L'Afrique à vivre : Lagos, mégalopole irrésistible. [Chronique] Lagos et ses îles pour ultra-riches. Un pont de plus de dix kilomètres, le plus long d'Afrique.
C'est ce qu'il faut pour relier le continent aux îles de Lagos. Le Third Mainland bridge rapproche les deux cités, les deux mondes : le Mainland, la ville principale, et les îles, les quartiers de Ikoyi et Victoria island, où les plus riches ont élu domicile. A l'entrée du Third Mainland bridge, sur la droite, on aperçoit Makoko, le quartier le plus déshérité. Une ville sur pilotis, une ville dans la ville. Celle où habitent les plus démunis, ceux qui n'ont pas pu se loger sur la terre ferme. A l'autre extrémité du pont sur la gauche, on voit Banana island. Un monde qui n'a rien à voir avec celui du Mainland. 70 % des Nigérians vivent avec moins de 2 dollars par jour.
Mais le dimanche, Ikoyi et Victoria island redeviennent la priorité exclusive des nantis. Clubs et villas A Ikoyi, se côtoient la « old money » et la « new money ». Ces clubs sont bien entendu des héritages de la colonisation britannique. L’influence britannique. Lagos, l'une des villes les plus dynamiques du monde, s'enfonce dans les eaux. Nigeria : à Lagos, « c’est un crime d’être pauvre ! » Fractures nigérianes (1/3). A Makoko, l’eau est noire, redoutable. Il faut emprunter de petits ponts confectionnés avec des planches de bois pour éviter tout contact avec elle. Parfois les pieds s’enfoncent dans des amas de déchets, c’est désagréable, mais toujours mieux que de les plonger dans cette eau charriant les détritus et les rejets d’égouts de Lagos.
Au sein de la mégapole nigériane, construite sur des marais inondables, plus de 300 000 âmes hantées par la montée des eaux survivent dans ce quartier devenu le plus grand bidonville flottant du monde. Makoko, c’est une Venise version postapocalyptique. Lire aussi Présentation de notre série « Fractures nigérianes » Lagos: Eko Atlantic, le titanesque projet d'une île artificielle de 10 km2, touché par la crise. #Autres pays : A Lagos, la capitale économique nigériane, les investisseurs du secteur de l'immobilier sont inquiets.
Le projet Eko Atlantic imaginé comme un "Dubaï de l'Afrique" avec sa gigantesque île artificielle est quasiment à l'arrêt. Partout, des panneaux "A louer" apparaissent. Lagos, l'une des villes les plus dynamiques du monde, s'enfonce dans les eaux. Conséquence du réchauffement climatique, les eaux continuent leur irrémédiable ascension.
L'Océan Atlantique avance sur les côtes de l'ouest du continent de 1 à 4 mètres par an, selon un rapport de la Banque Mondiale (BM, mars 2019), détruisant tout sur son passage. Avec un coût considérable pour l'économie des pays concernés, souligne la BM. Rien que pour la Côte d'Ivoire - l'un des seuls pays objet d'une étude détaillée à ce sujet dans la région -, la dégradation du littoral a coûté "près de 2 milliards de dollars en 2017, soit l'équivalent de 4,9% de son PIB". A l'échelle du Nigeria, le géant économique de l'Afrique de l'Ouest, les pertes ne peuvent qu'être très supérieures.
"En 2005, la côte autour de Victoria Island était confrontée à un danger imminent", expliquent les développeurs du projet sur le site officiel. Lagos arbore un nouveau look. Une anecdote maintes fois racontée, concernant les embouteillages de Lagos jadis tristement célèbres, veut que l’usager d’un taxi, bloqué dans un bouchon, soit sorti du véhicule, ait rejoint un restaurant de bord de route, y ait mangé, bu une bière et fait une sieste avant de retourner au taxi, qui n’avait pas bougé d’un pouce.
Quelques heures plus tard, il atteignait sa destination. Il y a 10 ans environ, les visiteurs se rendant pour la première fois à Lagos étaient prévenus : « Ici, c’est Lagos », ce qui signifiait qu’il ne fallait attendre aucune aide de quiconque, mais se préparer aux moments difficiles à venir. Avance rapide jusqu’en 2016, où les embouteillages, le taux de criminalité élevé, les caniveaux obstrués et les routes jonchées d’ordures pourraient bientôt n’être qu’un mauvais rêve. Base de la transformation. Lagos, une métropole africaine cinquantenaire.
Lagos. Libération.fr – Lagos de riches, Lagos de pauvres. [Chronique] Nigeria: cachez ces pauvres que je ne saurais voir - Hebdo. Lagos a accueilli le 11 février la deuxième édition de son marathon.
Une course gratuite pour les participants. Le vainqueur, un Kényan a empoché 50 000 dollars, tout comme la gagnante de l'épreuve. Cette course est financée par l'Etat de Lagos et une grande banque de la place qui explique dans sa communication que « des gens sains et en bonne santé sont une bonne chose pour l'économie et donc pour la banque ». L'espace de quelques heures, Lagos a pris des faux airs de New York ou de Londres.
En temps normal, il est très difficile de courir à Lagos en raison de la pollution massive, de l'état des routes et de la conduite erratique des automobilistes. Plus d'un million de dollars a été dépensé pour organiser cette épreuve. Des quartiers ont été rasés au cours des derniers mois. A Lagos, un gigantesque quartier luxueux en construction. Libération.fr – Lagos de riches, Lagos de pauvres. Lagos, une ville en perpétuelle évolution - Magazine GoodPlanet Info. Temps de lecture : 3 minutes Bidonville de Makoko, lagune de Lagos, État de Lagos, Nigéria (6°0’ N – 3°24’ E). © Yann Arthus-Bertrand/AltitudeSituée au bord de l’océan Atlantique et d’une lagune, Lagos est la plus grande ville du Nigéria et le principal centre commercial et industriel, mais ne possède aucun attrait touristique.
Ancienne capitale du pays, l’agglomération souffre d’un accroissement démographique démesuré depuis son indépendance en 1960 et compte aujourd’hui 11 millions d’habitants. Un pont de 10 kilomètres, le Third Mainland Bridge, qui relie les quartiers d’affaires du centre-ville situés sur l’île de Lagos à l’aéroport surplombe Makoko, un bidonville sur la lagune. Des pêcheurs, venus chercher fortune depuis la frontière du Bénin, s’y sont entassés dans des cabanes sur pilotis où l’on ne peut se rendre qu’en pirogue. Lagos, 20 millions d'habitants et 50 ans de chaos urbain 28/06/17 - News - CanalZ.