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Céline Dunoyer : Quand les élèves font le cours de français

Céline Dunoyer : Quand les élèves font le cours de français
« De quelles connaissances pensez-vous avoir besoin pour étudier cette œuvre de Maupassant ? Quelles activités pourrions-nous mener autour de cette nouvelle ? Quels extraits de Boule de Suif vous semblent intéressants à analyser ? Vous avez utilisé une démarche de « classe inversée » pour aborder une œuvre de Maupassant : pouvez-vous expliquer ce que vous entendez par cette expression de « classe inversée » ? Le concept de « classe inversée », dont on parle beaucoup depuis quelques temps déjà, est à la fois complexe et simple à appréhender. Dans quel contexte avez-vous mené ce travail sur Boule de suif ? J’ai mené ce travail alors que l’année était déjà bien avancée puisque nous étions en janvier-février. Vous avez amené les élèves à construire la séquence : en pratique comment avez-vous procédé pour mener à bien cette co-construction du travail ? J’ai ensuite lu leurs réponses et les ai prises en compte pour toute la suite du travail. Sur quoi portait le second questionnaire ? Related:  Ressources enseignantes2018Des idées pour le cours de français

Jean-Charles Bousquet : Un "journal de séquence " en français au lycée Comment fortifier la mémoire et le sens des apprentissages ? C’est le but du journal de séquence que met en œuvre Jean-Charles Bousquet, professeur de français au lycée Alexis Monteil à Rodez. Par ce dispositif, l’enseignant invite l’élève à faire le récit de ce qu’il a fait, appris et compris. Le journal comprend diverses rubriques : un lexique ; un article réflexif sur les notions abordées ; un dossier, éventuellement numérique, sur un auteur, des lectures ou un mouvement littéraire ; des productions créatives. Le travail mené éclaire et interroge aussi le « carnet de lecture et de formation culturelle » qu’il s’agira bientôt de tenir au lycée et qui servira de support à l’oral du bac de français : n’y a-t-il pas danger de faire d’un espace de travail un outil d’évaluation ? Qu’appelez-vous « journal de séquence » ? Le concept de « journal de séquence » a été présenté lors du « Rendez-vous des Lettres » de novembre 2015, intitulé « Les métamorphoses du récit à l’heure du numérique ».

Claire Ridel : Réviser le brevet en réseau Un réseau social peut-il devenir un espace d’apprentissage et même de préparation à un examen ? C’est le pari d’un projet lancé par Claire Ridel au collège Henri Matisse à Grand-Couronne (76) et mené en collaboration avec plusieurs professeures de français de l’académie de Rouen. L’idée est simple : via le réseau Twitter, en utilisant le hashtag #TwittDNB, plusieurs classes de 3ème échangent régulièrement sur des notions vues en cours. Un système de flashcards est aussi utilisé pour regrouper les tweets et réviser plus efficacement. Le profit semble grand : pour les élèves, qui fixent mieux les connaissances en les partageant, qui travaillent simultanément à un bon usage de la langue et d’internet ; pour les enseignantes elles-mêmes, qui échangent sur leurs pratiques et mutualisent leurs ressources. Et Claire Ridel lance l’appel : « nous souhaitons désormais un élargissement vers les autres académies, avec de nouveaux participants. En quoi consiste votre projet #TwittDNB ?

2de - La curiosité est-elle un vilain défaut ? par Françoise CAHEN, professeure de lettres au lycée Maximilien Perret, Alfortville (94) – Formatrice académique. Article en PDF Textes Etude d’un groupement de textes. Classe de seconde. Genres et formes de l’argumentation : XVIIème et XVIIIème siècle Objectifs : - Connaître différents genres littéraires argumentatifs - Se familiariser avec les techniques de l’argumentation et s’initier à la dissertation - Acquérir des connaissances sur le Classicisme et Les Lumières - Réfléchir à la notion de Curiosité et devenir plus curieux ! Remarque : la dissertation étant un exercice nouveau pour les élèves, il serait pertinent de ne pas utiliser cette séquence pour débuter l’année. Séance 1 : entrée en matière. (1h) La curiosité est-elle un vilain défaut ? Séance 2 : Etude de « Barbe Bleue » (2h) Lecture du conte. On peut clarifier des éléments concernant le genre du texte : pourquoi est-il caractéristique d’un conte de fées ? Séance 3 : Lecture analytique des « deux pigeons » de La Fontaine (1h)

La classe inversée pour lire Boule de Suif : quand les élèves construisent la séquence Niveau(x) : seconde mais adaptable à n’importe quel niveau Durée : un peu plus d’un mois Objectifs : rendre les élèves acteurs dans la construction de la séquence développer l’autonomie des élèves développer la coopération entre élèves donner de la place aux souhaits des élèves pour les aider à s’approprier le texte Supports : Boule de suif de Maupassant Outils numériques : - Padlet - Vidéo-projecteur - connexion internet Démarches et activités : travail en groupe recherches autour de notions littéraires et de connaissances nécessaires à la compréhension du texte commentaire construit en groupe activité créative autour du texte Apport spécifique du numérique : le numérique sert essentiellement dans cette séquence à collecter les travaux des uns et des autres afin d’en garder la trace Je me suis lancée dans un projet de classe « inversée » poussée par une classe de seconde très hétérogène mais montrant beaucoup de bonne volonté et une énergie inépuisable.

