La mer, avenir (durable) de la Terre ?
« La mer pour les Français, c’est ce qu’ils ont dans le dos quand ils regardent la plage », regrettait le navigateur Éric Tabarly. Pourtant, les océans sont la promesse d’un avenir en bleu pour les êtres humains. Face à la raréfaction des ressources naturelles terrestres, l’épuisement des sols agricoles et la crise énergétique, les mers recèlent des trésors encore inexploités.
De la mer en partage au partage de la mer, par Nicolas Escach (Le Monde diplomatique, juillet 2016)
Faut-il un aménagement du territoire liquide ? Découper la mer en zones spécialisées, comme on aménage les terres ? Portée par une directive européenne qui entrera en application en septembre, cette idée part d’un constat : certains espaces juxtaposent des activités parfois incompatibles (transport, pêche, gazoducs, aires protégées, exploitation éolienne ou pétrolière).
Comment les Etats se partagent l’océan et ses ressources
Transport, frontières, pêche, sous-sol… A qui appartient la mer ? La question est aussi simple que les réponses sont complexes. Comment est régi le droit de la mer ? Le droit de naviguer et commercer librement à travers le monde a été théorisé en 1609 par le Hollandais Hugo Grotius. Il s’agissait alors d’empêcher les Portugais de bloquer la route des Indes.
La haute mer : un vide juridique aux énormes enjeux environnementaux
Comment protéger l’océan, quand la plus grande partie appartient à la fois à tout le monde et à personne ? La question est posée aux Etats depuis déjà plus de trente ans et la création de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer, en 1982. Avant cela, les fonds marins étaient si méconnus que peu imaginaient qu’ils puissent abriter une biodiversité riche. Aujourd'hui, les scientifiques et les ONG pressent les gouvernement de protéger les mers et les océans. Le prochain rapport du GIEC, le groupe international d'experts sur l'évolution du climat, sera publié fin septembre et portera sur l'océan. En 1965, Jean Dorst publie son livre prémonitoire, Avant que nature meure.
Climat : 5 cartes pour comprendre les enjeux géopolitiques
Par Claire Gatinois, correspondante à Sao Paulo Cartographie : Flavie Holzinger et Véronique Malécot Affaibli par la déforestation, le “poumon de la Terre” a de plus en plus de mal à jouer son rôle de grand régulateur climatique. Immense, fascinante et inquiétante, la forêt amazonienne est en danger. Depuis des années et pour encore longtemps probablement. Etendue sur 6,5 millions de kilomètres carrés (km²), débordant du Brésil (de l’ordre de 60 % de sa superficie) pour mordre les pays limitrophes (Bolivie, Pérou, Guyane…), le « poumon de la terre » se désagrège, menacé par l’agriculture intensive et par la construction d’infrastructures pour l’énergie ou les transports. Au cours des quarante dernières années, 763 000 km² de forêt ont été détruits.
Les ressources maritimes au cœur des tensions internationales
Les tensions pour asseoir la souveraineté des Etats sur des zones maritimes, se multiplient un peu partout à travers le monde. Mer de Chine, pôle Nord, golfe de Guinée. Les espaces maritimes sont un enjeu, en raison des ressources qu’ils détiennent. En théorie, la Zone économique exclusive (ZEE) garantit leur exploitation au pays riverain concerné. Mais en même temps, elle est source de conflits.
La France, deuxième empire maritime mondial
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Océans : les cartes qui font peur
Une équipe de chercheurs a publié des cartes montrant l’impact des activités humaines sur les écosystèmes marins : elles montrent des océans bien mal en point. On le savait déjà : les océans sont en très mauvaise posture du fait de la pollution humaine. Des cartes montrant l‘impact de l’activité humaine sur les écosystèmes marins ont été publiées par une équipe de chercheurs. La pêche, le trafic maritime, sont des activités qui nuisent aux écosystèmes des océans : la preuve en images. Un site Internet, l’Ocean Health Index (Index sur la santé des océans), répertorie l’ensemble des données concernant l’état des océans(1).
La mer, au cœur des enjeux du XXI° siècle
La conquête des mers n’est pas un événement récent de l’histoire de l’Humanité. Depuis toujours les hommes se sont aventurés en mer et ont cherché à maîtriser les océans afin d’échanger, contrôler, découvrir et s’ouvrir au reste du monde. La mer figure plus que jamais au cœur des enjeux de notre siècle. La maritimisation est un prolongement de la globalisation. L’essor du monde et sa structuration se sont établis par la mer, à tel point qu’aujourd’hui la majorité de la population mondiale vit près du littoral.
Méditerranée : la France, plus gros producteur de déchets plastiques mais faible pollueur
Le dernier rapport sur la pollution aux plastiques en Méditerranée comporte une statistique inattendue : la France est le pays qui génère le plus de déchets plastiques parmi les pays riverains avec 4,5 millions de tonnes produits, soit 66,6 kg par habitant en 2016. Plus gros producteur mais pas plus gros pollueur : grâce à son système de collecte, notre pays est loin du trio de tête en la matière. À eux seuls, l'Égypte, la Turquie et l'Italie rejettent les deux tiers des 600 000 tonnes de plastique déversées dans la Méditerranée. La France, première puissance économique de Méditerranée, n'en rejette "que" 11 200 tonnes d'après le WWF.
La Somalie, piraterie et affairisme
Depuis 2008, l’Union européenne est présente au large des côtes somaliennes à travers l’opération « Atalante » (EUNAVFOR), aux côtés des Etats-Unis et de l’OTAN et de pays présents à titre individuel (Chine, Russie, Inde, Iran, Japon…). Soit une trentaine de navires de guerre couvrant une surface supérieure à celle de la mer Méditerranée. Malgré ce déploiement, les attaques des pirates n’ont jamais été aussi nombreuses qu’en 2010, et les premières semaines de l’année 2011, bien que marquées par quelques interceptions et libérations réussies, ne semblent pas montrer d’inflexion (il y aurait aujourd’hui 1 181 membres d’équipage retenus en otages le long des côtes somaliennes). Les attaques s’effectuent de plus en plus loin du littoral (là où la surveillance maritime s’estompe), jusqu’à 1 500 kilomètres des côtes africaines, soit entre les Seychelles et Maldives vers l’est, et jusqu’au canal du Mozambique au sud.