Pour une contre-attaque de classe contre le plan d’austérité « de gauche » Crédit Photo : Le 15 juillet dernier à Athènes.
DR Le gouvernement Syriza-Anel n’a eu besoin que de quelques jours pour retourner la victoire écrasante du Non au référendum en Oui inconditionnel à l’austérité... La pression de l’UE, le chantage de la bourgeoisie, les attaques des partis bourgeois pro-austérité (Nouvelle démocratie, Pasok et Potami), les intimidations des médias dominants, tout cela existait d’emblée, même avant le référendum.
Grèce : les conséquences de la capitulation. 21 juillet par Eric Toussaint La capitulation du gouvernement et du parlement grecs face aux créanciers (Commission européenne, BCE, FMI...) a été suivie de changements rapides dans le camp du gouvernement.
Alexis Tsipras a remplacé 6 ministres et vice-ministres (membres de la plate-forme de gauche au sein de Syriza) qui s’étaient prononcés contre l’accord du 13 juillet, par des membres de Syriza qui soutiennent la nouvelle orientation. Alexis Tsipras a également démissionné un des porte-paroles du groupe parlementaire. BALLAST Stathis Kouvélakis : « Le non n’est pas vaincu, nous continuons »
Entretien inédit pour le site de Ballast Résumons à très grands traits.
Le 25 janvier 2015, Syriza remporte les élections législatives grecques sur un programme de rupture ; le 5 juillet, c’est un tonitruant « OXI », à 61 %, qui envoie les petits barons de l'ordre européen dans les cordes ; le lendemain, Yánis Varoufákis, ministre des Finances grec, est poussé vers la sortie ; le lundi 13 juillet, le tout-venant apprend que les dix-huit heures de bataille psychologique, à la fameuse « table des négociations », ont eu raison des espoirs mis dans le gouvernement grec : capitulation en rase campagne, entend-on. Après la canicule financière, l'inévitable orage. Crédit Photo : Photothèque Rouge/Christian Assez de la dictature de la finance !
La mise en scène par les politiciens et les médias de la tragédie grecque tend à en faire un événement complexe et mystérieux dont le peuple grec serait responsable et coupable. Sauf que les travailleurs et les classes populaires ne sont en rien responsables et coupables mais victimes de la politique de la bourgeoisie grecque et de son État, les alliés et complices de la troïka, de la bourgeoisie financière qui entraîne le monde dans une folle danse macabre. La dette, une arme contre les peuples La crise grecque est un concentré de la folie qui habite l’économie mondiale. Démocratie et logique de guerre. Le bras de fer entre la Grèce à ses créanciers n’aura pas dérogé à la règle qui veut que tout conflit digne de ce nom passe par la bataille de la communication.
Les francs-tireurs de l’austérité auront notamment dégainé une arme avec un zèle particulier, flanqué d’un certain aplomb : délégitimer le choix du peuple grec de rompre avec la rigueur budgétaire sous prétexte qu’il s’opposerait au choix des 18 autres pays de la zone euro… De piétiner le choix des Grecs ! Simple manœuvre rhétorique, ou signe d’une profonde régression démocratique sur le Vieux Continent ? The Euro-Summit ‘Agreement’ on Greece – annotated by Yanis Varoufakis. The Euro Summit statement (or Terms of Greece’s Surrender – as it will go down in history) follows, annotated by yours truly.
The original text is untouched with my notes confined to square brackets (and in red). Read and weep… [For a pdf copy click here.] The Euro Summit stresses the crucial need to rebuild trust with the Greek authorities [i.e. the Greek government must introduce new stringent austerity directed at the weakest Greeks that have already suffered grossly] as a pre- requisite for a possible future agreement on a new ESM programme [i.e. for a new extend-and-pretend loan]. In this context, the ownership by the Greek authorities is key [i.e. the Syriza government must sign a declaration of having defected to the troika’s ‘logic’], and successful implementation should follow policy commitments. Grèce : Varoufakis et deux économistes commentent l'accord européen. Aris Chatzistefanou : « Si la rébellion contre l’austérité persiste, ils joueront la carte du fascisme »
Briser le tabou du GREXIT dans la gauche par Daniel Tanuro. LCR La gauche Belgique « Soutenez-vous le Grexit (la sortie de la Grèce de l’Euro) ?
» Si un Charles Michel (Premier ministre belge) quelconque devait un jour me poser la question (c’est heureusement peu probable), je l’enverrais dans les roses. Je lui dirais que je suis pour l’annulation de la dette grecque et le droit du gouvernement grec de rompre avec l’austérité, comme ses électeur-trice-s le lui ont demandé, et comme 61% des Grecs l’ont confirmé par référendum. Qu’on ne compte pas sur moi pour appuyer les Schäuble, Dijsselbloem, Van Overtveldt et autres « vrais Finlandais » qui veulent virer la Grèce de leur club parce qu’elle n’est pas assez riche à leur goût. Grèce : Éviter le fatalisme qui conduit à la catastrophe. Crédit Photo : Lundi 13 juillet, manifestation devant le Parlement à Athènes contre l’accord.
