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Lettre à Jean Grave, par Élisée Reclus (Voter c'est abdiquer) - Le MHM

Lettre à Jean Grave, par Élisée Reclus (Voter c'est abdiquer) - Le MHM
Clarens, Vaud, 26 septembre 1885. Compagnons, Vous demandez à un homme de bonne volonté, qui n'est ni votant ni candidat, de vous exposer quelles sont ses idées sur l'exercice du droit de suffrage. Le délai que vous m'accordez est bien court, mais ayant, au sujet du vote électoral, des convictions bien nettes, ce que j'ai à vous dire peut se formuler en quelques mots. Voter, c'est abdiquer ; nommer un ou plusieurs maîtres pour une période courte ou longue, c'est renoncer à sa propre souveraineté. Qu'il devienne monarque absolu, prince constitutionnel ou simplement mandataire muni d'une petite part de royauté, le candidat que vous portez au trône ou au fauteuil sera votre supérieur. Voter, c'est être dupe ; c'est croire que des hommes comme vous acquerront soudain, au tintement d'une sonnette, la vertu de tout savoir et de tout comprendre. Voter c'est évoquer la trahison. N'abdiquez donc pas, ne remettez donc pas vos destinées à des hommes forcément incapables et à des traîtres futurs. Related:  Le texte argumentatifThème 1 - Comprendre un régime politique : la démocratie

Satire’s war on stupid: This prank on the Democrats and an ACLU brief reveal our nation’s biggest battle Satire is cool and it’s smart. From Trevor Noah to John Oliver to Seth Meyers to Stephen Colbert to SNL’s Weekend Update, political satire in the United States is having a moment. Edgy satirists like Lee Camp and Jimmy Dore are informing viewers and covering stories ignored by the mainstream news. Our nation has a long tradition of satire, but there is no doubt that satire is currently playing a bigger role in shaping public dialogue and debate than ever before. There are lots of reasons why satire is on the rise — a sensationalist news media, the significance of internet culture, and a president who is a joke — but the key motor driving the rise of satire in our nation is the cult of stupidity. The increase in satire is directly connected to this increase in gullibility. Most folks don’t get that point. In a time when everything has become partisan, even facts and science, it is convenient to lump satire in with more of our red versus blue state drama. And this:

David Graeber, La démocratie aux marges 1Ce petit ouvrage, qui résulte de questionnements nés à la faveur de l’engagement de l’auteur dans des mobilisations altermondialistes, explore les liens entre anarchisme et démocratie à la lumière d’une distinction entre conceptions dominantes, et normatives, de la démocratie et pratiques démocratiques. C’est en se basant sur des exemples diversifiés – tels les « communautés des frontières à Madagascar ou dans l’Islande Médiévale, les bateaux de pirates, les communautés de commerçants de l’Océan Indien » ou encore ces « institutions fédérales iroquoises [qui] pourraient bien avoir eu une influence sur la Constitution des États-Unis » – que l’anthropologue David Graeber invite à rompre avec les conceptions dominantes de la démocratie. 2Cette rupture opère en plusieurs étapes, présentées sous forme de « thèses » dans l’introduction. 1 Samuel P. 3Samuel P. 4 Benedict Anderson, L’imaginaire national.

Comment Élisée Reclus est devenu athée. Un nouveau document biographique [Loïs Trigant-Reclus] Enfance et jeunesse d’Élisée Reclus24 Comme les savants anthropologistes Gratiolet et Paul Broca, Élisée Reclus est né à Sainte-Foy-la-Grande, département de Gironde. Ancienne cité huguenote, Sainte Foy fut un des centres où les religionnaires réussissent à se maintenir malgré la révocation de l’édit de Nantes, malgré des cruelles persécutions. Ma grand-mère, âme pieuse et tendre, ne s’était laissé dominer par aucune considération mondaine : elle aurait voulu vouer tous ses fils au service de Dieu : un seul devait réaliser ses désirs à vingt cinq ans, mon père étant pasteur à La Roche-Chalais ; il s’y éprit d’une toute jeune fille appartenant à une des bonnes familles du Libournais et finit par l’obtenir en 1822. Tout marchait à souhait pour le jeune ménage, déjà riche de trois enfants, dont deux fils, Elie et Élisée. Les grands parents maternels réclamèrent un des garçons ; et chez eux, à La Roche-Chalais, Élisée passa la plus grande partie de son enfance.