Françoise Cahen : Il faut sauver l’écrit d’appropriation Il faut sauver Boule de suif ! Telle est la mission lancée par Françoise Cahen à ses 2ndes du lycée Maximilien Perret d’Alfortville. Les élèves se sont immiscé.es dans une fameuse nouvelle de Maupassant pour proposer des dénouements alternatifs, rétablir un peu de justice, publier un livre numérique enrichi de leurs variations et de musiques. Il faut sauver ce qu’il y a à sauver dans les futurs programmes de français au lycée ? Le travail mené éclaire une belle modalité de « l’écrit d’appropriation » que le projet préconise de faire pratiquer en classe « le plus régulièrement possible » pour « faciliter la compréhension approfondie » des œuvres : il viendra nourrir le « carnet personnel de lectures et de formation culturelle » qui sera le support de l’entretien à l’oral du bac de français. Et si, pour s’alléger de la « pesanteur prescriptive » de ces instructions, on y pratiquait à notre tour « l’écriture interventionniste » ?... En quoi a consisté la deuxième séance de travail ? F.

Nicolas Bannier : Vers des lycéens encyclopédistes ? De l’Encyclopédie des Lumières à l’encyclopédie Wikipédia : comment aider des lycéens de 2018 à mieux naviguer dans ces océans de savoirs ? C’est l’objet d’un travail mené en seconde par Nicolas Bannier à Bischheim en Alsace. Ses élèves ont exploré l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert via le projet ENCCRE qui propose une édition numérique de ses 17 volumes d’articles et 11 volumes de planches, permet d'y effectuer des recherches variées, invite à consulter les éclairages de nombreux spécialistes. Les lycéens ont comparé le travail des Encyclopédistes avec celui des internautes dans l’encyclopédie contributive Wikipédia, celle qu’ils fréquentent le plus sans forcément bien la connaitre. Dans quel cadre avez-vous mené ce travail sur l’Encyclopédie des Lumières ? Le travail sur l’Encyclopédie s’est déroulé dans une classe de seconde, dans le cadre de l’étude des genres et formes de l’argumentation au XVIIIe siècle. Qu’est-ce que ce projet ENCCRE qui sert de support à votre travail ?

Le feuilleton d’Hermès Le feuilleton d’Hermès, une méthode pour donner envie aux élèves de lire et de comprendre Pour accompagner le nourrissage culturel promu par Serge Boimare, plusieurs ouvrages ont été édités dont « Le feuilleton d’Hermès », de Murielle Szac. Le psychopédagogue explique l’utilité du livre dans la préface de l’édition de 2006. « Enfin un texte sur la mythologie grecque qui peut être lu à haute voix aux enfants ! En nous proposant de suivre Hermès, le jeune dieu qui mêle de tout et qui veut tout savoir, Murielle Szac a trouvé son fil d’Ariane. Hermès veut savoir d’où il vient et comment il a été fait. Hermès veut savoir si on l’aime et comment on trouve sa place parmi les autres. Mais il veut aussi comprendre comment s’organise ce monde dans lequel il arrive, qui en est l’auteur, et comment il s’est mis en place. Pourquoi son père ne contrôle-t-il pas tout ? Pourquoi tant de violence et de haine, à côté de l’amour et de la beauté ? Que devient-on après la mort ? WordPress: J’aime chargement…

Classe renversée de David Bouchillon : « mes élèves produisent du savoir » 9h, lycée Alfred Kastler de Talence, en Gironde, un matin de décembre. David Bouchillon, professeur d’histoire, fait rentrer ses 30 élèves de 1ere STI/STL dans sa classe inversée et les répartit en plusieurs petits groupes. La séance commence par un quiz, destiné à préparer le Bac qui approche à grands pas. Thème du jour : la Ve République. Les élèves utilisent l’application mobile Socrative, qui permet à leur enseignant de suivre leurs réponses en temps réel, sur son ordinateur. « Ils vérifient ainsi s’ils ont retenu ce qu’ils ont visionné chez eux et ce qu’ils ont fait la semaine dernière. Pionnier français de la classe inversée (il l’a mis en place en 2011) et de l’utilisation de tâches complexes, l’enseignant ne se contente pas de faire visionner des vidéos par ses élèves à la maison, puis de leur faire répondre à des quiz en classe. Rendre les élèves « acteurs et producteurs » Un prof facilitateur et du « microlearning »

