Sylvie Thénault : sur la guerre d’Algérie, « parler de “réconciliation” n’a pas de sens » Tribune.
La commande à Benjamin Stora du rapport sur « les questions mémorielles portant sur la colonisation et la guerre d’Algérie » repose sur un présupposé : la « guerre d’Algérie » serait l’objet d’une « guerre des mémoires » qu’une « réconciliation » franco-algérienne devrait apaiser. Il y aurait donc une fracture dans l’approche de ce passé, opposant Français et Algériens. Ce n’est pas ce que raconte l’histoire de la guerre. En Algérie comme en France, les sociétés ont connu des clivages profonds, parfois violents, qui ont transcendé les appartenances nationales.
Cette guerre n’a pas mis en présence des Français et des Algériens unis face à face, ni incapables de converger. Article réservé à nos abonnés Lire aussi France-Algérie : la difficile quête d’une réconciliation des mémoires Ce n’est pas non plus ainsi que les mémoires individuelles se sont construites. Les affrontements ont le politique pour champ de bataille. “Rapport Stora : la repentance est-elle un piège politique ?”
Benjamin Stora a remis mardi 19 janvier un rapport qui vise à réconcilier « les mémoires de la colonisation et de la guerre d’Algérie» à Emmanuel Macron qui en a fait un enjeu important de son quinquennat.
Mais, comme on vient de l’entendre avec les différents présidents français depuis Jacques Chirac auxquels répondaient ici les présidents algériens Abdelaziz Bouteflika et Abdelmadjid Tebboune, la démarche est ancienne, et bute sur la question des excuses et de la repentance. Fort de plusieurs décennies de travaux sur ce sujet qu’il a mis à l’agenda du débat public dès 1991 avec son livre La Gangrène et l'Oubli, Benjamin Stora en connait tous les pièges, et tente dans ce rapport de les déjouer.
Car, dit-il c’est une mémoire complexe, instrumentalisée, « communautarisée » et qui ouvre à beaucoup de « fantasmes ». On comprend bien qu’il est alors très difficile de s’extraire de la question des excuses. A qui s'adresse les excuses ? France-Algérie : réconcilier les mémoires. Editorial du « Monde ».
Près de six décennies après son dénouement, la guerre d’Algérie continue d’empoisonner à la fois les relations de Paris avec son ancienne colonie et le vivre-ensemble, dans une France où cohabitent ses anciens protagonistes et leurs descendants. A l’amnésie et au refoulement français a succédé une profusion de témoignages oraux ou écrits. Mais, dans un pays dont 7 millions d’habitants (pieds-noirs, harkis, appelés, immigrés) sont liés personnellement ou familialement au drame de cette décolonisation, les mémoires cloisonnées n’ont cessé de se concurrencer, parfois de s’affronter. En Algérie, au contraire, le régime a saturé l’espace d’un récit guerrier glorieux propre à masquer les conflits entre Algériens, à asseoir un récit national et à légitimer son autoritarisme. « La bataille pour la reconnaissance du massacre du 17 octobre 1961 continue »
A l’heure du 56e anniversaire du massacre du 17 octobre 1961, vingt ans après la retentissante déposition de Jean-Luc Einaudi au procès de Maurice Papon à Bordeaux, où en sommes-nous de la reconnaissance politique qu’on est en droit d’attendre d’un crime d’Etat très longtemps nié et occulté ?
La négation du massacre ce jour-là d’une centaine au moins de manifestants pacifiques n’a plus cours que dans les bas-fonds de la « fachosphère » Bien sûr, le pogrom anti-algérien commis par la police parisienne le 17 octobre 1961 à Paris n’est plus occulté. Il y a maintenant vingt ans au moins qu’il est véritablement sorti de la sorte de clandestinité mémorielle dans laquelle il avait été maintenu.
Depuis son livre La Bataille de Paris (1991), d’autres historiens ont travaillé. Aujourd’hui, les faits, pour l’essentiel, sont établis. Emmanuel Macron confie à l’historien Benjamin Stora une mission sur « la mémoire de la colonisation et de la guerre d’Algérie » Emmanuel Macron a reçu, vendredi 24 juillet, l’historien Benjamin Stora et lui a confié une mission sur « la mémoire de la colonisation et de la guerre d’Algérie », en vue de favoriser « la réconciliation entre les peuples français et algérien », a annoncé l’Elysée.
