Production - musée du quai Branly - Jacques Chirac - Histoire des collections. La France restitue 20 têtes maories à la Nouvelle-Zélande. Le 23 janvier, au Musée du quai Branly à Paris, Frédéric Mitterrand a remis officiellement à la Nouvelle-Zélande dix-neuf têtes maories conservées dans les collections des musées de France et une dans les collections de l’Université de Montpellier I.
Un vote unanime. La loi n°2010-501 du 18 mai 2010 qui autorise la restitution par la France des têtes maories et relative à la gestion des collections résulte d’une initiative de la sénatrice Catherine Morin-Desailly. Il s’agissait alors de résoudre les difficultés juridiques apparues lorsque la ville de Rouen avait voulu restituer à la Nouvelle-Zélande la tête maorie conservée dans son Muséum d’histoire naturelle. La proposition de loi, déposée le 8 février 2008 a été adoptée à l'unanimité par les sénateurs le 29 juin 2009 sur le rapport de Philippe Richert, après l'intervention de Frédéric Mitterrand, au Parlement.
Recenser et identifier. Un précédent. Polémique sur la restitution des objets d’art africains, par Philippe Baqué (Le Monde diplomatique, août 2020) Ce 23 mars 2019, trois cents armes et œuvres rituelles provenant du continent africain sont mises aux enchères dans une salle de Nantes. « Vous obtiendrez un reçu pour votre achat, mais les fabricants de ces objets, eux, n’ont reçu que la mort, lance M.
Thomas Bouli, le porte-parole de l’association Afrique Loire, qui interrompt la séance. La France vient d’émettre le principe d’une restitution des biens culturels africains pillés et mal acquis. Les objets qui nous sont présentés ici en font partie. » Le commissaire-priseur annonce alors que, à la demande du ministère de la culture, une trentaine de pièces originaires du Bénin sont retirées du catalogue. Le gouvernement de Porto Novo avait été le seul à demander une telle restitution après avoir été alerté par les militants nantais. Un projet de loi sur la restitution définitive d’œuvres d’art à l’Afrique examiné en conseil des ministres. Un premier projet de loi sur la restitution définitive par la France à des pays africains d’œuvres culturelles prises durant la colonisation sera examiné, mercredi 15 juillet, en conseil des ministres, a-t-on appris mardi auprès de l’Elysée.
Ce « projet de loi relatif à la restitution de biens culturels à la République du Bénin et à la République du Sénégal », actera notamment la restitution formelle avec transfert de propriété d’un sabre déjà prêté au Sénégal et que l’ancien premier ministre français Edouard Philippe avait symboliquement remis en novembre 2019 au président sénégalais Macky Sall lors d’une visite à Dakar. « La première œuvre qui est “restituée” à l’Afrique est un objet européen » Tribune. « D’ici à cinq ans, je veux que les conditions soient réunies pour des restitutions temporaires ou définitives du patrimoine africain à l’Afrique », déclarait le président de la République Emmanuel Macron à Ouagadougou, le 28 novembre 2017.
Nous y sommes ! Restitution d’œuvres d’art africaines : un rapport en forme de plaidoyer. Livre.
Voici l’objet du débat. Non pas celui du « délit » (qui consisterait à vouloir « vider » les musées européens) ni même celui du « déni » (de la nature coloniale des captations patrimoniales), mais celui du défi de la restitution du patrimoine africain. L’historienne de l’art Bénédicte Savoy et l’écrivain Felwine Sarr ont décidé de publier rapidement leur « rapport sur la restitution du patrimoine africain », remis à Emmanuel Macron le 23 novembre, afin de porter au grand public les conclusions de leurs travaux. Mais peut-être, surtout, afin de partager l’odyssée de leur recherche, de donner à voir les arcanes de leur démarche et d’exposer la philosophie de leurs recommandations.
Car cette mission les a conduits, un an durant, à établir la biographie d’objets spoliés, pillés, volés, achetés souvent au mépris des prix du marché, expliquent-ils. « Restituer des œuvres d’art pour changer le rapport à l’autre » Tribune.
La remise du rapport sur la restitution du patrimoine Africain, le 23 novembre, au président de la République Emmanuel Macron et son annonce de restituer sans tarder 26 œuvres réclamées par le Bénin ont suscité un intense débat dans l’espace public français et plus largement européen et africain. Nous aimerions revenir sur la tournure que celui-ci a subitement pris lorsque certains conservateurs de musée sont entrés dans la danse, en France et en Allemagne particulièrement. Stéphane Martin, président du Musée du quai Branly, revenant sur notre travail, le qualifie de « document sur la perception, dans la jeunesse et l’intelligentsia africaines, d’une frustration née de la colonisation et de ses conséquences ».
Le procédé est bien connu, il consiste à ne jamais répondre sur le fond, mais à commencer par tenter de décrédibiliser ceux dont on ne partage pas les analyses et conclusions en jetant le discrédit sur leur démarche. A aucun instant, M.