« Le point de départ des radicalismes religieux est une martyrologie, qui va légitimer la violence » Pierre Conesa, ancien haut fonctionnaire au ministère de la défense, et par ailleurs consultant, aime les pas de côté. Surtout quand ils soulignent les impasses de la vision occidentale. Il s’était ainsi attaché à explorer les rouages de la construction de l’« ennemi » (La Fabrication de l’ennemi. Ou comment tuer avec sa conscience pour soi, 2011) ou encore la complaisance à l’égard de la duplicité saoudienne (Dr Saoud et Mr Djihad. La diplomatie religieuse de l’Arabie saoudite, 2016). Dans son dernier livre (Avec Dieu, on ne discute pas ! En quoi est-il nécessaire d’avoir une approche comparatiste des différents radicalismes pour les comprendre ? Pourquoi est-il nécessaire, selon le sous-titre de votre livre, de « désislamiser le débat » ? Notre vision occidentale est déformée par le fait que la violence vengeresse au nom de l’islam prenne pour cible nos sociétés.
Laurent Bloch L'hégémonie des Etats-Unis sur l'Internet. L'Internet vecteur de puissance des Etats-Unis, sur Diploweb Nous vivons aujourd’hui une révolution, la troisième révolution industrielle, que je nommerai révolution cyberindustrielle ; elle crée un nouvel espace, le cyberespace, qui repose sur l’Internet (le concept de révolution industrielle est exposé par exemple ici). Jusqu’à présent les États-Unis exercent dans cet espace une domination hégémonique qui est un vecteur de plus en plus essentiel de leur politique de puissance ; le présent ouvrage examine les ressorts de cette puissance, les oppositions et les rivalités auxquelles elle pourrait être confrontée, les conditions de sa pérennité, les domaines où s’exerce cette hégémonie. Nous verrons qu’aussi dominateurs qu’ils paraissent, les États-Unis ont des points faibles, et aussi des rivaux qui ne manquent pas d’atouts. Laurent Bloch, auteur de "L’Internet, vecteur de puissance des Etats-Unis ?", éd. Diploweb via Amazon Laurent Bloch explique avec pédagogie et précision la géopolitique de l’Internet. Qu’est-ce que l’Internet ? Genèse d’un projet
La Chine réalise son premier amarrage en orbite lunaire La sonde chinoise Chang’e 5, qui avait quitté la Lune jeudi pour ramener des échantillons sur Terre, a réussi dimanche 6 décembre à s’amarrer au module placé en orbite lunaire, une première pour le programme spatial chinois, rapportent les médias d’Etat. Lire aussi La sonde chinoise Chang’e-5 s’est posée sur la Lune Cette manœuvre s’inscrivait dans le cadre d’une ambitieuse mission ayant pour but de ramener sur la Planète bleue des roches provenant de son satellite, et ce, pour la première fois depuis plus de quarante ans. La sonde Chang’e 5 est composée de plusieurs parties : un orbiteur (resté en orbite lunaire durant toute la mission), un alunisseur (qui s’est posé sur la Lune) et un module de remontée (du sol vers l’orbite lunaire). Chine nouvelle précise qu’il s’agit là pour Pékin du « premier rendez-vous et du premier amarrage réalisé en orbite lunaire ». Article réservé à nos abonnés Lire aussi Lancement réussi pour la mission chinoise qui vise à décrocher un morceau de Lune
L’intelligence artificielle, un instrument de puissance pour la Chine La Chine est entrée dans la course à l’intelligence artificielle. Le niveau de ses investissements, la qualité de son écosystème d’innovation et le volontarisme de ses dirigeants rendent crédibles les ambitions du pays à prendre, tôt ou tard, le leadership dans ce domaine. Avec quelles conséquences sur le plan international ? L’an dernier, Vladimir Poutine déclarait que celui qui serait leader en intelligence artificielle deviendrait le maître du monde. En Chine, la sentence du président russe n’est pas passée inaperçue. La victoire d’AlphaGo : un sentiment d’horreur sacrée Les ambitions chinoises en intelligence artificielle (IA) sont relativement récentes. Une machine venait d’abattre la superbe intellectuelle, spirituelle de l’homme, dont la maîtrise du jeu de go est l’expression la plus aboutie. À plus d’un titre, cette confrontation, à la fois fabuleuse et sacrilège, marque la naissance des prétentions chinoises en intelligence artificielle. Baidu, Alibaba, Tencent et Xiaomi...
