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La valeur du temps, au cœur du grand bouleversement de nos sociétés

La valeur du temps, au cœur du grand bouleversement de nos sociétés
Cette contribution est tirée de l’article « La déformation sociale du temps est un défi pour nos institutions ». Il sera publié dans le prochain numéro de la revue du Mauss, n°52 (novembre 2018). Nous manquons de temps. Au cœur de ce constat, il y a deux grands phénomènes. Le premier est économique. Il a été décrit par Gary Becker. Ces deux phénomènes se renforcent l’un l’autre. Le temps devient un input comme un autre Dans le modèle néoclassique, le consommateur cherche à maximiser son utilité en tenant compte des prix respectifs de chaque bien et de son revenu. À chaque bien de consommation est donc attachée une fonction de production. Le prix des biens est déterminé sur le marché des biens. Ainsi, le consommateur/producteur pourra obtenir une même satisfaction en combinant différentes combinaisons temps-dépenses, en fonction des prix relatifs des biens et du temps. Toutes choses égales par ailleurs, le prix du temps ne devrait plus bouger. « Du temps de cerveau disponible »

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Quel temps fait-il après le capitalisme ? Et si l’avenir était autre chose qu’un présent 2.0 ? Devant nous n’est pas une crise climatique à gérer avec des « solutions » ou une mondialisation économique à réguler, mais la possibilité d’un effondrement. Après l’effacement de tant de systèmes politiques au cours des 50 siècles derniers et alors que de toutes parts nous parviennent des rapports sur les bouleversements qui affectent la Terre, n’est-il pas exagérément téméraire de considérer le capitalisme immortel ? Certains préfèrent mettre en avant l’apocalypse d’une extinction de l’espèce humaine. Mais ce scénario ne fascine qu’au prix de l’occultation de toute analyse géopolitique et sociale des asymétries de ressources, des singularités et des résiliences différenciées entre groupes humains de par le monde.

L’alibi de la différence culturelle Tsuyoshi Kikukawa annonce le licenciement du PDG d’Olympus, Michael Woodford Les deux écueils Qu’il s’agisse de la lecture de la presse quotidienne ou de discussions avec des responsables d’entreprises, je rencontre souvent deux écueils en ce qui concerne l’analyse de certains phénomènes sociaux ou économiques. Ils pourraient être représentés de la façon suivante, avec le sous-entendu que chacun d’eux implique : La philosophie du temps selon saint Augustin L’historien de l’Afrique du Nord tardo-antique rencontre à chaque pas la pensée de saint Augustin dont, à l’égale d’Ibn Khaldûn, toute doctrine invoque l’autorité pour s’établir ou se confirmer. Parmi les penseurs qui s’appuient sur ses textes en des sens divers au point d’en être parfois contradictoires, lesquels restent fidèles à l’orientation authentique de sa pensée, et dans quelle mesure ? Pour répondre à cette question, encore faut-il connaître Augustin, son milieu intellectuel et culturel, et sa vision du temps.

Le temps c’est de l’argent Du Japon aux États-Unis, ce documentaire captivant montre comment le temps, devenu une marchandise, nous échappe de plus en plus. Il donne la parole à des spécialistes qui expliquent les liens entre histoire du temps, capitalisme et mondialisation, mais aussi à des anonymes qui luttent contre les « voleurs de temps ». Au début du XXe siècle, le monde se synchronise. Comment notre culture influence notre mode de raisonnement Chroniques d’experts Carrière Le 06/06/2018 © Getty Images D’un pays à l’autre, nous n’avons pas la même façon de penser. Question de culture.

Pourquoi le temps ralentit ? Nous publions ici un extrait du livre du physicien Carlo Rovelli, « L’Ordre du temps » (Flammarion), en librairies aujourd’hui. Je commence par un fait simple : le temps s’écoule plus vite à la montagne, et plus lentement en plaine. La différence est petite, mais peut être observée facilement avec des horloges de précision qui s’achètent pour quelques milliers d’euros sur Internet. Avec un peu de pratique, tout le monde peut constater le ralentissement du temps.

