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La parole des survivants des camps Ginette Kolinka et Elie Buzyn - La Grande Librairie 8 mai 2019

La parole des survivants des camps Ginette Kolinka et Elie Buzyn - La Grande Librairie 8 mai 2019
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"À partir de maintenant, vous êtes notre mémoire" : Ginette Kolinka, rescapée de la Shoah, part à la rencontre des jeunes Alors que l'on commémore mercredi 8 mai le 74e anniversaire de la victoire du 8-Mai 1945, durant la Seconde Guerre mondiale, près de six millions de juifs ont été tués par l'Allemagne nazie. Peu de témoins survivants de la Shoah peuvent encore témoigner aujourd'hui. Ginette Kolinka, 94 ans, en fait partie. Cette grande dame est venue toute seule en train à Esbly (Seine-et-Marne), depuis Paris, avec une petite valise à roulettes dans laquelle se trouvent des photos des camps de concentration. Elle est venue raconter à 65 élèves de CM2 son histoire, comme elle le fait quasiment tous les jours de l'année, partout en France. "Quelqu’un nous a dénoncé. Ça dégage une drôle d’odeur, une fumée grise assez épaisse, mais bon, je pensais que c’était l’usine. Pendant près de deux heures, les élèves de CM2 sont très concentrés et c'est beaucoup à leur âge. "Comment vous avez fait pour être vivante encore ?"

Ginette Kolinka, rescapée de Birkenau, passeuse de mémoire : « Il ne faut jamais oublier que c’est la haine qui a engendré cela. » Comprenez-vous alors que cela sonne la fin de votre déportation ? Pas du tout. Nous quittons l’usine à bord d’un train, dans lequel nous restons enfermées plus d’une semaine. Vous êtes rapatriée au mois de juin 1945. J’arrive à l’appartement les cheveux rasés, pesant 26 kilos, vêtue d’une veste militaire allemande et probablement pieds nus. Par la suite, durant 55 ans, vous n’avez plus jamais parlé de cette période. Vous savez, je souhaite à tout le monde de vivre l’existence heureuse que j’ai eue après la déportation. Qu’est-ce qui vous a décidé à parler ? Il y a d’abord eu cette première fois. Au début des années 2000, je suis veuve, je passe par hasard devant le siège de l’Union des Déportés d’Auschwitz (UDA). Comment se passe votre premier retour à Birkenau ? Je pensais que ça allait me bouleverser, mais je ne reconnais rien, je ne ressens rien. Quelle est la réaction des élèves que vous rencontrez ? Il y a quelques années, ils n’étaient pas vraiment préparés.

Si je reviens un jour : les lettres retrouvées de Louise Pikovsky En 2010, lors d’un déménagement au sein du lycée Jean-de-La-Fontaine, dans le 16e arrondissement de Paris, des lettres et des photographies ont été trouvées dans une vieille armoire. Enfouis là depuis des dizaines d’années, ces documents appartenaient à une ancienne élève, Louise Pikovsky. Plusieurs mois durant, cette jeune lycéenne a correspondu avec sa professeure de lettres. Informée de cette découverte, Stéphanie Trouillard, journaliste de France 24, a prêté main forte à Khalida Hatchy, une professeure de l’établissement qui souhaitait reconstituer le parcours de cette jeune fille.

Ginette Kolinka : « Je ne suis pas une héroïne » Lorsque l'on confie à Ginette Kolinka qu'on a pleuré en lisant « Retour à Birkenau » (éd. Grasset), le récit de sa déportation coécrit avec notre collaboratrice Marion Ruggieri, elle répond qu'il ne faut pas exagérer, et prévient : « Tellement de camarades ont vécu la même chose, ça m'embête qu'on me distingue. J'ai toujours eu la frousse, je ne suis pas une héroïne. » Et elle rit, de ce rire qui donne envie de croire en tout. "Je ferme les yeux et je revis ce que j'ai vécu. ELLE. Ginette Kolinka. Marion Ruggieri. Ginette Kolinka. Marion Ruggieri. Ginette Kolinka. Marion Ruggieri. Ginette Kolinka. 94 ans ! Marion Ruggieri. Ginette Kolinka. "En trois heures, on n'était plus nous." ELLE. Ginette Kolinka. Marion Ruggieri. Ginette Kolinka. Marion Ruggieri. Ginette Kolinka. Marion Ruggieri. ELLE. Ginette Kolinka. ELLE. Ginette Kolinka. Marion Ruggieri. Ginette Kolinka. ELLE. Ginette Kolinka. Ginette Kolinka le 19 avril. © Thomas Laisné ELLE. Ginette Kolinka. ELLE. Ginette Kolinka. ELLE.

