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L’éducation à l’autonomie

L’éducation à l’autonomie
Les trois dispositifs impulsés par l’institution au détour de l’an 2000 (TPE en lycée général, PPCP en lycée professionnel et IDD en collège) font d’une certaine autonomie accordée aux élèves un levier pour (re) donner du sens aux activités scolaires et (re) mobiliser les élèves sur les apprentissages. A la marge du système scolaire, le pouvoir politique impose la généralisation et l’encadrement de pratiques pédagogiques qui ne sont pas nouvelles et qui sont caractérisées par la démarche de projet, une approche inter/pluri/transdisciplinaire et le travail en équipe des enseignants. Notre Groupe de Recherche-Formation a voulu aller voir de plus près ce que ces dispositifs qualifiés de "novateurs" produisent en terme d’éducation à l’autonomie des élèves. De quelle autonomie parlons-nous ? Bien souvent invoquée pour définir les finalités de l’enseignement, l’autonomie devient très vite mystérieuse dès qu’il s’agit de se poser la question des moyens mis au service de cette finalité. Related:  Autonomie

L'autonomie : grille d'observations Être autonome, qu’est ce que ça veut dire ? Si on se réfère au socle commun, l’autonomie c’est la possibilité d’échanger, d’agir et de choisir en connaissance de cause. C’est aussi être disposer des outils pour être capable d’apprendre tout au long de leur vie. J’ai construit une grille d’observation de l’autonomie de mes élèves en me basant sur des grilles fournies par mon CPC-ASH, sur les capacités et attitudes détaillées dans l’index du Socle Commun (ICI) et sur les réflexions de P. Meirieu. Pour télécharger la grille --> ICI (dites-moi si vous voyez qu'il manque des items importants) Encore une fois, l’intérêt d’un tel outil sera de placer son enseignement au plus près des besoins des élèves, éventuellement d’argumenter en faveur d’une prise en charge SESSAD si certaines capacités sont trop affectées.

Site de Philippe Meirieu La question de l'autonomie a le mérite de ne pas nous laisser indifférents. Elle suscite même chez les professeurs de vives polémiques : - Les uns invoquent l'autonomie "naturelle" des enfants, leur capacité spontanée à se prendre en charge, leur don d'initiative et leur sens des responsabilités... Cette foi justifie à leurs yeux la mise en place d'un enseignement moins directif : ils laissent chacun organiser leur travail et prennent le risque de la confiance... - Les autres, au contraire, se plaignent du fait que les élèves sont incapables du moindre travail autonome, qu'ils se dispersent, chahutent, en profitent pour ne rien faire dès qu'ils n'ont plus la bride sur le cou. Ceux-là justifient ainsi le recours à des méthodes autoritaires, l'exclusion définitive du travail de groupe - insurveillable ! Ce n'est pas un hasard si ce mouvement de balancier est si fréquent et, à la réflexion, il n'est pas si curieux. Car, c'est bien là le noeud : l'autonomie n'est pas un don.

Autonomie et apprentissage: L'innovation dans la formation - Marie-José Barbot, Giovanni Camatarri A Rechercher Pédagogies de l'autonomie (de l'élève) Empowerment Au plan individuel, Eisen (1994) définit l'empowerment comme la façon par laquelle l'individu accroît ses habiletés favorisant l'estime de soi, la confiance en soi, l'initiative et le contrôle. Certains parlent de processus social de reconnaissance, de promotion et d'habilitation des personnes dans leur capacité à satisfaire leurs besoins, à régler leurs problèmes et à mobiliser les ressources nécessaires de façon à se sentir en contrôle de leur propre vie (Gibson, 1991 p. 359). La compétence personnelle, la prise de conscience, la motivation, l'information, la créativité, le pouvoir, les valeurs, la coopération, la participation active, le dialogue et la promotion, pour ne nommer que ceux-ci, sont tous des concepts sous-jacents aux différentes définitions accordées à l'empowerment. ACP (approche centrée sur la Personne) quelques principes de fonctionnement d’une approche centrée sur la Personne, ainsi qu’a pu la développer Carl Rogers, relayée en France par André de Peretti :

Enseigner plus explicitement : l'essentiel en quatre pages Ce que dit le prescrit Le référentiel de l'Éducation prioritaire (« enseigner plus explicitement les compétences que l’école requiert pour assurer la maitrise du socle commun »), comme les programmes 2015 des cycles 2, 3 et 4, avec de nombreuses occurrences du terme «explicite», s’accordent sur la nécessité « d’enseigner plus explicitement ». Nombre de modalités sont recommandées au fil des pages : expliciter des techniques, des pratiques, des attentes, des règles, des stratégies, des démarches, des savoir-faire, des implicites dans la compréhension des textes, des connaissances préalables aux apprentissages... Autant d’ambitions à confronter aux contraintes des situations de classe… Mais quelle en est la genèse conceptuelle ? Des cadres théoriques différents Depuis quelques années, le vocable « pédagogie explicite » est utilisé par plusieurs courants de recherche au risque de malentendus : Les savoirs scolaires ne sont pas une somme de connaissances à accumuler dans la tête des élèves.