Je suis abstentionniste et tu viens m’insulter... Je suis abstentionniste et tu viens m’insulter, toi l’électeur, toi le votant, toi qui portes, scrutin après scrutin, des hommes et des femmes au pouvoir et qui n’auront de cesse de te décevoir. Qui te trahissent tout en te jurant que la prochaine fois ils feront mieux.Tu viens m’insulter, déverser sur moi ton aigreur suite à la défaite de ton camp, comme un soldat tenant son fusil face à un peloton de déserteurs. Dans ton esprit ardent de combativité, si tu as perdu ce n’est pas parce que ton ennemi est meilleur, ce n’est pas parce que tes leader sont mauvais, c’est simplement ma faute, à moi, qui ne veut pas me battre. Je suis le coupable. Tu t’affirmes éclairé, instruit, intelligent. Tu méprises copieusement les presque trois quart de la population française qui n’ont pas voté, ou qui ont voté pour des partis ennemis à tes yeux. Alors que nous dis-tu ? Tu nous dis que la montée de l’abstention provoque une montée du Front National. Observons cette loi physique. Par conviction.

Accueil - Alexandra David-Neel SITE OFFICIEL La langue des maîtres et sa fabrique Ce double mouvement d’euphémisation / hyperbolisation structure l’essentiel du commentaire politique, mais déteint aussi largement sur la parole prétendument factuelle des journalistes d’information. Euphémismes et hyperboles L’euphémisation consiste, étymologiquement, à positiver du négatif. Dans le discours politique, elle consiste essentiellement à occulter, minimiser et relativiser une violence, et ainsi la rendre acceptable : l’armée américaine ou israélienne bombarde par exemple toute une population : c’est, nous disent les États-majors et la plupart des éditorialistes, mais aussi bien souvent les journalistes d’information, une simple « incursion », ou une « frappe » ; un policier abat un jeune homme en fuite d’une balle dans le dos : c’est une simple « bavure » et non un homicide ; la police cogne sur des manifestant-e-s : ce n’est qu’une « intervention musclée » ; Lutte des classes et guerre des mots Médias et pouvoirs

Réceptions de la démocratie Regards sur les nombreuses critiques et les quelques éloges de la liberté et de l’égalité, depuis leur invention antique jusque dans l’après 11-septembre. Pourquoi, au XXIe siècle, s’intéresser encore à la Grèce du Ve siècle av. J. On ne trouvera pas ici d’histoire des institutions démocratiques en Grèce ancienne, même si quelques repères historiques et théoriques sont donnés dans le premier chapitre, notamment sur les figures fondatrices de la démocratie : Solon, Clisthène, Éphialte ou encore Périclès. Une démocratie critiquée par ses théoriciens En effet on oublie souvent que le régime démocratique a été contesté dès sa création tant dans son mode de fonctionnement (les poètes comiques et tragiques dénoncent à l’envi les dangers de la démagogie) que dans son principe même : Platon dans la République comme Aristote dans la Politique s’inquiètent de voir la masse populaire, inculte, influençable et indisciplinée devenir maîtresse de la cité . Athènes ressuscitée « L’Athènes bourgeoise »