Ce jour où, à 19 ans, Ginette Kolinka a compris ce qu'il se passait à Auschwitz Lundi marquera le 75ème anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz. Symbole de la barbarie nazie, un million de juifs sont morts dans ce lieu qu'il ne faut pourtant pas oublier. C'est ce que pense en tout cas Ginette Kolinka, rescapée du camp d’Auschwitz-Birkeneau et auteure de Retour à Birkeneau (éditions Grasset), invitée dimanche d'Europe 1. Pour cette dame de 95 ans, qui accompagnait encore récemment un groupe de lycéens normands au sein du camp situé en Pologne, témoigner est un devoir. "C'est important car ceux qui ne vont pas là-bas ne peuvent pas se rendre compte de ce que c'était", explique-t-elle. L'arrivée en enfer Elle a 19 ans lorsqu'elle est déportée en avril 1944, avec son petit frère de 12 ans, Gilbert, son père et son neveu. "Le camps est éloigné du quai. "On ne peut pas croire des choses comme ça", murmure la rescapée. "Quand je suis rentrée à Paris, je pesais 26 kilogrammes" "Mon cheval de bataille, c’est la haine", assure-t-elle aujourd'hui.

La collaboration par le travail | L'histoire par l'image Contexte historique Promouvoir le travail en Allemagne Depuis 1940, et durant toute la guerre, de nombreux volontaires étrangers choisissent de partir travailler en Allemagne, que ce soit par idéologie ou, plus souvent, pour les salaires voire la libération de proches prisonniers. Mais à partir de mars 1942, le gouvernement nazi lance une vaste politique destinée à susciter un afflux de main-d’œuvre sur son sol. En effet, suite aux besoins en hommes sans cesse croissants de l’armée, les mines, l’industrie et l’agriculture manquent de bras pour soutenir l’effort de guerre. Cible privilégiée de cette recherche, la France de Vichy organise tout d’abord la « relève » (envoi de travailleurs en Allemagne pour « relever » des prisonniers), puis promulgue diverses lois de réquisition avant d’instaurer le S.T.O. Diverses campagnes d’information tentent alors de promouvoir le travail en Allemagne, entretenant délibérément la confusion entre le S.T.O. Analyse des images Traits modernes Interprétation

Kolinka Ginette | Mémoires des déportations 1939 - 1945 1925, Paris (née Cherkasky) Son grand-père paternel, d'origine russe, était venu en France où son père est né. Sa mère, née en Roumanie, est arrivée en France à l'âge de 7 ans. Durant la guerre, pour échapper aux arrestations, la famille parvient à passer en zone libre et s’installe en Avignon. Ils sont emprisonnés à la prison d’Avignon puis à celle des Baumettes à Marseille, puis transférés au camp de Drancy d’où ils sont déportés le 13 avril 1944 au camp d'Auschwitz Birkenau (convoi 71, Matricule 78599). Le 30 octobre 1944, elle est évacuée vers Bergen-Belsen. A son retour, en juin 1945, elle retrouve sa mère et 4 sœurs. Son témoignage a été publié par Philippe Dana, Ginette Kolinka.

« La haine est la cause de tout» Vendredi, place de France à Poitiers, à l'invitation du comité du Souvenir Français de Saint-Benoît, Ginette Kolinka, âgée de 94 ans, survivante du camp de concentration d'Auschwitz-Birkenau et passeuse de mémoire de la Shoah, est venue à la rencontre des élèves des sept classes de 3 du collège Pierre-de-Ronsard. Une rencontre similaire s'était déjà déroulée dans cette même salle, début octobre, avec les élèves des cours moyens de l'école Jacques-Brel. « Ginette Kolinka raconte son histoire pour qu'elle serve aux générations futures et que vous puissiez comprendre que parfois l'humanité part dans des dérives inquiétantes », a indiqué, en préambule, Laurent Leclerc, le principal du collège.

