Genre et politique. La Section thématique 6, «Le métier politique à l'épreuve de sa féminisation.
Genre et (re)définition des rôles politiques» portait sur les transformations du métier politique et du rôle du politicien, induites par l'entrée des femmes dans la politique et par la relative féminisation de la vie politique depuis les années 1990. Elle s'est interrogée notamment sur la genèse de la femme politique et du pouvoir au féminin [Axe 1 : Mobilisation du genre dans la construction des identités politiques stratégiques : variations contextuelles], ainsi que sur la manière dont se dévoile le «sexe» des institutions politiques et dont se redéfinit l'espace politique dans ce nouveau contexte [Axe 2 : Un métier «sexualisé» ? Déplacements et recomposition des frontières du métier politique]. En Finlande, le harcèlement sur Twitter des ministres femmes dénoncé comme menace pour la démocratie.
Quand la Finlandaise Sanna Marin a pris ses fonctions, le 10 décembre 2019, l’information a fait le tour du globe : à 34 ans, celle qui était jusque-là ministre des transports n’est pas seulement devenue la plus jeune première ministre du monde.
Elle allait aussi diriger une coalition avec quatre autres partis, tous menés par des femmes, dont trois de moins de 35 ans. Article réservé à nos abonnés Lire aussi Sanna Marin, 34 ans, et première ministre... la carrière politique fulgurante d’une Finlandaise « ordinaire » Les « zones blanches » de la parité en politique : la nouvelle loi sera-t-elle efficace ? Dans les 10 plus grandes villes françaises, cinq femmes ont été élues ou réélues maires : Anne Hidalgo pour Paris, Michèle Rubirola pour Marseille, Jeanne Barseghian à Strasbourg, Martine Aubry à Lille, Johanna Rolland à Nantes.
Cette actualité, fortement médiatisée, ne saurait masquer la réalité. À l’issue des dernières élections municipales et communautaires, les femmes représentent selon un récent rapport, 19,8 % des maires et 11,2 % des président·e·s d’Etablissement public de coopération intercommunale – regroupement de communes permettant l’exercice en commun de certaines de leurs compétences. Il existe 1253 EPCI pour environ 35 000 communes en France.
Twitter. 10% des mairies dans le monde sont gérées par une femme. Maty Mint Hamady, maire de Nouakchott, capitale de la Mauritanie, Claudia López, maire de la capitale colombienne Bogota, plus de 7 millions d'habitants, Claudia Sheinbaum, à la tête de Mexico depuis juillet 2018, Soham El Wardini, maire de Dakar, Marianne Borgen à Oslo, Valérie Plante à Montréal, London Breed à San Francisco, Lori Lightfoot à Chicago et Muriel Bowser en charge de la municipalité de Washington...
Bien que la liste des femmes dans le monde devenues maires de métropoles ou de capitales soit limitée, elle est quand même trop longue pour citer ici toutes les élues. Le nombre des maires femmes, en moyenne mondiale, avoisine les 10%. Avec trois femmes candidates têtes d'affiches au second tour pour Paris, dans tout juste un mois.
Quelle que soit leur couleur politique, ces dirigeantes de grandes cités sont confrontées aux mêmes difficultés et priorités : l’urbanisme, la pollution, le logement, l’emploi, la sécurité, les services publics. Faits et chiffres : Le leadership et la participation des femmes à la vie politique. La participation équitable et le leadership des femmes dans la vie politique et publique sont essentiels pour atteindre les Objectifs de développement durable d’ici 2030.
Et pourtant, les données indiquent que les femmes sont sous-représentées à tous les niveaux du pouvoir décisionnel à travers le monde, et que la parité entre les sexes est encore loin d’être atteinte dans la vie politique. Les femmes dans les postes à haute responsabilité de l’État Les femmes exercent les fonctions de chefs d’État ou de gouvernement dans seulement 22 pays, et 119 pays n’ont jamais été dirigés par une femme [1]. Au rythme actuel, il faudra 130 ans pour que la parité dans les décisions politiques du plus haut niveau soit atteinte [2]. L’engagement politique des femmes de l’Ancien Régime à la Révolution. Sous l’Ancien Régime, les femmes apparaissent peu dans l’espace public.
Comme cela semble naturel et prescrit par la loi divine, elles sont écartées des fonctions sociales assurant le pouvoir. Elles n’ont, officiellement, aucune place en politique et très peu dans l’administration publique, si ce n’est par l’intermédiaire d’œuvres religieuses. De ce point de vue, cette situation d’exclusion est plus prononcée en France que dans la plupart des autres royaumes européens à cause de la loi salique. L’activisme des femmes issues de communautés musulmanes en France et en Grande-Bretagne. 1La Grande-Bretagne et la France accueillent ensemble une population musulmane légèrement supérieure à 7 millions de musulmans (de 4 à 4,5 millions en France et 2,7 millions en Grande-Bretagne, voir Joly et Wadia, 2017), et les femmes, qui sont l’objet de notre attention dans cette recherche, en constituent à peu près la moitié.
Elles trouvent leurs origines principalement dans des contrées que ces deux pays avaient autrefois colonisées, essentiellement le sous-continent indien pour la Grande-Bretagne, le Maghreb pour la France, mais font également partie de groupes arrivés plus récemment, notamment de Turquie, du Kurdistan, de Bosnie et d’Afrique subsaharienne. En premier lieu, nous explorons les contraintes et les facteurs facilitateurs auxquels elles sont confrontées dans le déploiement de leur action, qu’il s’agisse de leur communauté d’origine ou des sociétés française et anglaise. Une perspective historique 2 Le terme « ethnique » est celui qui paraît dans la loi. Ces musulmanes portant le voile qui quittent la France pour trouver du travail en Angleterre. Temps de lecture: 9 min Il y a trois semaines, Lydia, 24 ans, reçoit un coup de fil.