Une expérience reclusienne : les Cahiers Élisée Reclus Lorsque débuta en 1996 l’expérience des Cahiers Élisée Reclus, je n’imaginais pas qu’elle conduirait à publier plus d’une cinquantaine de bulletins – de huit à douze pages d’une typographie serrée, l’équivalent de plusieurs livres [1] Certains des textes de Reclus que les Cahiers ont republiés :... [1] –, une sorte de « feuilleton » anarcho-géographique, charriant de nombreux matériaux et se déployant avec une surprenante diversité. Si les sommaires se répartirent, depuis le début, en trois rubriques que je décrirai plus loin, tout commença par la lecture d’Histoire d’un ruisseau, œuvre oubliée (sa dernière édition remontait à 1930, chez Albin Michel). Aussi paradoxal que cela paraisse, ce sont les caractères mineurs d’un tel ouvrage, tenu en faible estime par la plupart des spécialistes, qui m’intéressèrent, ainsi que son langage simple, non chiffré, non codé, emprunté à la langue commune, et que l’on retrouve dans les grandes fresques encyclopédiques de Reclus.

Je n'ai pas voté non plus - Cantos numériques Rédigé par Christophe aucun commentaire 09 décembre 2015 Libres propos démocratie élection Rousseau Bizarre comme titre, n'est-ce pas ? En fait, c'est en écho à cet article du copain Gee, auteur de de Grisebouille, qui a su exprimer de manière assez claire les raisons pour lesquelles il ne vote pas (plus). La démocratie représentative serait-elle morte ? Oui. Détournements de votes Comme disait Coluche : « dire qu'il suffirait que les gens n'en n'achètent plus pour que cela ne se vende pas ». Mais quel message ? La démocratie représentative a vécu Quel est mon constat, au-delà de la simple déception ? Oui, ma bonne dame, et c'est pas pareil du tout. L'attiédissement de l'amour de la patrie, l'activité de l'intérêt privé, l'immensité des États, les conquêtes, l'abus du gouvernement, ont fait imaginer la voie des députés ou représentants du peuple dans les assemblées de la nation. Un peu d'explication de texte Rousseau est catégorique, sans appel. [...] D'autres modèles existent déjà

Theodore Kaczynski : La Société industrielle et son avenir (Hache/essais) 1. (en) La révolution industrielle et ses conséquences ont été un désastre pour la race humaine. Elle a accru la durée de vie dans les pays « avancés », mais a déstabilisé la société, a rendu la vie aliénante, a soumis les êtres humains a des humiliations, a permis l’extension de la souffrance mentale (et de la souffrance physique dans les pays du Tiers-Monde) et a infligé des dommages terribles à la biosphère. Le développement constant de la Technologie ne fera qu’aggraver la situation. 2. En outre, si le système perdure, les conséquences sont inéluctables : Il n’y a aucun moyen de réformer ou modifier le système de façon à l’empêcher de dépouiller les hommes de leur dignité et de leur autonomie. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. 12. 13. 14. 15. 16. 17. 18. 19. 20. 21. 22. 23. 24. 25. 26. 27. 28. 29. 30. 31. 32. 33. 34. 35. 36. 37. 38. 39. 40. 41. 42. 43. 44. 45. 46. 47. 48. 49. 50. 51. 52. 53. 54. 55. 56. 57. 58. 59. 60. 61. 62. 63. 64. 65. 66. 67. 68. 69. 70. 71. 72. 73. 74. 75. 76. 77.

La révolte des banlieues à travers les livres, par Alec G. Hargreaves (Le Monde diplomatique, novembre 2006) A l’approche du premier anniversaire de l’embrasement des banlieues, le torrent de commentaires et d’analyses provoqués par ces désordres a enflé. Nombre de livres avaient déjà été publiés depuis le début de l’année sur le sujet. Si la multiplication des perspectives en aval de ces événements se traduit dans la diversité des termes employés pour les qualifier – faut-il y voir une « révolte », une « insurrection », une « jacquerie », une « intifada », un « mouvement social » ou des « violences urbaines » ? Tout comme ce mot incendiaire, le nom de la personne qui l’a prononcé – et qui l’a réitéré à plusieurs reprises pendant la montée des violences – apparaît constamment dans les ouvrages et analyses consacrés à ces événements. Car il ne faut pas confondre absence de mots avec absence de message. Gouvernement sourd, gauche aphone Rien de compliqué ni de neuf dans cette analyse. (6) Une révolte, op. cit. (8) Cité par Alain Bertho, « Bienvenue au XXIe siècle ! (17) Ibid., supplément, p. i