Vichy et ses ennemis | L'histoire par l'image Contexte historique L’affiche de propagande. Très prisée pour la promotion de la Révolution Nationale, l’affiche de propagande connaît une diffusion et une utilisation importantes pendant la période du régime de Vichy (10 juillet 1940-20 août 1944). Omniprésentes, ces multiples campagnes « d’information » et les images sur lesquelles elles s’appuient jouent un rôle fondamental dans les consciences et les jugements associés au pouvoir en place. Analyse des images Une symbolique agressive Exécutée par Jé (signature en bas à gauche), la composition de Laissez-nous tranquilles ! Sur les trois quart gauche de l’image, on aperçoit une France dessinée sans grande précision (notamment les frontières nord-est, et la côte sud). Venant de la gauche, quatre bêtes noires (trois chiens et un serpent à trois têtes) symbolisent les ennemis (indiquées par écrit : de Gaulle ; Franc-Maçonnerie ; le Mensonge ; le Juif), prêts à attaquer la terre de France et ses habitants. Interprétation Menaces et renaissance

Shoah. Le témoignage essentiel de Ginette Kolinka - Lorient « Je ne sais même plus ce que c’est de pleurer, même pas la larme à l’œil ». Nul doute que le témoignage de Ginette Kolinka, déportée, survivante du camp d’Auschwitz-Birkenau, a touché les 180 élèves de 3e du collège Kerbellec. Ce mardi matin, la pétillante dame de 94 ans a donné quelques heures de son temps pour raconter son histoire. Sans détours, sans rien cacher aux adolescents qui ont attentivement écouté la nonagénaire. Ginette Kolinka a commencé par parler de haine. « C’est ça qui a poussé Hitler. Il détestait les juifs et les communistes et nous étions les deux ». « Avez-vous de la haine contre les Allemands ? « C’était l’usine de la mort » « Est-ce que tu trouves que ce juif a quelque chose de spécial ? Le 12 avril 1944, c’est le départ pour son père, son petit frère et elle pour « ce que l’on nous avait présenté comme un camp de travail ». « Ce n’était pas du courage mais de la chance » Anna demande à Ginette : « Comment avez-vous survécu à cette horreur ?

L’exposition «le Juif et la France» à Paris | L'histoire par l'image Contexte historique Une exposition « pédagogique » et « scientifique ». Du 5 septembre 1941 au 5 janvier 1942, l’exposition intitulée « Le Juif et la France » se tient au palais Berlitz, situé dans le deuxième arrondissement de Paris, près de l’Opéra. Officiellement, l’Institut d’étude des questions juives est un organisme privé sans lien formel avec Vichy, et plutôt sous l’influence directe des services de propagande allemands. En partie inspirée par les travaux « scientifiques » du professeur d’anthropologie George Montandon (notamment son ouvrage Comment reconnaître le Juif ? À cet effet, de nombreuses illustrations, photographies, moulages et maquettes entendent présenter les juifs. L’image « Le Juif et la France » au palais Berlitz (5 septembre 1941-5 janvier 1942) ici étudiée, est à la fois la couverture du catalogue de l’exposition et l’affiche choisie pour promouvoir cette dernière. Analyse des images Une iconographie typique Interprétation Bibliographie Pour citer cet article

Le culte de la personnalité du chef- Pour mémoire - CNDP Le maréchal Pétain se recueille devant le monument aux morts d’Orient lors d'une cérémonie sur le port de Marseille, décembre 1940.Photographe : H. Moiroud. Référence image : VICHY-2-5. SCA – ECPAD. Vainqueur de Verdun, Pétain dirige en 1925 l’armée qui met fin à la guerre du Rif ; il est nommé ministre de la Guerre en 1934, puis ambassadeur de France en Espagne. Abécédaire Le Petit Parisien 26 octobre 1940

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