La sacralisation de Bernard Arnault ou la démocratie malade
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Europe 1 : les « hypocondriaques du droit de retrait » sommés d’aller bosser
En période d’épidémie, la question des risques pour celles et ceux qui sont contraints de travailler se pose plus que jamais. Pourtant, à l’antenne d’Europe 1, le mot d’ordre est clair : « au boulot ! » Qu’importe les risques et les conséquences sur la santé des travailleurs en première ligne. Le droit de retrait est inscrit dans la loi : il permet à tout salarié ou fonctionnaire de se retirer de son poste de travail ou de refuser de s’y installer, et ce vis-à-vis « de toute situation de travail dont il a un motif raisonnable de penser qu’elle présente un danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé ainsi que de toute défectuosité qu’il constate dans les systèmes de protection » [1]. L’exercice de ce droit est contrôlé par la justice prudhommale : comme le rappelle l’avocat Éric Rocheblaye, « nul ne peut dire si les salariés peuvent exercer leur droit de retrait, pas même les ministres.
Première de cordée ? Exonéré d'ISF, Muriel Pénicaud dit vouloir investir dans des entreprises
Crédits photo : SIPA Plus gros patrimoine du gouvernement avec ses 7,7 millions d’euros (dont 5,9 millions d’euros d’assurance vie et de liquidités et peu d’immobilier), Muriel Pénicaud, ministre du travail, est l’une des principales bénéficiaires de la réforme de l’ISF. En effet, alors qu’elle payait 49.000 euros d’ISF l’année dernière (soit environ 0.65% de son patrimoine), cette année elle devrait tout simplement ne plus être imposable puisque passée sous le seuil de déclenchement de l’impôt. Selon Libération, c’est donc une ristourne de 62.000 euros dont bénéficiera la ministre grâce à la transformation de l’ISF en IFI (impôt sur la fortune immobilière).
Le plan d'aide au patronat passe à 100 milliards et toujours rien pour les travailleurs
Crédits photos : Photo Joël Saget. AFP Le plan d’urgence qui s’élevait à 45 milliards qui avait été voté à l’unanimité au parlement passe à 100 milliards : et Bruno Le Maire ainsi que Gérald Darmanin ont ajouté qu’ils ne comptent pas en rester là ; « Ces chiffres pourront encore évoluer car la situation économique et le besoin de soutien des entreprises changent rapidement » ont-ils affirmé dans une interview aux Échos ce jeudi.
Classement Bloomberg: 500 milliardaires de plus en plus riches - Economie
2017, année faste pour les 500 personnes les plus riches du monde qui ont vu leurs fortunes augmenter de 23%, selon le classement Bloomberg. Un classement dominé une fois encore par les milliardaires de la haute technologie et de la distribution en ligne. Bill Gates, le fondateur de Microsoft est détrôné. C'est Jeff Bezos, le PDG d'Amazon, qui arrive en tête de ce classement, avec une fortune estimée à 100 milliards de dollars. Il a eu, dès 1994, l'idée de créer une librairie en ligne.
Daher supprime 3000 emplois : « Voilà la finalité d'avoir continué à bosser la boule au ventre » !
Les patrons de l’entreprise Daher, spécialisée entre autres dans la sous-traitance aéronautique, sont déterminés à faire payer la crise aux salariés. Depuis le début de la crise sanitaire, la direction a su profiter d’un rapport de force en sa faveur pour les exploiter au maximum afin de maintenir ses profits. Alors que la gestion de crise criminelle de la part du gouvernement impose un confinement à la population, les usines du groupe Daher sont quasiment les seules dans l’aéronautique à n’avoir pas même fermé une journée, pour produire des pièces d’avions qui n’ont aucune utilité dans la période. Tout cela dans des conditions de travail déplorables et d’autant plus dangereuses en pleine épidémie que la promiscuité importante des travailleurs dans l’usine favorise les risques de propagation du virus. Pour les patrons, ce ne sont pas nos vies mais bien les profits qui constituent l’enjeu de la crise sanitaire et économique. Ces licenciements sont tout simplement criminels.
CAC 40 : augmentation record des dividendes en 2016 avec 56 milliards d'euros - Basta !
