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Déconstruction de la déconstruction : un point de vue antiraciste – Collectif 1+1=11

Le terme de « déconstruction », et celui de « déconstruit » qui lui est associé, s’est imposé dans le champ militant ces dernières années. Que ce soit dans l’antiracisme, le féminisme ou dans les différentes autres sphères de lutte, il est devenu un adjectif incontournable, partageant le monde entre les « déconstruits » et les autres. Dans cet article je souhaite m’attaquer à utilisation de ce terme qui, en plus de dénaturer son usage premier, mène à des dérives qui sont théoriquement fragiles et stratégiquement inefficaces. En effet, nous assistons à une récupération par la logique libérale de la notion de « déconstruction », amenant le champ militant dans une vision individualiste de la lutte, où il ne s’agit non plus de « déconstruire » des idéologies mais des individus. Bien entendu, pour rester fidèle au principe du « premier concerné » auquel tiennent les « déconstructionnistes », je vais émettre cette critique d’un point de vu antiraciste. La déconstruction, son origine.

https://collectif1111.wordpress.com/2017/11/29/deconstruction-de-la-deconstruction-un-point-de-vue-antiraciste/

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Vous avez dit « race sociale » J’écris cet article pour enfoncer le clou. Je suis blanc et communiste libertaire comme l’écrasante majorité des personnes qui ont attaqué ma camarade. Dire ceci est central pour ce qui va suivre. Je précise aussi que j’ai l’appui de ma camarade pour écrire ce texte : elle a jugé qu’il était bon de donner mon avis d’anar blanc sur le sujet, elle a relu ce texte et je le publie parce qu’il lui convient. L’anarchisme et l’extrême gauche en général ont un problème avec le concept de race. L’action des minorités – psychologie sociale – VEGANUDGE Extrait de « La psychologie sociale », de Gustave-Nicholas Fischer, p. 152-156 : « Les conditions dans lesquelles l’influence minoritaire va pouvoir s’exercer sont précisément liées à la manière dont le conflit va émerger et dont il va être géré par la minorité. Car une position minoritaire met en question le consensus souvent fallacieux sur un certain nombre de problèmes. Le fait d’exprimer ses propres points de vue, son désaccord en tant que minoritaire crée ainsi des situations conflictuelles. C’est dans la manière de gérer ce conflit que l’action minoritaire apparaît comme efficiente; celle-ci se réalise notamment par l’affirmation d’un style de comportement tout à fait spécifique qu’on a appelé le style de comportement minoritaire. Un des aspects du style comportemental minoritaire est la consistance, c’est-à-dire le refus de changer sa position et la fermeté que l’on manifeste à travers des comportements répétitifs par rapport à une question.

Ce 8 mars 2019… Grève internationale des femmes? Curieusement pas encore très visible en France, une nouvelle action féministe se prépare à secouer plusieurs pays, dans les différents coins de la planète. Je parle de la grève internationale des femmes, ce 8 mars. Vous allez me dire : « Tu parles de la grève ? Le « privilège blanc » : une notion contre-productive pour combattre le racisme ? Lissell Quiroz est docteure en histoire et maîtresse de conférences en civilisation latino-américaine à l’Université de Rouen Normandie. Elle est spécialiste de l’histoire de la médecine et du genre du Pérou des XIXème et XXème siècles. Théorisée aux Etats-Unis à partir des années 1960, la notion de « privilège blanc » est affinée et mobilisée tant par les activistes que par les universitaires états-unien-nes à partir de la fin de la décennie 1980. En 1989, la chercheuse et militante féministe et antiraciste Peggy McIntosh publie un article pionnier intitulé « White Privilege: Unpacking the Invisible Knapsack » (Privilège blanc : vider le sac à dos invisible). Pour illustrer son propos, la chercheuse déroule une liste de cinquante privilèges qui la distinguent des femmes d’autres groupes raciaux.

