèmes pris à différentes échelles : 3 - Le fait régional : une région en France ou dans un autre État de l’Union européenne[…]1 - Les réseaux urbains et de communication : en s’appuyant sur deux exemples nationaux (la France et un autre pays européen), on montre comment des réseaux urbains de types variés, animés par des métropoles, organisent inégalement les territoires. On constate ainsi un déficit de réflexion fondamentale sur ce que serait la France en tant que nation. Mais ce déficit porte aussi sur l’État : Au collège, les programmes de 1995 ont ainsi privilégié les grands ensembles continentaux plutôt que les États. G. David Harvey, 2008, Géographie de la domination, Paris, Les Prairies Ordinaires, 118 p.
1 Une première traduction de l'oeuvre de David Harvey a été publiée dès 2001 dans l'ouvrage Géographi (...) 1Géographie de la domination rassemble plusieurs extraits, traduits en français1, de Spaces of Capital: Towards a Critical Geography, paru en 2001. Ce petit ouvrage permettra aux géographes francophones de se familiariser à l’œuvre complexe du géographe anglais David Harvey, l’une des figures de proue de la géographie radicale. 2L'auteur de Social Justice and the City (1973) ou The Condition of Postmodernity (1989) se propose d'offrir à la pensée marxiste, à travers une analyse des espaces du capitalisme, la dimension spatiale qui lui manque.
La formule du traducteur du présent ouvrage, N. Viellescazes – dont l'introduction se révèle d'une aide précieuse à la compréhension et à la mise en perspective des textes – résume ainsi l'un des objectifs majeurs des travaux du géographe : « Spatialiser le marxisme, marxiser la géographie » (p. 5). Une géographie critique du territoire national est-elle possible ? (Cécile Gintrac, Sarah Mekdjian) | Aggiornamento hist-geo.
Une géographie critique du territoire national est-elle possible? Rédactrices : Cécile Gintrac (CPGE, Enghien) et Sarah Mekdjian (MCF, Grenoble) Didacticiens et enseignants ont déjà largement contribué à l’analyse critique des programmes scolaires en géographie, notamment sur ce blog. Nous souhaiterions ici introduire certains apports théoriques et pratiques de la géographie critique et radicale afin de repenser les contenus des programmes et certaines pratiques pédagogiques. Il existe dans la géographie anglophone un courant dit « critique ». La géographie radicale, qui se veut plus résolumment marxiste, avec les écrits d’auteurs comme David Harvey ou Mike Davis, est l’une des composantes de la géographie critique.
On peut convenir avec Loïc Wacquant, sociologue urbain bourdieusien, qu’une pensée critique serait «celle qui nous donne les moyens de penser le monde tel qu’il est et tel qu’il pourrait être.» En guise de conclusion : L’approche critique offre l’opportunité de : Définir la France en géographie : des professeurs et des élèves au travail dans l’enseignement secondaire. 1 Il s’agit de l’enseignement de la France tel que le prévoient les programmes publiés en 2008 pour l (...) 1La France n’est pas un thème d’enseignement comme un autre dans la géographie scolaire française. Dire cela, c’est prendre acte d’un fait historique et didactique. La géographie est entrée au XIXe siècle dans l’école française au sein d’un couple, l’histoire-géographie, dont la mission est alors de construire une identité nationale et un lien civique fondés sur un passé et un territoire présentés comme communs. Il n’y a là nulle exception française. Par exemple, l’enseignement du fait national en Confédération Helvétique engage en même temps que la question d’un récit national celle de l’ancrage spatial de ce récit. 2 « Le territoire national n’est pas un « donné » mais le fruit d’une construction historique ancienn (...) 3Des thèmes d’étude placent les enseignants en situation d’incertitude quant à ce que signifie bien faire son métier.
. « Le sujet de ce livre est la France.