DR La netteté du Non populaire et de classe du 5 juillet était un mandat très strict : pas question de céder aux chantages de la troïka ! Or, c’est tout l’inverse qu’a effectué le gouvernement Tsipras : de l’art de gâcher une occasion historique, qui en outre clarifiait le paysage politique, entre la droite et le Pasok, les nazis hors jeu et le sectarisme du KKE sanctionné. Toute la semaine qui a suivi, la gauche sociale et politique a lancé en Grèce des mobilisations pour traduire la victoire du Non en rupture avec la logique des mémorandums. Ces initiatives ont pu réunir du monde, mais guère au-delà des militantEs, comme on l’a vu lors des rassemblements du vendredi 10 et dimanche 12.
Construire des mobilisations unitaires Dans ce climat délétère, il est important de résister, en proposant, comme le fait Antarsya, des mobilisations unitaires s’appuyant sur le formidable Non à l’austérité. La majorité des membres du comité central de Syriza rejette l'accord. Crédit Photo : DR Déclaration de 107 (sur 201) membres du comité central du Syriza.
NON à l'accord Tsipras - UE, solidarité avec les travailleurs et le peuple grecs. Mardi 14 Juillet 2015, mise à jour Mardi 14 Juillet 2015, 13:49 Après 17 heures de réunion, hier, un accord a finalement été annoncé par les dirigeants de la zone euro concernant la Grèce.
Alexis Tsipras a finalement capitulé face aux exigences brutales de la Troika. Des mesures draconiennes devront être votées par le parlement grec d’ici mercredi, comme préalable à un nouveau « sauvetage » de l’économie grecque. Cela inclut la mise en place d’un fond de vente d’actifs publics pour 50 milliards d’euros, sous la tutelle de l’Union Européenne, afin de forcer la Grèce à rembourser la dette au fur et à mesure qu’elle privatise ses actifs. Avec la mise en place du fonds de 50 milliards d’euros pour piloter d’ultérieures privatisations et organiser la cession massive d’actifs, la Grèce va payer ses dettes, de façon à garantir de nouvelles possibilités d’endettement.
Grèce : L’avenir commence maintenant. Publié par Contretemps.eu. Selon Panagiotis Sotiris, l’heure a sonné pour la gauche grecque de former un front uni contre l’austérité et pour la rupture avec la zone euro. Panagiotis Sotiris est membre de la direction d’Antarsya, coalition de la gauche révolutionnaire grecque. Ce 3 juillet a été l’heure de gloire du Premier Ministre grec Alexis Tsipras. Grèce : « La gauche anticapitaliste a dorénavant un rôle crucial à jouer » Crédit Photo : DR Entretien avec Fani, militante d’OKDE Spartakos – Athènes, 13 juillet 2015. Vendredi dernier, seulement cinq jours après la victoire du « non » au référendum, le gouvernement Tsipras a fait approuver une nouvelle proposition de mémorandum par le parlement grec, avec de nouvelles mesures d’austérité.
Comment interprètes-tu cette attitude du gouvernement ? Était-ce prévisible ? Fani : Je pense que ceci était parfaitement prévisible, dans la mesure où le gouvernement Tsipras avait annoncé dès le départ sa volonté de poursuivre les négociations avec les créanciers et d’aboutir sur un accord avec les gouvernements européens à Bruxelles. Après des négociations qui se sont étendues sur tout le week-end, les gouvernements européens ont finalement abouti à un accord sur un nouveau « plan d’aide » financier, qui imposera encore plus d’austérité au peuple grec.
En quoi consistent plus précisément ces nouvelles mesures d’austérité ? Etienne Balibar, Sandro Mezzadra, Frieder Otto Wolf: Le Diktat de Bruxelles et le dilemme de Syriza. Le diktat de Bruxelles et le dilemme de Syriza Par Etienne BALIBAR, Sandro MEZZADRA, Frieder Otto WOLF[1] DIX JOURS QUI ONT EBRANLE L’EUROPE… ET CE N’EST PAS FINI. Les dix jours qui nous séparent déjà de notre Congrès auront été intenses.
Ils auront été ceux de tous les rebondissements. A tel point que nous ne serons jamais parvenus, jusque-là, à en figer le sens dans un édito, tant la vérité d’un jour n’était plus celle du lendemain. Nous n’aurions évidemment pas écrit la même chose le 6 juillet, lendemain de la victoire écrasante du « OXI », qui concluait superbement notre congrès en donnant ô combien raison à son titre : « la solution c’est le peuple ». Ni le 8 juillet, jour du début des négociations à Bruxelles, ni évidemment le 13 juillet, sombre lundi de la signature d’un accord pire que le texte battu au référendum… Tout au long de cette période, notre parti se sera cependant efforcé de réagir au jour le jour sur du concret, sur les faits et les textes.