HISTOIRE. La Magna Carta, 800 ans de fierté anglo-saxonne La Magna Carta, ou Grande Charte, est un pacte conclu durant l’été 1215 entre le roi d’Angleterre Jean sans Terre et un groupe de barons en révolte. Cet accord porte sur des questions de fiscalité, de droits féodaux et de justice. A l’époque, c’est un flop. Au paroxysme d’une période difficile pour les deux camps, il est probable que le traité a suscité plus d’un haussement de sourcils. Ephémère accord L’ère en question est de courte durée. A la fin de l’été, ses désirs sont exaucés grâce à une bulle d’Innocent III. Dans la petite salle de la British Library où sont conservés deux des quatre exemplaires de la première Magna Carta qui ont survécu, on ne ressent rien du drame et des manigances de ces journées de fièvre politique. Une portée universelle La charte dit à peu près ceci : “Aucun homme libre ne sera saisi, ni emprisonné ni dépossédé de ses biens, déclaré hors-la-loi, exilé ou exécuté, de quelque manière que ce soit. Un sens qui ne cesse d’évoluer Pour une élite

RECLUS, Élisée. "L'Anarchie" - [Elisée Reclus, le site] Mais si l’anarchie est aussi ancienne que l’humanité, du moins ceux qui la représentent apportent-ils quelque chose de nouveau dans le monde. Ils ont la conscience précise du but poursuivi et, d’une extrémité de la Terre à l’autre, s’accordent dans leur idéal pour repousser toute forme de gouvernement. Sans doute, cet idéal semble chimérique à plusieurs d’entre vous, mais je suis sûr aussi qu’il paraît désirable à la plupart et que vous apercevez au loin l’image éthérée d’une société pacifique où les hommes désormais réconciliés laisseront rouiller leurs épées, refondront leurs canons et désarmeront leurs vaisseaux. D’ailleurs n’êtes vous pas de ceux qui, depuis longtemps, depuis des milliers d’années, dites-vous, travaillent à construire le temple de l’égalité ? N’est-ce pas ici le cas de répéter les vers de Victor Hugo : "Un vieil instinct humain mène à la turpitude" ? Contre cet instinct, l’anarchie représente vraiment un esprit nouveau. Vous connaissez notre idéal.

« Des gens sont morts pour que tu votes !  Est-ce si vrai ? – Veni Vidi Sensi « Nous sommes de plus en plus nombreux à faire le choix de la pêche à la ligne les dimanches où tout le monde se rend à l’isoloir, dépités par un monde politique qui ne nous semble plus vraiment adapté à la volonté populaire. Ayant eu la chance de co-écrire l’épisode de Doxa sur la démocratie (malheureusement plus actuel encore qu’à sa sortie), je ne vais pas cacher mes positions abstentionnistes en la matière. Mais s’abstenir, aujourd’hui, c’est se heurter à plusieurs critiques plus ou moins étayées de ceux qui continuent à croire à l’utilité de leur bulletin. Je ne m’étendrai pas sur l’argument du « ton abstention fait monter le FN », déjà maintes fois démonté, en premier lieu par les actes de la classe politique actuelle. Il est en revanche une répartie totalement stupide contre laquelle mon expérience d’historien peut vous fournir des arguments : le fameux « mais enfin, des gens sont morts pour ça… Donc il faut voter ! Les morts sont tous des braves types… Repenser le vote, aujourd’hui

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