Pensées, langages et actes. La pensée n’existe pas indépendamment du langage et le langage n’existe pas indépendamment de la pensée. Les deux se développent parallèlement et modèlent nos actes. Il est nécessaire de remettre en question notre système linguistique et notre champ lexical au même titre que nous remettons en question notre système de pensée et nos actes. Cet article en est un bref essai. Le langage courant comporte beaucoup de vocabulaire ou expressions dénigrant et rabaissant les animaux et les femmes (entre autres), dans le but d’humilier ou d’insulter la personne visée. Pour une politique du projet et non du positionnement – Le blog de João L’exercice auquel j’essaie de me soumettre depuis près d’un an maintenant consiste à traduire en des termes concrets quelques énoncés généraux de la politique dont je me servais pour décrire mes engagements. Je ne parle pas de luttes locales ou concernant des sujets précis comme le logement, les violences policières, l’accès à la santé, etc, mais d’énoncés sur des questions macros qui peuvent prendre les formes suivantes : « lutter pour l’émancipation des noirs », « décoloniser la République/le monde », « en finir avec l’eurocentrisme, la suprématie blanche ». Je prends ici l’exemple du racisme et du colonialisme, mais cela peut s’étendre à tous les autres énoncés généraux (« abolir le patriarcat », « lutter contre toutes les oppressions », « faire la révolution », etc.) S’organiser politiquement et diriger son soutien conformément à des objectifs clairs

Théo Francken doit être viré, mais l'arbre ne doit pas cacher la forêt Carte blanche de la Gauche anticapitaliste publiée dans Le Vif du 8 janvier 2018 : Dans l’affaire Francken, il ne faudrait pas que l’arbre cache la forêt. Le Secrétaire d’Etat N-VA doit sans aucun doute être viré du gouvernement pour son idéologie fascisante, ses actes racistes et ses incitations à la haine. Militants au bout du rouleau Mardi soir, 5 décembre, Mile-End. Assis en cercle sur des coussins, nous fermons les yeux, avec pour seul bruit la pluie battante qui se bute contre les grandes fenêtres du studio. « Je dédie la pratique d’aujourd’hui aux femmes victimes de la tuerie de Polytechnique, il y a 18 ans, aux écolières nigérianes enlevées par Boko Haram toujours en captivité, aux femmes autochtones disparues et assassinées, ainsi qu’à toutes les survivantes et les victimes d’actes de violence. » « Rest to Resist – Repos et résistance » n’est pas une classe de méditation comme les autres. Son animateur, Dexter Xurukulasuriya, l’a conçue pour les « acteurs de changements, les militants et militantes, les survivants et survivantes de sévices », mais tout le monde y est bienvenu. L’enseignant aux cheveux noirs bouclés, dont les mèches tombent sur ses lunettes, cherche à redonner des forces aux militants épuisés afin qu’ils puissent poursuivre leur lutte, quelle qu’elle soit, à long terme.

Militer : une activité safe ? Pour une critique politique de la notion d’espace safe Être une activiste afroféministe s’inscrivant dans l’anticapitalisme est un exercice à double emploi, notamment en matière de pratiques militantes. Il s’agit d’une part, de défendre ses activités contre les attaques réactionnaires teintées de mépris et de l’autre, de continuer à développer des critiques constructives pour faire avancer nos luttes.La notion d’espace “safe” ne peut échapper à ces critiques. Un espace safe, ou espace sécuritaire en bon français, vise à l’élimination de la violence dans les interactions entre les membres ; notamment ceux appartenant à des groupes sociaux marginalisés dans la société. Mais est-ce vraiment possible ? La violence règne sans ambiguïté, et de manière hégémonique, partout dans la société. Les groupes Facebook, forums ou espaces se définissant ou se voulant “safe”, même avec toutes les dérives libérales, ne peuvent ainsi pas retirer un “droit” à des personnes ayant des propos violents ou oppressifs.

Sites de référence féministes, LGBTQI+ et antiracistes « De façon un peu plus concrète, une femme noire va subir selon les jours et les situations parfois du racisme, parfois du sexisme. Et souvent les deux en même temps. Prenons l’exemple de la sexualité, qui est toujours très révélateur des discriminations à l’œuvre dans une société. Là où un homme noir va être, dans une dynamique raciste, animalisé – on va vanter ses muscles, son corps puissant, son endurance, autant qu’on va le catégoriser comme agresseur potentiel de toutes les femmes qui se trouveraient sur son chemin – une femme noire sera considérée dans l’imaginaire collectif un peu autrement. Elle aussi sera animalisée, par exemple avec des comparaisons : “tigresse”, “lionne”, etc.

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