Mémoire et histoire - Les lieux de mémoire. Que sont les lieux de mémoire ?
Par l'expression "lieux de mémoire" (apparue dans les années 80, à la suite de la publication de l'ouvrage éponyme de l'historien Pierre Nora), à laquelle ne correspond aucune définition juridique, on peut désigner, notamment, des lieux liés à certains événements exceptionnels du passé, souvent intervenus dans un contexte traumatique (comme une guerre), dont la collectivité a choisi d'entretenir le souvenir. Ils représentent un ensemble assez hétérogène (sites historiques, mémoriaux, musées d'histoire, nécropoles nationales, etc.) dans lequel on trouvera aussi bien des lieux où se sont effectivement déroulés des événements importants (par exemple un champ de bataille - à proximité duquel seront généralement enterrés les corps des soldats tombés lors de l'affrontement) que des monuments symbolisant des événements ne s'étant pas forcément déroulés sur place (tel est souvent le cas d'un mémorial).
Hauts lieux de mémoire. Lieux de recueillement où sont organisées des cérémonies commémoratives, ces sites ont également vocation à être ouverts au public.
L’évolution des besoins et des attentes des visiteurs a rendu nécessaire, pour certains de ces sites, l’élaboration de projets de mise en valeur davantage tournés vers la transmission de la mémoire aux jeunes générations. Les hauts lieux de la mémoire nationale font l’objet de travaux d’entretien et d’aménagement permanents. Le ministère de la Défense (SGA/DMPA) a procédé à la rénovation du Mont Valérien et du Mémorial des guerres en Indochine où une salle pédagogique a été ouverte au public. L’exposition et le centre d’information du Mont Valérien sont également achevés. Mémoires et histoire, définitions et problématiques. A la différence de la question de l'ancien programme de terminale "Les mémoires de la Seconde Guerre mondiale", cette nouvelle question propose d'examiner les relations entretenues entre l'historien et les mémoires.
Des relations forcément problématiques qu'illustrent les nombreuses polémiques qui jalonnent les dernières décennies. Mémoire et patrimoine. Chemins de Mémoire - Ministère de la Défense. Mémoire et histoire. Sépultures de guerre, un devoir de mémoire nécessaire mais une organisation à rationaliser. Un ensemble hétérogène Conformément au Code des pensions militaires d'invalidité et des victimes de guerre (CPMVG), les « Morts pour la France » sont inhumés ainsi : 700.000 dépouilles de combattants français et étrangers reposent dans prés de 260 nécropoles nationales (environ 325 hectares, principalement situées dans les départements du nord et l'est de la France et essentiellement issues des 2 conflits mondiaux.
Le nombre de nécropoles par département peut varier de 1 à plus de 40) ; 110.000 dépouilles de combattants français et étrangers reposent dans environ 3.000 carrés militaires situés de façon distincte dans des cimetières communaux ; 230.000 dépouilles de combattants français et étrangers reposent dans environ 230 cimetières et quelque 2.200 autres lieux de sépulture se répartissant dans plus de 70 pays étrangers. Le nombre de corps inhumés par pays est compris entre moins d'une dizaine à plusieurs milliers. Pour ce qui concerne le territoire national et en Afrique du Nord : Histoire et mémoire des deux guerres mondiales - Enseigner la mémoire ? - Le rôle des enseignants... Quels rapports y a-t-il entre le « savoir savant » élaboré par la communauté scientifique des historiens et la transmission de la mémoire ?
Entre histoire et commémoration ? Les enseignants doivent-ils se limiter strictement à enseigner l'histoire ? Ou doivent-ils aussi être des « relais de la mémoire » comme le souhaitent les rescapés des camps, qui aspirent, avant de disparaître, à leur passer le témoin ? Le père des «lieux de mémoire» - L'historien Pierre Nora craint la « boulimie commémorative » Fier, mais épouvanté: voilà comment on pourrait résumer les sentiments contradictoires de l'historien Pierre Nora à l'égard de la formule qu'il a forgée au début des années 80, celle des «lieux de mémoire».
