Konrad (Allemagne) Morsleben (Allemagne) Asse (Allemagne) WIPP - Carlsbad (New Mexico - USA) Yucca Mountain (USA) Onkalo (Finlande) Nucléaire : la méthode actuelle de conditionnement des déchets ne serait pas très fiable. Les déchets nucléaires prévus pour être enfouis profondément sous terre sont contenus dans des capsules de verre et d’acier.
Toutefois, une étude récente estime que cette méthode comporte des failles. Pourquoi ? Une méthode finalement peu sûre. 15-camions-par-jour-d. [Diaporama] Où vont les poubelles du nucléaire [2/2] ? Au Centre de stockage de l’Aube pour les plus actifs. Déchets nucléaires : l’Andra paye des médias pour orienter l’opinion en faveur de Cigéo.
Le projet titanesque Cigéo, conduit par l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) attend toujours une autorisation de création.
Avant de creuser dans l’argile lorrain des puits et des galeries à 500 mètres sous terre pour y enfouir les pires des déchets nucléaires, cela fait vingt ans que l’Agence creuse son sillon dans les consciences afin d’influencer les populations. Et, en premier lieu, les plus jeunes. « L’Andra essaye d’arranger une histoire qui n’est pas simple du tout et elle veut faire passer cette solution excessivement dangereuse comme la solution miracle. C’est une politique de communication et non d’information, antinomique de l’idée de choix démocratiques », regrette Corinne François, de l’association Bure Stop. L’Andra revendique au contraire le volontarisme et la transparence. « On ne fuit pas les sujets difficiles. Sur le terrain de la communication, l’Agence déploie des moyens considérables pour graver son projet dans les esprits. Le stockage en couche géologique profonde à l'international. Le stockage en couche géologique profonde est aujourd’hui considéré par la plupart des pays concernés comme la solution de référence pour la gestion définitive des déchets de moyenne ou haute activité et à vie longue [1].
Le sujet fait l’objet d’échanges réguliers au niveau international. Ces échanges visent notamment à faire émerger des principes techniques communs, à organiser un partage d’expérience, mais également à mettre en commun l’effort de recherche. Ils s’inscrivent notamment dans le cadre des travaux initiés par l’Agence pour l’énergie nucléaire et l’OCDE [2], l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) [3] et la Commission européenne [4]. Les pays disposant d’un parc électronucléaire important comptent parmi les plus actifs au niveau international. C’est le cas en particulier des États-Unis, du Canada, du Japon, de la Chine, de la Corée et, en Europe, de l’Allemagne, de la Suède, de la Finlande, de la Grande-Bretagne, de la Belgique et de la Suisse. Stockage final des déchets radioactifs en Allemagne. En 2014 une commission d’enquête pluraliste fut chargée d’établir les critères de sélection d’un site de stockage potentiel.
La commission a rendu son rapport final au gouvernement en juillet 2016[6]. Les citoyens ont eu jusqu’au 11 septembre 2016 pour s’exprimer. Actuellement le rapport est évalué par le gouvernement pour décider de la suite à donner dans les prochains mois. La commission expose sur plus de 600 pages[7] ses critères et recommandations pour la recherche d’un site de stockage garantissant la meilleure sûreté pour une période pouvant aller jusqu’à un million d’années. Différentes formations-hôtes seront étudiées tel que le granite, le sel, ou bien encore l’argile. Le processus de choix du site d´implantation commencera après décision du parlement prévu en 2017 et se fera en plusieurs étapes. Le but sera de fixer définitivement le site d´implantation par décision du parlement à l´horizon des années 2030.
Le casse-tête international des déchets radioactifs. En 1961, aux débuts de l’atome « civil », Boris Pregel, président de l’Académie des sciences de New York, affirmait que le « problème des déchets, comme tout problème d’ingénieur, [n’était] pas insoluble ».
Aujourd’hui, 31 États se sont couverts de 410 réacteurs nucléaires d’une puissance totale de l’ordre de 400 GW, contribuant à environ 10,5 % de la production électrique mondiale. L’atome est partout mais, soixante ans plus tard, contrairement aux prophéties scientistes, aucun État n’a trouvé de solution définitive pour gérer les déchets radioactifs. De la mine à la centrale, en passant par les applications médicales, scientifiques et militaires, les résidus radioactifs de toutes sortes s’accumulent. On peut estimer au bas mot qu’environ 2,5 milliards de tonnes de déchets s’entassent dans ces États — la France en comptait déjà 1,32 million en 2015, sans compter les déchets miniers. Graphique adapté de Mycle Schneider, 2007, « Le Monde diplomatique ». 1. 2. 3. 4.