L’éducation à l’autonomie. Les trois dispositifs impulsés par l’institution au détour de l’an 2000 (TPE en lycée général, PPCP en lycée professionnel et IDD en collège) font d’une certaine autonomie accordée aux élèves un levier pour (re) donner du sens aux activités scolaires et (re) mobiliser les élèves sur les apprentissages.
A la marge du système scolaire, le pouvoir politique impose la généralisation et l’encadrement de pratiques pédagogiques qui ne sont pas nouvelles et qui sont caractérisées par la démarche de projet, une approche inter/pluri/transdisciplinaire et le travail en équipe des enseignants. Notre Groupe de Recherche-Formation a voulu aller voir de plus près ce que ces dispositifs qualifiés de "novateurs" produisent en terme d’éducation à l’autonomie des élèves.
De quelle autonomie parlons-nous ? Bien souvent invoquée pour définir les finalités de l’enseignement, l’autonomie devient très vite mystérieuse dès qu’il s’agit de se poser la question des moyens mis au service de cette finalité. Site de Philippe Meirieu. La question de l'autonomie a le mérite de ne pas nous laisser indifférents.
Elle suscite même chez les professeurs de vives polémiques : - Les uns invoquent l'autonomie "naturelle" des enfants, leur capacité spontanée à se prendre en charge, leur don d'initiative et leur sens des responsabilités... Cette foi justifie à leurs yeux la mise en place d'un enseignement moins directif : ils laissent chacun organiser leur travail et prennent le risque de la confiance... - Les autres, au contraire, se plaignent du fait que les élèves sont incapables du moindre travail autonome, qu'ils se dispersent, chahutent, en profitent pour ne rien faire dès qu'ils n'ont plus la bride sur le cou.
Ceux-là justifient ainsi le recours à des méthodes autoritaires, l'exclusion définitive du travail de groupe - insurveillable ! - et du travail individualisé - incontrôlable ! Ce n'est pas un hasard si ce mouvement de balancier est si fréquent et, à la réflexion, il n'est pas si curieux. Autonomie de l'élève. Favoriser l'autonomie des élèves. Auteur : Ph.
Dessus, IUFM GrenobleDate de mise à jour : décembre 2002; document créé en mars 2002.Résumé : Ce document contient quelques outils pour favoriser l'autonomie des élèves, c'est-à-dire des moyens pour que chaque élèves organise son travail et évaluer en partie ses performances. Introduction L'idée que l'enseignant doit s'attacher à promouvoir l'autonomie des élèves semble aujourd'hui incontestable.
Pourtant, elle est paradoxale, au moins à deux niveaux : - au niveau des savoirs : " [...] le professeur se [sent] malheureux, malheureux de ne pas laisser sa pleine liberté à l'élève dans la construction de son savoir, mais malheureusement aussi lorsque, laissant toute sa liberté à l'élève, le contrat didactique n'est pas rempli" (Bkouche, 1999) ; - au niveau social : des classes d'élèves totalement autonomes n'auraient pas besoin d'enseignants. Pédagogies de l'autonomie (de l'élève)
Empowerment Au plan individuel, Eisen (1994) définit l'empowerment comme la façon par laquelle l'individu accroît ses habiletés favorisant l'estime de soi, la confiance en soi, l'initiative et le contrôle.
Certains parlent de processus social de reconnaissance, de promotion et d'habilitation des personnes dans leur capacité à satisfaire leurs besoins, à régler leurs problèmes et à mobiliser les ressources nécessaires de façon à se sentir en contrôle de leur propre vie (Gibson, 1991 p. 359). Les notions de sentiment de compétence personnelle (Zimmerman, 1990), de prise de conscience (Kieffer, 1984) et de motivation à l'action sociale (Rappoport, 1987, Anderson, 1991) y sont de plus associées ACP (approche centrée sur la Personne) quelques principes de fonctionnement d’une approche centrée sur la Personne, ainsi qu’a pu la développer Carl Rogers, relayée en France par André de Peretti : · Les émotions sont constitutives de la Personne · La motivation est conçue comme autonome.
Trois facteurs: Autonomie de l'élève. C ) L’apprentissage de l’autonomie ou l’élève au centre du dispositif 1 ) L’autonomie des groupes La circulaire du B.O. a largement exprimé le souci de rendre les élèves autonomes.
Ainsi ceux-ci sont conduits à travailler en équipe avec des camarades, par groupes de quatre élèves au maximum. Ce fonctionnement en équipe vise à responsabiliser des élèves engagés dans un projet collectif qui, en même temps, doit permettre à chacun de s’investir individuellement. Amenés à courte échéance à entrer dans la vie active, les élèves rencontreront ce type de situation dans leur milieu professionnel. Cependant, comment parler de responsabilité collective quand, à plusieurs reprises, un certain nombre d’élèves sont absents des séances consacrées au PPCP et paralysent la progression du groupe ?
2 ) Le choix des rubriques. Analyser les tâches de l'enseignant et des élèves. Tâche prescrite et tâche effective¶ La tâche est ce qu’un sujet a à faire et l’activité est le comportement (physique et mental) qu’il met en oeuvre pour réaliser cette tâche [2].
On peut distinguer la tâche prescrite, celle qui est donnée par les prescripteurs (supérieurs hiérarchiques, manuels, instructions officielles) de la tâche effective, celle que le sujet (élève) effectue réellement lorsqu’il est dans une situation de travail précise.