Fier est Pierre Nora, puisque la formule qu'il propose provient de la culture savante et qu'elle a eu une répercussion importante sur la culture populaire. L'énorme livre, le «maximum opus» (comme il l'appelle) que représente Les Lieux de mémoire, un ouvrage collectif de près de 5000 pages (du moins, dans l'édition compacte, qui compte trois tomes... alors que l'édition initiale en compte sept!) , a été un succès de librairie. Traduit dans sept ou huit pays, il a obtenu «toutes les consécrations possibles et imaginables» (dixit Pierre Nora) et a été imité dans quantité d'autres pays. La notion a été même récupérée par l'État, par exemple dans cette Commission franco-québécoise sur les lieux de mémoire communs. Boulimie commémorative insiste l'historien. C'est-à-dire? Auschwitz : les jeunes face au «devoir de mémoire» de la Shoah.
Recevez nos newsletters : Alors qu’est célébré le 70e anniversaire de la libération des camps nazis, politiques et associations se mobilisent pour que la mémoire du génocide juif ne soit pas oubliée, notamment en organisant des visites d’Auschwitz pour des jeunes.
François Hollande se rend ce mardi à Auschwitz à l’occasion du 70e anniversaire de la libération des camps en compagnie de nombreuses personnalités venues du monde entier. Anne Hidalgo, maire de Paris, était quant à elle en Pologne dès hier avec des membres du Conseil de Paris et des élèves du lycée parisien Janson-de- Sailly. Pascal Bruckner : « Le devoir de mémoire, une soupe morale servie à tous » Persée : Portail de revues en sciences humaines et sociales. Histoire et mémoire des deux guerres mondiales - Enseigner la mémoire ? - Les historiens et le devoir de mémoire. Depuis plusieurs années, le « devoir de mémoire » est invoqué de façon récurrente et insistante : - par les associations d'anciens combattants, résistants, déportés, minorités persécutées ou victimes civiles des deux guerres mondiales et de la guerre d'Algérie, tout récemment par les descendants des esclaves noirs, qui entendent faire reconnaître et transmettre des mémoires douloureuses, traumatisées, soucieuses de préserver leur spécificité ; - par les plus hautes autorités de l'État, président de la République, Premier ministre, ministre de la Défense, ministre délégué aux anciens combattants, ministre des Affaires étrangères, à l'occasion en particulier de commémorations et de journées du souvenir, dont le nombre se multiplie pour satisfaire les différentes mémoires blessées en mal de reconnaissance ; La mémoire juste Paul Ricœur sur France Culture 9 septembre 2000 52 minutes [...]
Emmanuel Kattan, Penser le devoir de mémoire. 1Après la Seconde Guerre mondiale, les rescapés des camps de concentration et d’extermination décident de pérenniser le souvenir de leurs camarades disparus, victimes de la barbarie nazie.
Par la suite, cette volonté de combattre l’oubli sera reprise dans l’espace public pour devenir, par l’entremise de survivants tels que Primo Levi, ce que l’on appellera communément le devoir de mémoire. Sa définition la plus large serait l’exhortation à ne pas oublier les crimes du passé afin que ces derniers ne puissent se rejouer dans nos sociétés contemporaines. Le philosophe, Emmanuel Kattan, nous invite justement à dépasser cette vision réductrice et un certain nombre d’idées reçues sur cette obligation de se souvenir. Devoir de mémoire. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Pour les articles homonymes, voir mémoire. Le devoir, la notion ou l'expression de « devoir de mémoire », telle qu'apparue en France au début des années 1990[1]. Le devoir de mémoire désigne un devoir moral attribué à des États d'entretenir le souvenir des souffrances subies dans le passé par certaines catégories de la population, surtout s'ils en portent la responsabilité (en tant qu'États, non en tant que nations ou que régimes politiques, car c'est après un changement de régime que le devoir de mémoire, et d'éventuelles réparations, deviennent possibles).