Cette mission, dont les conclusions sont attendues à la fin de l’année, « permettra de dresser un état des lieux juste et précis du chemin accompli en France sur la mémoire de la colonisation et de la guerre d’Algérie, ainsi que du regard porté sur ces enjeux de part et d’autre de la Méditerranée », a expliqué la présidence. Lire l’analyse : Emmanuel Macron fait de la guerre d’Algérie le défi mémoriel de son quinquennat Dans une démarche parallèle, le président algérien Abdelmadjid Tebboune avait annoncé, dimanche, avoir nommé le docteur Abdelmadjid Chikhi, directeur général du centre national des archives algériennes, pour mener un travail de « vérité » sur les questions mémorielles entre les deux pays. Stanislas Jeannesson - Origines de la Première Guerre mondiale : enjeux d'un débat historiographique. Les causes de la Première Guerre Mondiale.
Par Georges Brun Publié le 20 mai 2015 « … Elle était merveilleuse, cette vague tonique qui, de tous les rivages de l'Europe, battait contre nos cœurs.
Mais ce qui nous rendait si heureux recelait en même temps un danger que nous ne soupçonnions pas. La tempête de fierté et de confiance qui soufflait alors sur l'Europe charriait aussi des nuages. L'essor avait peut-être été trop rapide. La volonté fertile de consolidation intérieure commençait partout, en même temps, comme s'il s'agissait d'une infection bacillaire, à se transformer en désir d'expansion. Si aujourd'hui on se demande à tête reposée pourquoi l'Europe est entrée en guerre en 1914, on ne trouve pas un seul motif raisonnable, pas même un prétexte.
Stefan Zweig (1881-1942), Les rayons et les ombres sur l'Europe, 1944, éd. posthume. Introduction. « De Gaulle, ce traître » : la rancœur tenace des partisans de l’Algérie française. Ils n’aiment pas de Gaulle.
D’ailleurs, ils disent toujours « de Gaulle » tout court. Pour eux, il n’y a pas de « Charles » ni de « général » qui tiennent. Quant au concert de louanges qui a salué en cette année 2020 trois événements marquants le concernant : sa naissance en 1890, l’appel de 1940 et sa disparition en 1970, il leur est insupportable. « Une boussole pour notre pays », a rappelé la droite, « l’un des grands serviteurs de la France », a renchéri la dirigeante d’extrême droite Marine Le Pen, dont le parti a longtemps combattu la mémoire, lui préférant Philippe Pétain. Même l’antigaullisme de gauche, incarné par Pierre Mendès France, François Mitterrand ou Régis Debray, a disparu.
En juin 2016, François Hollande n’est-il pas allé se recueillir à Colombey-les-deux-Eglises (Haute-Marne), une première pour un président socialiste ? Guerre d'Algérie : Macron relance le débat mémoriel. INFO LE FIGARO - Le président, qui a reconnu l'implication de la France dans la mort de Maurice Audin, va bientôt faire un geste en faveur des harkis.
Le dossier était dans les cartons depuis plusieurs mois. Il est désormais sur la table. Jeudi, Emmanuel Macron s'est lancé dans le périlleux exercice de «réconciliation des mémoires» qu'il avait annoncé durant sa campagne. 1954 - 1962 : l'histoire de la guerre d'Algérie. Le début de la guerre d'Algérie Volume 90% Press shift question mark to access a list of keyboard shortcuts Play/PauseEspace Augmenter le Volume↑ Diminuer le Volume↓ Avancer→
Jamel Debbouze sur la polémique de Hors la loi JT 20h de France2. Organigramme élève. Hors la loi. Les nouvelles thèses sur les causes de la Grande Guerre passionnent l’Allemagne. L’Allemagne a été la grande perdante de la première guerre mondiale.
Battue, contrainte d’accepter en 1919 l’humiliant traité de Versailles, elle dut assumer la responsabilité de la guerre et toutes ses conséquences. En Allemagne, après la rupture de civilisation que fut l’époque nazie, après la Shoah et la guerre d’extermination, après Oradour et Lidice, on a, bien entendu, plus de difficultés avec le souvenir de cette guerre lointaine. Cela vaut aussi pour cette année du centenaire de 1914, où l’Allemagne officielle se montre beaucoup plus réservée. C’est dans la commémoration d’événements comme le débarquement de Normandie en 1944, célébré en commun avec les Américains et les Alliés, que les politiciens allemands se sentent le mieux.
Mais quel est leur rapport avec 1914 ? Que l’Allemagne ne soit pas la seule à porter la responsabilité n’implique pas qu’elle n’en ait pas eu, contrairement à ce qu’affirmaient les apologistes conservateurs jusque dans les années 1970. Les coulisses du Traité de Versailles. Aller au contenu principal Trésors d'archives > Reportage > Les coulisses du Traité de Versailles Trésors d'archivesReportage Les coulisses du Traité de Versailles Le 28 juin 1919, la Galerie des Glaces accueille la signature du Traité de Versailles.