Les entreprises du CAC40 ont distribué 56 milliards d’euros en dividendes et rachats d’actions en 2016. Un niveau record depuis la crise financière de 2008 [1]. Ce sont 13 milliards de plus qui ont été versés aux actionnaires comparé à 2015 (43 milliards d’euros). En moyenne, les grandes entreprises françaises ont ainsi redistribué 57 % de de leurs bénéfices aux actionnaires, contre 51 % en 2015. Trois entreprises représentent à elles seules les deux tiers de ce montant : Sanofi et Total, les deux principales capitalisations boursières françaises, ainsi que Vivendi.
Est-ce que France Inter se moque du monde ?
Réponse : oui... et plutôt trois fois qu’une ! Car au « Téléphone Sonne » du 10 avril, consacré à la récession économique, ce n’est pas un, pas deux, mais trois « experts » béats du marché (sur trois invités) qui ont été conviés à discuter avec le journaliste Pierre Weill [1] ! Ça fait une. Et le service public a dégoté pour l’occasion la crème de la crème : les « économistes » ultra-libéraux Nicolas Bouzou et Philippe Dessertine, bien connus d’Acrimed [2], et en bonne place dans notre déclaration « Au nom du pluralisme : taisez-vous ! » Le dernier, Francis Palombi, est président de la Confédération des commerçants de France. Mais pas que… Il est également le référent de La République en marche dans le département de la Lozère !
L'hyper concentration de terres aux mains d'une « élite » n'épargne aucun pays européen
Le phénomène d’accaparement des terres agricoles s’accélère en Europe au détriment des petites fermes qui ne cessent de disparaitre. C’est le constat alarmant tiré par un nouveau rapport de l’organisation Transnational Institute basée à Amsterdam [1]. Les grandes exploitations – supérieures à 100 hectares, selon la définition d’Eurostat – ne représentaient que 3,1 % de l’ensemble des fermes européennes en 2013, mais elles contrôlent la moitié des terres agricoles en Europe ! Dans le même temps, les trois quarts des fermes européennes, inférieures à 10 hectares, couvrent seulement 11 % du territoire agricole. La France illustre parfaitement cette tendance : en 2013, plus de 20 % des exploitations sont supérieures à 100 hectares et contrôlent 61,9 % de la surface agricole utile [2].
Le Covid-19, énième zoonose causée par l'interférence de l'Homme sur la biodiversité
Publié le : 11/04/2020 - 15:22Modifié le : 11/04/2020 - 15:22 Alors que l'origine animale du Covid-19 est avérée, les scientifiques alertent sur le risque de voir se propager d'autres pandémies si l'Homme poursuit son utilisation toujours plus intense des ressources planétaires et la destruction des écosystèmes. Qu'il vienne de la chauve-souris ou du pangolin, le coronavirus, dont le bilan mondial approche les 100 000 morts vient du monde animal, c'est certain. Toutefois, c'est l'activité humaine qui a favorisé son passage à l'Homme, et si rien ne change, alertent les spécialistes, bien d'autres pandémies pourraient suivre. Les zoonoses sont les maladies ou infections qui se transmettent de l'animal à l'humain. Celles-ci n'ont rien de nouveau : tuberculose, rage, toxoplasmose, paludisme...
Gates, Buffett, Niel, Bettencourt : ces milliardaires méritent-ils leur argent ? – Le Comptoir
Condorcet disait « l’existence des grandes fortunes est nuisible par elle-même ; qu’il est utile qu’elles se rapprochent de l’égalité ». Aujourd’hui, les propos de l’ancien Girondin sonnent bien creux, puisque la moindre proposition visant à limiter les rémunérations excessives ou à appliquer un revenu maximum fait hurler au scandale l’élite économique du pays. Il est ainsi coutume d’affirmer qu’en France, on “pénalise la réussite” ou qu’“on décourage les jeunes à devenir riches”. Ces propos, plutôt attendus de la part des propriétaires du capital, résonnent également dans la masse de Français convertis au libéralisme économique, qui croient dur comme fer aux prophéties du banquier Macron, encourageant « les jeunes Français à devenir milliardaires ».