La sonde japonaise Hayabusa-2 a rapporté des échantillons d’astéroïde sur Terre Six ans presque jour pour jour après avoir quitté la Terre, le 3 décembre 2014, la sonde japonaise Hayabusa-2 s’en est revenue au bercail, au terme d’un voyage de 5,3 milliards de kilomètres. Samedi 5 décembre, à l’approche de notre planète, le vaisseau dont le nom signifie « faucon pèlerin » a relâché une petite capsule contenant des échantillons prélevés sur l’astéroïde Ryugu. En fin d’après-midi (heure française), celle-ci est entrée dans l’atmosphère au-dessus de l’Australie et s’est posée, sous parachute, dans le désert de Woomera, à quelques centaines de kilomètres au nord d’Adélaïde. L’agence spatiale japonaise (JAXA) a déclaré dimanche matin que les échantillons avaient été récupérés grâce à des balises dans un désert du sud australien. « Nous avons trouvé la capsule ! Avec le parachute ! Chacune des deux collectes effectuées sur Ryugu a tenu de l’exploit. Lire aussi La sonde japonaise Hayabusa-2 réussit à se poser une seconde fois sur l’astéroïde Ryugu
Géopolitique du monde de Trump. La stratégie du chaos ? Un livre Diploweb via Amazon QUAND la planète semble se gouverner à coup de tweets, comment comprendre en profondeur les ruptures géopolitiques du monde de Trump ? Après avoir gagné la Guerre froide, les États-Unis voient dans l’émergence de la Chine une menace. Depuis son entrée à la Maison Blanche, Donald Trump remet en question le multilatéralisme auquel l’Union européenne est attachée. Menaçant régulièrement de renverser la table, il stresse ses alliés plus encore que ses adversaires. D. Dirigé par Pierre VERLUISE, docteur en Géopolitique. P. Que cela plaise ou pas, D. Éditions Diploweb, via Amazon ISBN du livre numérique : 979-10-92676-27-3. Extrait Par Pierre VERLUISEDocteur en géopolitique de l’Université Paris IV – Sorbonne. Qui l’a oublié ? Des experts pédagogues capables de donner du sens, de la profondeur et de la clarté. Nous disposons maintenant du recul nécessaire pour poser des faits et chercher du sens. Dans une étude prémonitoire, rédigée avant même la victoire de D. Que cela plaise ou pas, D.
Empire ottoman Formation et consolidation de l’Empire ottoman Les Ottomans sont originaires d’une tribu d’Asie centrale, qui s’installe vers la fin du XIII ème siècle dans la région de Seuyut, puis conquiert progressivement plusieurs villes byzantines. A la fin du XIV ème siècle, les Ottomans sont présents dans les Dardanelles et en Thrace, puis s’implantent en Macédoine, en Thrace orientale et en Bulgarie. Une administration se met également en place, appelée le divan, ainsi qu’une armée. A partir de cette époque, les chefs ottomans prennent le titre de sultan. La conquête territoriale se poursuit, en Anatolie occidentale, centrale et orientale, et dans les Balkans. Il est généralement admis que la splendeur de l’Empire ottoman a duré un siècle, du règne de Mehmed II à la fin de celui de Soliman le Magnifique en 1566. Intérêts des grandes puissances et montée du nationalisme Sous le règne de Selim III, qui arrive au pouvoir en 1789, des guerres se déclenchent avec les Russes et avec les Autrichiens.
L'« eurasisme » fondement du rapprochement russo-turc En Turquie, les débats sur la place du pays dans le monde se sont longtemps polarisés sur trois axes : le monde arabo-musulman au sud (panislamisme), l’Europe à l’ouest (occidentalisme) et le monde turcique à l’est (panturquisme). Toutefois, depuis la fin de la guerre froide, on assiste à l’émergence d’un quatrième courant, l’eurasisme — Avrasyacilik en turc — qui promeut le rapprochement entre la Turquie et la Russie où il rencontre aussi un écho. Car, agitée par un sentiment de frustration devant la prééminence de l’Occident sur la scène internationale, la Russie questionne également sa place dans le monde. Le débat oppose les slavophiles, qui voient la religion orthodoxe comme le pivot, les pro-Européens, et enfin les eurasistes, des nationalistes qui ambitionnent de faire de la Russie le chef de file d’un vaste espace de résistance à la prééminence de l’Occident. Dans tous les partis En Turquie, l’eurasisme apparaît nettement à la fin de la guerre froide. Un cheminement logique
La laïcité, c'est quoi ? Retour au texte de 1905 avec Patrick Weil Le 9 décembre 1905, la loi de séparation des Églises et de l’État est promulguée. Comme chaque année, le 9 décembre est l’occasion d’une commémoration officielle de la loi, un anniversaire particulièrement sensible cet automne à la suite de l’assassinat de Samuel Paty. L'historien spécialiste des migrations et de la citoyenneté Patrick Weil revient à la lettre du texte de 1905, pour en comprendre le plus simplement possible les principes, fondés sur le droit, et toutes leurs applications : garantir la liberté et l'égalité, grâce à la fraternité. Qu'est-ce que la laïcité : l'article 1 Patrick Weil : "La laïcité, c'est quoi ? Avant la loi de 1905 : le Code pénal Patrick Weil : "C'est parce qu'avant 1905, il y avait dans le Code pénal un article qui disait que si quelqu'un faisait pression sur une autre personne pour le contraindre à exercer son culte ou l'en empêcher, cette personne pouvait avoir une amende ou aller en prison. Qu'est-ce que la laïcité : l'article 2
Où en est la francophonie ? Bibliographie | citer cet article Avec environ 300 millions de locuteurs en 2018 (Beck et al. 2018), le français est la cinquième langue mondiale (Le Monde, 2018) par le nombre de locuteurs, mais la dixième par le nombre de locuteurs natifs, c’est-à-dire pour lesquels il est leur langue maternelle. Le français est en effet, pour des raisons historiques, une langue véhiculaire, c’est-à-dire qui est parlée par des personnes dont ce n’est pas la langue maternelle pour se faire comprendre en dehors de leur groupe d’origine. C’est ainsi la langue administrative de pays qui furent des colonies françaises et dont les habitants jonglent entre un pluralisme de langues vernaculaires et une ou plusieurs langues véhiculaires. C’est aussi une langue internationale, utilisée pour les échanges dans les instances internationales, même si l’anglais l’a supplantée comme principale langue diplomatique. Carte 1. Carte 2. 1. 3. Les membres de l’OIF sont les signataires du traité de Niamey. 4. Tableau 3.