Avec ce webdocumentaire réalisé par le Château de Versailles, entrez dans les coulisses de la préparation de ce jour historique et découvrez, grâce à des archives inédites issues de la BnF et des Archives nationales, comment l'Histoire s'est inscrite entre les murs du château de Versailles. informations Iframe. Sylvie Thénault : sur la guerre d’Algérie, « parler de “réconciliation” n’a pas de sens » Les principales préconisations du rapport Stora sur la colonisation et la guerre d'Algérie. Commémorations, reconnaissance par l'État français de sa responsabilité dans la mort d'Ali Boumendjel, panthéonisation de Gisèle Halimi... Dans son rapport remis à Emmanuel Macron, l'historien Benjamin Stora formule une trentaine de recommandations. Emmanuel Macron confie à l’historien Benjamin Stora une mission sur « la mémoire de la colonisation et de la guerre d’Algérie »
Les causes de la Première Guerre Mondiale. Stanislas Jeannesson - Origines de la Première Guerre mondiale : enjeux d'un débat historiographique. Controverse sur les causes de la Grande Guerre. Guerre d'Algérie : Macron relance le débat mémoriel. Mémoire algérie 1. 1954 - 1962 : l'histoire de la guerre d'Algérie. Jamel Debbouze sur la polémique de Hors la loi JT 20h de France2. Organigramme élève. Les nouvelles thèses sur les causes de la Grande Guerre passionnent l’Allemagne. Les coulisses du Traité de Versailles. 7 avril-17 juillet 1994 : retour historique sur le génocide des Tutsi au Rwanda - Les actualités de l'École des lettresLes actualités de l'École des lettres. Mémoire Jalon 1 PPTX. Guerre d'Algérie : Macron relance le débat mémoriel. Les coulisses du Traité de Versailles. Jamel Debbouze sur la polémique de Hors la loi JT 20h de France2. Mémoire algérie 1. Les coulisses du Traité de Versailles.
1954 - 1962 : l'histoire de la guerre d'Algérie. Emmanuel Macron confie à l’historien Benjamin Stora une mission sur « la mémoire de la colonisation et de la guerre d’Algérie » La guerre d'indépendance algérienne : une histoire renouvelée - S. Thénault. Valorisation des mémoires de la guerre d’Algérie - G. Pervillé. L’État français vient d’être condamné pour la traite "indigne" des harkis sur son sol. Cet article date de plus de deux ans. Publié le 05/10/2018 14:57 Mis à jour le 05/10/2018 15:20 Durée de la vidéo : 2 min. Article rédigé par Cette condamnation intervient parallèlement à l’annonce de la mise en place d’un "plan harki" visant à revaloriser leur pension de retraite et dédommager certains enfants de ces anciens combattants.
Les harkis, ce sont ces anciens combattants algériens à qui la France à fait appel lors de la guerre d’Algérie. Ce mercredi 3 octobre 2018, soit 56 ans après l’ouverture des premiers camps, l’État a été condamné à "verser une somme de 15 000 euros en réparation des préjudices matériels et moraux subis" par un fils de harki, qui est né et à vécu dans l’un d’entre eux. Cette première condamnation symbolique apparait parallèlement au nouveau "plan harki" annoncé par le gouvernement.
Partager : Guerre d’indépendance : des mémoires multiples... et concurrentes ? - Ép. 3/4 - Algérie, naissance d'une nation. 1958-2019. A l'image de bien d'autres mémoires de conflits armés, la mémoire de la guerre d'indépendance se révèle depuis bientôt 60 ans rétive aux tentatives du pouvoir algérien pour la corseter, l'enfermer dans un récit national univoque. La Fabrique analyse ce feuilletage complexe des mémoires... Emmanuel Laurentin et Séverine Liatard s'entretiennent avec Emmanuel Alcaraz, auteur de Les lieux de mémoire de la guerre d’indépendance (Karthala), Karima Dirèche, historienne, directrice de l'Institut de recherche sur le Maghreb contemporain de Tunis et Nedjib Sidi Moussa, sociologue, auteur de Algérie, une autre histoire de l’indépendance (PUF).
Emmanuel Alcaraz : On assiste en effet à une réappropriation d'une mémoire dont le pouvoir revendiquait jusque-là le monopole. Controverse sur les causes de la Grande Guerre. Stanislas Jeannesson - Origines de la Première Guerre mondiale : enjeux d'un débat historiographique. Les causes de la Première Guerre Mondiale. Stanislas Jeannesson - Origines de la Première Guerre mondiale : enjeux d'un débat historiographique.