Marcuse et l’esthétisation de la technologie Une question récurrente Souvenons-nous, c’est dans le Gorgias de Platon que le problème de la relation de la technique aux valeurs apparaît pour la première fois. Dans ce dialogue en effet, Socrate débattait de la nature de la techne en tant qu’ « art » de la rhétorique, y distinguant entre les arts véritables, fondés sur le logos, et ce qu’il appelait simplement, dans la traduction française, « procédés » [empeiriae en grec], ces propositions fondées sur l’expérience mais sans rationalité sous-jacente (Dodds, 1959 : 225). Pour Platon, un tel logos incluait nécessairement une référence au Bien desservi par l’art : si l’art est une construction navale, son logos ne se réduira nullement à enseigner au constructeur une pure procédure de carénage, mais le guidera plus précisément dans la construction d’un bateau solide et sûr. C’est ainsi que les arts se distinguent d’une simple fonctionnalité sans finalité supérieure. En un sens, l’idée platonicienne de techne semble lumineuse.
Charte et label NetPublic En février 2015, la mission Société Numérique de l’Agence du Numérique a remplacé La Délégation aux usages de l’Internet dont le Décret a été abrogé. Depuis octobre 2003, la Délégation aux usages de l’Internet a engagé avec le programme NetPublic une action visant à fédérer les différents réseaux d’espaces publics numériques et espaces publics numériques isolés sous le méta-label de réseau « NetPublic », en coordination avec les collectivités territoriales et les réseaux dépendant des services de l’Etat. L’objectif du label NetPublic est d’identifier les lieux qui proposent une initiation et un accompagnement de la population dans la découverte des multiples usages de l’Internet, de l’informatique et des outils numériques (bureautique, domotique, ludotique, mobiles, objets connectés…) afin que chacun puisse trouver un service de proximité qui lui permette de se familiariser avec les outils numériques et leurs usages, afin de connaître leurs potentialités, et d’en maîtriser les risques.
Elements of Technology Criticism — Mike Pepi My attempt to synthesize the last several years of the emerging field of technology criticism into a set of recurring general principles. These ideas belong to many different thinkers. The contribution here is primarily distilling them down to their essential point and collecting them in one spot. My next step is to provide a “see more” section for texts and a “problems and examples” section. Autre chose qu'un discours, davantage qu'un accompagnement En première analyse, il existe bien undiscours d'accompagnement desNTIC. La critique de ces discours est un acte politique important. En effet, identifier ce type de discours, le nommer, le détacher des objets, autorise à en reconstruire les présupposés, à le dénoncer, à prendre la mesure de son ampleur et de ses effets. Plus d'une des analyses présentées dans ce numéro l'atteste.
K. Marx - Le Capital Livre I : I.4 Le Capital - Livre premier Le développement de la production capitaliste I° section : la marchandise et la monnaie Chapitre premier : La marchandise IV. — Le caractère fétiche de la marchandise et son secret. Cultural Analytics Lab: Timeline: 4535 Time Magazine Covers, 1923-2009 Save Visualization 1. Covers of every issue of Time magazine published from the first issue in 1923 to summer 2009. Click here to view the image on Flickr.
Le déjà-vu du 11-Septembre Roland Barthes, Mythologies, Paris, Seuil, 1957, p. 10. La présente analyse se base sur les recherches, les statistiques et les conclusions d’un précédent article, dont elle constitue, en bien des points, le prolongement ; cf. Clément Chéroux, “11 septembre 2001, l’événement à l’ère de la globalisation”, in Régis Durand, Michel Poivert (éd.), L’Événement. Les images comme acteurs de l’histoire, Paris, Hazan/Jeu de paume, 2007, p. 122-143. Les deux essais seront repris et développés dans un ouvrage sur les représentations photographiques du 11-Septembre à paraître prochainement. Daniel Schneidermann, Le Cauchemar médiatique, Paris, Denoël, 2004, p. 135.
Révéler les sciences par l’art Pourquoi l’art peut-il être le révélateur de pratiques scientifiques ignorées par le grand public ? Si à la Renaissance les artistes étaient aussi des scientifiques, à la période moderne et contemporaine les disciplines sont devenues très séparées et chacun s’est extrêmement spécialisé. En prenant notamment pour exemple Eduardo Kac, la chercheuse nous expliquera ce qu’engendrent ces changements vis-à-vis de la relation de l’artiste avec la technologie ou des disciplines hors de son champ de pratique. « Le pire serait de laisser la science aux seuls scientifiques » : Manuela de Barros expliquera ce qu’elle entend signifier par cette affirmation issue de son ouvrage Magie et technologie. La science est créatrice de notre monde, de notre environnement, de notre culture, elle est un des tenants extrêmement forts de notre société ; par cela, il est important que des philosophes, des artistes, des penseurs de toutes disciplines s’en emparent afin d’y apporter une dimension politique.
Oliver Wendell Holmes on the Stereoscope and Stereograph We can commonly tell whether an object is solid, readily enough with one eye, but still better with two eyes, and sometimes only by using both. If we look at a square piece of ivory with one eye alone, we cannot tell whether it is a scale of veneer, or the side of a cube, or the base of a pyramid, or the end of a prism. But if we now open the other eye, we shall see one or more of its sides, if it have any, and then know it to be a solid, and what kind of a solid.
François Jarrige : « Une technique n'est jamais neutre » Historien de l’industrialisation et de la classe ouvrière, François Jarrige a publié en 2014 Technocritiques (La Découverte). Dans ce livre, qui se présente comme une sorte de contre-histoire du progrès, il revient sur trois siècles de contestation des machines. Nous publions ici l’interview qu’il nous a accordé dans le cadre de l’enquête sur les technocritiques publiée dans le nouveau numéro d’Usbek & Rica (à découvrir également en version numérique augmentée). On entend peu de voix critiquant la technologie aujourd’hui en France. Serait-on dans une phase historique de recul de la technocritique, comme cela a pu être le cas dans les années 1980 ? Daston & Galison - Objectivity Truth-to-nature Objectivity in science appeared in the mid-nineteenth century. In the early eighteenth century, before objectivity, there existed an epistemic virtue in science which Lorraine Daston and Peter Galison have called truth-to-nature. This ideal was practiced by Enlightenment naturalists and scientific atlas-makers and involved active attempts to eliminate any idiosyncrasies in their representations of nature in order to create images thought best to represent “what truly is.” Judgment and skill were deemed necessary in order to determine the “typical,” “characteristic,” “ideal” or “average.”