Du temps acheté. La crise sans cesse ajournée du capitalisme démocratique (pour for everyone) Le capitalisme est un monstre qui s’autodétruit. Sa propre dynamique menace à terme les conditions nécessaires à son existence. Cette analyse qui vient de Marx a plusieurs fois changé de fond et de forme, mais elle reste un horizon, autant pour ceux qui voudraient remédier à cette fin annoncée que pour ceux qui cherchent à en accélérer le mouvement. Quoi qu’il en soit, cette crise perpétuelle accouche d’une vertigineuse possibilité de pensée. La nature autodestructrice du capital autorise un espace ouvert, béant, voire panique, où la refondation de la société revient sans cesse à l’ordre du jour.

Le monde change, et on n’y comprend rien ! – Sismique Nous ne sommes pas hors sol ! Qui a raison ? Faut-il se battre pour faire changer de cap au navire ? Faut-il préparer le naufrage ? Ou faut-il continuer à danser en espérant une bonne surprise ? Laisser ses salariés « prendre du temps » pour favoriser l'innovation dans les organisations Ce texte est publié dans le cadre du Concours Étudiants et Jeunes Chercheurs de La Fabrique de l'Industrie. L'auteure, Lucie Puech, en était finaliste dans la catégorie « thèses ». Dans le cadre du management des activités innovantes, certaines grandes organisations font le choix d’allouer du temps libre à leurs collaborateurs. C’est par exemple le cas de Google, organisation pour laquelle la « règle des 20 % de temps libre » constitue l’une des facettes d’un dispositif de promotion de l’innovation plus étendu.

Inégaux face au rythme du temps 23 janvier 2015 - Travail à la chaîne, le dimanche, la nuit, en horaires décalés... Les inégalités dans l’usage et le contrôle du temps façonnent nos modes de vie. Les plus favorisés réclament toujours plus de flexibilité pour les autres, au nom de la modernité. Par Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.

L’attention, un bien précieux Films, livres, sites web... Jamais le public n'avait été autant submergé de propositions. Résultat : capter son attention est devenu un enjeu central de l'économie. Le chercheur Yves Citton nous parle de ce phénomène aux conséquences inattendues. Au bout de combien de temps est-on vraiment en retard ? Notre auteur, Américaine installée en France depuis 17 ans, est professeur de management et spécialiste des différences culturelles d’un pays à l’autre. Ses travaux, fondés sur des études d’anthropologues et de psychologues, montrent à quel point un Français, un Allemand et un Brésilien voient, derrière les mots « arriver en retard », des réalités bien différentes. Dans son livre « La carte des différences culturelles : 8 clés pour travailler à l’international », traduit par Philippe Blanchard et paru aux Editions Diateino, elle explique comment décoder les étranges comportements des étrangers… et ne froisser personne. Gestion du temps, dates butoirs, pression du calendrier… nous courons tous après le temps. Cependant, là où telle culture dans le monde considérera qu’on est effroyablement en retard, une autre trouvera que l’on est raisonnablement à l’heure. En France, 7 minutes de retard, c’est toujours être à l’heure

Pourquoi et comment repenser l’idée d’avenir ? « Il est bien assez temps de penser à l’avenir quand il n’y a plus d’avenir » expliquait l’essayiste George Bernard Shaw. Depuis la critique de l’idéalisme d’Hegel par Nietzsche, deux idées semblaient s’opposer frontalement : celle d’un progrès inéluctable de l’humanité dans l’Histoire (Hegel) à une position antimoderne voyant progrès et régression comme les deux faces d’une même pièce (Nietzsche). Les frontières de cette dichotomie apparaissent aujourd’hui plus floues que jamais, et l’idée d’avenir demeure en crise.

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