Chez elle, dans son lit, à Paris, elle apprend qu'elle a été sélectionnée pour faire partie d'un programme du CIEP (Centre international d'études pédagogiques). Qui sont les femmes cheffes d'Etat et de gouvernement dans le monde ? Elles sont 21.
Seule une poignées de femmes cheffes d'Etat ou de gouvernement dirigent un des quelque 200 pays du monde. La Nouvelle-Zélande, premier pays au monde à avoir accordé aux femmes le droit de voter en 1893 et de se présenter à des élections en 1919, ainsi que la Finlande, premier pays européen à avoir accordé aux femmes le droit de voter et de se présenter à des élections en 1906, sont tous les deux dirigés par des femmes. Onze femmes dirigent des pays européens. Quatre autres sont à la tête de pays asiatiques. Sowc07 panel4 1 fr. Sondage : Les femmes en politique, différentes des hommes ? A la demande de La Parisienne, Harris Interactive a réalisé une étude auprès des Français sur leur perception des différences entre hommes et femmes en politique : dans un contexte de forte impopularité des responsables politiques en général, les Français portent-ils un regard différent sur les femmes politiques par rapport aux hommes politiques ?
Seraient-ils prêts à élire une femme à la Présidence de la République ? Et selon eux, différentes femmes exerçant actuellement des fonctions politiques pourraient-elles être de « bonnes » Présidente de la République ? Les femmes ne sont pas des hommes politiques comme les autres. Plus concrètes, plus pragmatiques, plus sociales, moins avides de pouvoir : lorsque l'on tente d'évaluer ce que les femmes ont apporté de spécifique à la vie politique depuis qu'elles ont investi massivement ses rangs, le risque est grand de tomber dans les stéréotypes. « C'est un sujet très difficile à aborder, convient la politologue Mariette Sineau. Parce qu'il faut éviter un discours différentialiste qui renvoie systématiquement les femmes à une catégorie figée. » Près de dix ans après le vote de la loi sur la parité en politique, il est encore difficile voire impossible de mesurer exactement en quoi la relative féminisation des assemblées a pesé sur leur mode de fonctionnement comme sur leurs décisions.
Le recul est cependant suffisant pour que nos élues tentent d'en dresser elles-mêmes le bilan. « À la fin des années 1990, on entendait encore des députés crier «à poil !» Quand une femme ministre intervenait » Les femmes ne sont pas des hommes politiques comme les autres. Qui sont les femmes cheffes d'Etat et de gouvernement dans le monde ? L'Amérique Latine est à la pointe du combat féministe. Cette fin de semaine s’annonce agitée en Amérique Latine avec de multiples manifestations féministes. Le continent est souvent associé à la contestation sociale et à la poussée de droite radicale. Mais cette Amérique Latine est surtout en train de devenir le poste avancé du combat féministe. C'est le monde à l'envers. "Un violador en tu camino" : voici les paroles en français du chant féministe chilien devenu hymne mondial. À travers une chanson et une chorégraphie, le collectif féministe chilien Las Tesis dénonce les violences faites aux femmes.
Les mots sont frappant et le rythme grisant. Cette performance devenue virale retentit jusqu'à Bruxelles, Paris, Londres, Saint-Domingue ou encore Istanbul. Femmes politiques : des leaders pas comme les autres ? En octobre 2019, le gouvernement fédéral belge désignait sa « première ministre », faisant de la libérale francophone Sophie Wilmès la première femme à occuper cette fonction. Le caractère exceptionnel de cet évènement dans l’histoire politique belge nous invite à revenir sur les enjeux liés à la représentation politique des femmes et à s’interroger sur les perspectives de recherches dans ce domaine. La représentation politique des femmes a souvent été abordée via les dimensions mises en avant par Hanna Pitkin (1967) : la représentation descriptive, la représentation substantielle et la représentation symbolique.
Qui sont les représentants, que font-ils et qu’en pensons-nous ? La représentation descriptive vise les similitudes sociodémographiques entre groupe représentant et groupe représenté – autrement dit, qui sont les représentants. En termes de représentation politique des femmes, la dimension descriptive est celle dont l’étude est la plus aboutie. Un discours politique au féminin. Le projet d’Olympe de Gouges. 1 Citons, à titre d’exemple, Zamore et Mirza ou l’heureux naufrage, pièce contre l’esclavage des Noi (...) 1Sans doute les gender studies et la nouvelle histoire de la Révolution ont-ils contribué à conférer à Marie-Olympe de Gouges le statut de grande républicaine et féministe avant la lettre, mais aussi d’avocate de l’égalité1.
En revanche, on a prêté moins d’attention à la spécificité de sa parole propre dans le contexte des discours révolutionnaires. Aussi le présent article tâche-t-il, en s’inspirant des méthodes de l’analyse du discours, de faire ressortir cette part spécifique dans quelques textes marquants écrits entre 1788 et 1793. Il s’agit de montrer dans quelle mesure Olympe de Gouges infléchit ou module le discours politique dominé par les hommes pour le subvertir à ses fins propres, réclamer les droits de la femme et promouvoir l’égalité des sexes.