Europe : un accord trois fois perdant. Provisoirement au moins (car nous n’en sommes évidemment pas à l’ultime épisode), le rideau est tombé. La Grèce reste donc dans la zone euro. En échange, elle passe - sur des points essentiels - sous administration coloniale ou semi-coloniale. Régime indispensable, car il s’agit de faire appliquer un ensemble de mesures qui, pour l’essentiel, sont à la fois honnies par avance du peuple grec qui les connaît par cœur, et totalement ineptes. Habermas: Merkel a dilapidé le capital politique de l'Allemagne. Traduction en français de l'entretien accordé au Guardian (16/07/2015) par le philosophe allemand Jürgen Habermas. La figure de proue intellectuelle de l'intégration européenne juge que les efforts des générations précédentes sont mis en péril par la ligne dure d'Angela Merkel vis-à-vis de la Grèce.
Merkel, Schäuble et le SPD attaqués au Bundestag. Mélenchon : « L'accord Merkhollande est inacceptable » Eric COQUEREL Contre l'accord de Bruxelles sur la GRECE (Paris 15/07/2015) SECTION LOCALE DE SYRIZA A PARIS : QUE L’ACCORD RESTE LETTRE MORTE ET NON VALIDE – LA PAROLE AU PARTI ET A SES ORGANES. Grèce : L’alternative à l’austérité. La capitulation en Grèce n’est pas une fatalité. Contrairement à ce que laissent entendre nombre d’observateurs, ainsi que la direction de Syriza, une alternative existe, mais suppose de remettre en cause le cadre imposé par les créanciers et l’Union européenne. C’est ce que met en avant la Plateforme de gauche de Syriza, dont nous reproduisons ici une partie du programme.
Une alternative est possible au plan négocié entre Alexis Tsipras et les créanciers à Bruxelles. Une alternative est possible au plan négocié entre Alexis Tsipras et les créanciers à Bruxelles. Cette proposition inclut l’abandon d’une série très importante d’engagements pris par Syriza lors de la campagne électorale qui lui ont permis d’obtenir une victoire d’une portée historique le 25 janvier 2015. Aucun avenir ne peut être bâti sur les décombres de la Grèce. Coup de grâce au peuple grec Au bout de six mois de pseudo-négociations, dix-huit chefs d’État ou de gouvernement, arcboutés sur les positions inflexibles des institutions créancières, ont obtenu la reddition du gouvernement grec, élu démocratiquement sur la base d’un programme souhaitant mettre un terme à l’austérité. Une austérité qui, depuis plus de cinq ans, a produit une chute du PIB de 27 %, un taux de chômage de près de 30 % et du double pour les jeunes, et la plongée de 45 % de la population en dessous du seuil de pauvreté.
Pourtant, vendredi 9 juillet, Alexis Tsipras avait présenté un programme de réformes conforme aux attentes maintes fois réitérées par l’ex-Troïka toujours à la manœuvre. La défaite de la Grèce, la défaite de l'Europe. Jamais, dans le jargon européen, le terme de « compromis » n'aura semblé si peu adapté. « L'accord » atteint au petit matin du 13 juillet entre la Grèce et le reste de la zone euro a désormais des allures de déroute pour le gouvernement grec. Crise grecque. Les propositions de l'Eurogroupe sont bel et bien un coup d'Etat. François Hollande justifie l'accord sur la Grèce. « Jamais je ne pourrai voter et légitimer le contenu de l’accord » Mesdames et messieurs, chers collègues, En de pareils instants, nous devons agir et parler avec sincérité institutionnelle et courage politique. Nous devons assumer chacune et chacun la responsabilité qui nous revient.
Protéger, comme notre conscience nous y oblige, les causes justes et les droits sacrés, inviolables et non négociables de notre peuple et de notre société. 20150712-eurosummit-statement-greece_FR.pdf. Grèce: Les Européens imposent à Tsipras une reddition sans condition. Tsipras sur un volcan : Le gouvernement vient d’accepter la feuille de route de la Troïka et demande 50 milliards sur trois ans en échange. (Yannis Youlountas) - NPA - Comité de l'Ariège. Vendredi 10 juillet 2015 au petit matin. Alexis Tsipras vient de faire un choix cornélien qui peut mettre en péril son parti à tous les niveaux : groupe parlementaire, comité central, militants, sympathisants, électeurs et popularité, cinq mois seulement après la victoire du 25 janvier. Il est difficile d’en mesurer toutes les conséquences.