Autonomie de l'apprenant et de l'apprentissage AUTONOMIE, par Philippe Meirieu Source: À lire la plupart des projets d'écoles ou des projets d'établissements, à consulter les instructions ministérielles, à entendre les parents et les enseignants, on découvre que l'"autonomie" est au centre de tous les discours. On veut former des élèves autonomes, des enfants autonomes, former à l'"autonomie requise pour l'exercice d'une citoyenneté responsable", etc. Or, à regarder de près les pratiques scolaires et les comportements des élèves, on découvre que, en réalité, ce n'est pas l'autonomie qui est développée mais bien plutôt quelque chose comme la débrouillardise. Certes, l'Ecole n'est pas, à elle seule, responsable de cette confusion entre l'autonomie et la débrouillardise : il existe une multitude de pratiques sociales qui invitent à aller dans ce sens. Car tout se joue, en effet, dans le rapport entre le développement et l'apprentissage. Philippe MEIRIEU

APPRENDRE AUTREMENT Des pratiques pour former des élèves autonomes et solidaires Du 17 au 23 août prochains, nous vous proposons une escapade pédagogique dans les Hautes-Alpes. Le centre du Brudou (dans le massif des écrins) accueillera les Rencontres du CRAP-Cahiers pédagogiques pour une semaine d’ateliers de réflexion, de création, d’échanges sur le thème « Des pratiques pour former des élèves autonomes et solidaires ». Le CRAP-Cahiers pédagogiques, association du CAPE, propose des ateliers qui vont atteindre des sommets ! Attention ! À disposition en fichier (ci-dessous), le programme et les conseils pour monter un dossier DIF, souvent demandé pour le 17 décembre. Télécharger le bulletin d’inscription Télécharger la plaquette des Rencontres Les ateliers thèmes : À l’école, vers une gouvernance qui crée des liens Être heureux dans son travail et cependant efficace : une utopie d’établissement scolaire qui n’existe que dans nos rêves ? L’oral dans la classe Dans la classe, on parle pour toutes sortes de raisons... Les ateliers activités :

Travail personnel et autonomie des élèves : une formation en lycée général et technologique Texte rédigé par les formateurs Rep+ des Yvelines (académie de Versailles) à partir d'une intervention réalisée lors d'une formation de formateurs sur le travail personnel à l'IFE en 2018. Vous pouvez retrouver l'intégralité de leur scénario de formation ici « Réintroduire » le réel, partir des « problèmes de métier » des enseignants, analyser l’activité ordinaire de la classe, rendre vivant ce que Guy Brousseau nomme le« milieu d’apprentissage » constituent autant de conditions nécessaires pour rendre les actions de formation « utiles, utilisables et acceptables[1] ». Cette démarche nécessite d’interroger et de comprendre les différents points de vue de chacun des acteurs. Pourtant, cette phase d’investigation est souvent « négligée » au risque de ne répondre que partiellement aux problèmes réels. L’attention est essentiellement portée sur l’analyse du « problème » pour le pilotage et/ou pour les enseignants. Redéfinir l’objet de formation Quelques bonnes raisons de répondre à la demande

De la question des devoirs à l’apprentissage de l'autonomie dans le travail personnel, pistes et ressources pour la formation Sommaire Ce texte s'appuie sur la modélisation conçue par le centre Alain-Savary présentée dans le document "Concevoir des formations pour aider les enseignants à faire réussir tous les élèves", et notamment sur les cinq directions proposées pour concevoir la formation continue : Prendre conscience des inégalités générées par les devoirs à la maison et des ruptures didactiques entre les différents espaces/temps du travail personnel Historiquement, la question des devoirs se pose dans le cadre d’une institution scolaire marquée traditionnellement par une division du travail : le temps du cours où le professeur enseigne et le temps de l’étude où l’élève apprend. communes et les structures associatives. La plupart des enseignants ont parfaitement conscience que les devoirs à la maison posent des problèmes du point de vue de l’égalité des élèves. Pour travailler la question en formation : Travailler autour des dilemmes de métier générés par les devoirs et le travail personnel Pour quoi faire ?

Le paradoxe de l’autonomie en contexte scolaire Cet article s’adosse en partie à une conférence proposée à l’Institut de l’Oratoire (Lyon, 2014), qui avait pour titre De l’individualisation à l’autonomisation scolaire des élèves, ainsi qu’à une communication proposée au colloque international Les questions vives en éducation et formation : Regards croisés France-Canada (Nantes, 2013). Nous remercions très chaleureusement les organisateurs et les participants de ces manifestations pour la qualité de leurs remarques et celle des échanges auxquels nous avons participé. 1Cet article est né d’une inquiétude qui a surgi lors d’une étude relative à l’organisation des conditions favorables à l’autonomisation scolaire des élèves, en grande section de maternelle. 2La pédagogie – et notamment l’Éducation nouvelle – s’est souvent préoccupée de l’autonomisation des élèves. 3L’étude se place dans un cadre théorique vygotskien. Le paradigme philosophique de l’autonomie : l’autonomie du citoyen Les nouvelles pratiques autonomisantes « Sois autonome !

Le Sphérier : les hiérarchies d’autonomies Complétant l’article précédent, voilà les 4 tableaux de hiérarchies d’autonomies. Au pluriel car j’ai pensé plusieurs types d’autonomie, surtout au niveau des catégories « chef-d’oeuvre » qui indiquent un dépassement de mon attendu. Il y a 4 domaines dans les textes officiels et j’en ai rajouté un, volontairement non décrit puisqu’inconnu de moi, afin d’inclure le concept « d’erreur artistique » qui ne m’évoque rien de cohérent dans la discipline que j’enseigne, à part un oubli/ incompréhension de paramètre dans la réalisation d’un attendu, ce qui est inclus dans les autres tableaux de hiérarchie puisqu’ils seront validés et colorés en fonction de la validation des compétences s’y rapportant. Pour le reste, les cercles se remplissent ou pas en fonction de la validation ou non de la compétence associée au domaine concerné, en fonction aussi du type d’outil utilisé (rappel : un « outil » est un document/vidéo/programme/texte etc qui sert de support méthodologique).

Article très intéressant sur les enjeux du métier de professeur à l'apprentissage de l'autonomie : passer d'un rôle transmetteur à un rôle d'accompagnateur, ceci devenant de plus en plus vrai à l'ère du numérique. by duepos Feb 10

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