Jean-Michel Le Baut : Ecrire pour s’approprier les œuvres et internet L’écrit d’appropriation est une recommandation des nouveaux programmes de français au lycée. Comment la mettre en œuvre en classe ? Comment faire aussi de cet écrit d’appropriation d’une œuvre littéraire un travail de réappropriation d’internet ? Des lycéenn.nes de l’Iroise à Brest ont tenté de reconstituer l’identité d’un personnage de Sylvie Germain en créant les traces qu’il aurait pu laisser en ligne sur les réseaux sociaux, moteurs de recherche, sites de vente, répondeurs, plateformes de streaming... Partagé sur leur blog i-voix, le travail créatif renforce le plaisir de la lecture et l’intelligence de l’œuvre. La pratique réflexive permet même aux élèves de construire une distance critique par rapport à leurs propres usages numériques. Un personnage amnésique « Magnus ? Un web hypermnésique Une première séance vient précisément problématiser le travail qui va être mené. Des élèves lecteurs-créateurs Les élèves publient leurs productions sur le blog de la classe. Jean-Michel Le Baut

Nouveaux programmes de français au lycée : Réalistes ? Comment vont ils faire ? Les projets de programme de français du lycée et le programme de l’enseignement de spécialité « Humanités, littérature et philosophie » sont parus. Par rapport à la première version, dévoilée par le Café pédagogique le 9 octobre, le texte a été sérieusement amélioré. Mais quel empilement de finalités, d'objets d’étude, d'œuvres à lire, de modalités de travail, d’évaluation et parfois même de matières ! Et si, faute de choix clairs, les experts avaient additionné leurs préférences en prenant le risque de programmes qui semblent au final infaisables ? Inflexions Entre la version fuitée et la publication officielle, de nouvelles formulations viennent parfois nuancer et atténuer l’orientation générale des programmes de français. Modifications Entre la première et la seconde version des programmes de français, il faut aussi noter des changements. Confirmations Ces objets d’étude doivent être traités selon des consignes très précises. Satisfactions Déceptions

La rentrée en Français : Quels horizons ? Rentrée 2017 : à l’orée d’un nouveau quinquennat, comment va l’enseignement du français ? Sans doute quelque peu écartelé : entre les programmes revitalisés du collège et les programmes sclérosés du lycée, entre le poids des traditions et les désirs d’innovation, entre la culture du livre et celle des écrans, entre la complexité du travail en classe et les régulières instrumentalisations idéologiques (prédicat, orthographe rectifiée, La Fontaine …). « Vous avez un devoir de liberté pour faire bouger les choses », lançait Paul Raucy, doyen de l’Inspection générale de lettres, à des professeur.e.s de français réuni.e.s à Eduspot en mars 2017. A ce mouvement, le Café pédagogique apporte ici sa contribution. Il propose à chaque enseignant.e des ressources et activités pour réussir sa rentrée et nourrir son projet annuel : un guide pratique et collectif qui constitue aussi un état des lieux et des horizons possibles. Le français au collège : une discipline en mutation Textes officiels Cycle 3

8ème FEI : La classe d'histoire inversée d'Alexandre Balet Installée au coeur du collège Clisthène, un établissement innovant de la région bordelaise, la classe d'histoire inversée d'Alexandre Balet a un objectif principal : lutter contre le décrochage et faire avancer tous les élèves. Présenté au 8ème Forum des enseignants innovants, le projet d'Alexandre Balet veut lier coopération et classe inversée. Comment est née la classe inversée ? La Classe d'Histoire est une classe inversée que j'ai mis sur pied il y a trois ans, perfectionnée et généralisée à tous les niveaux auxquels j'enseigne, de la 6ème à la 3ème. En parallèle de cette approche, j'ai développé, en liaison avec l'ensemble de l'équipe une classe qui se veut coopérative. Par exemple en 6ème comment accompagnez vous les nouveaux collégiens ? Les élèves de 6èle demandent beaucoup d'attention et d'accompagnement. Je vais leur demander de regarder chez eux une capsule vidéo, de chercher des notions, de préparer le titre d'un chapitre. Ensuite en classe, j'essaie de varier les approches.

Pauline Auffret : Faire de sa classe une communauté interprétative L’étude des textes condamne-t-elle enseignant.es et élèves au face-à-face ? Peut-on imaginer d’autres dispositifs de travail, plus actifs et collaboratifs, que le traditionnel cours dialogué ? Au lycée Malraux à Allonnes dans la Sarthe, Pauline Auffret amène ainsi ses élèves à travailler sur les textes en trois phases : des groupes d’« experts » sont d’abord constitués autour d’une question spécifique, des « ambassadeurs » vont ensuite expliquer à leurs pairs le résultat de leurs recherches, une question enfin amène les élèves à réaliser à l’écrit un bilan individuel. Pourquoi avez-vous éprouvé le besoin de transformer le dispositif habituel d’étude des textes en cours de français : le cours frontal et dialogué ? A l’origine de ce dispositif, il y a la volonté d’impliquer tous les élèves dans l’étude des textes, quel que soit leur niveau. Un travail interdisciplinaire avec un collègue de sciences m’a permis de découvrir ce dispositif. Ce dispositif présente de nombreux intérêts.

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