Le coût de la viande bon marché, par Agnès Stienne (Le Monde diplomatique, avril 2013)
A chaque scandale alimentaire, le même scénario se répète. Les politiques grognent, les industriels beuglent, la grande distribution bêle, et tous reprennent de concert : transparence ! traçabilité ! étiquetage ! Des mesures annoncées haut et fort, et tant de fois répétées… pour mieux persévérer. Si l’on veut comprendre pourquoi, il faut élargir la focale et passer de l’étiquette des lasagnes fourrées au « bœuf » à la carte du monde, où s’entrecroisent les fils d’un système agricole en pleine recomposition.
La surpêche menace les océans
Des navires plus grands, des filets plus profonds, des sonars plus efficaces: pour répondre à l'appétit insatiable pour les poissons, les techniques de pêche ne cessent de s'améliorer, au risque de vider la mer d'une partie de ses ressources. En 2017, 92,5 millions de tonnes de poissons et de fruits de mer ont été capturés dans le monde, soit plus de quatre fois plus qu'en 1950, selon l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). Cette progression s'explique par l'accroissement de la population, et par une consommation en hausse par habitant.
Risques "naturels" et territoires en France
1. Le risque "naturel" : une notion pertinente ? 2. Des réalités historiques aux perceptions contemporaines 3.
Incendies en Amazonie : les cartes et les images auraient-elle le pouvoir d'attiser la polémique ?
Les feux de forêt en Amazonie ont suscité un début de crise diplomatique entre la France et le Brésil dans le cadre du G7 à Biarritz et sont devenus un sujet de discussion au niveau international. Les Nations unies et le chef de l’Etat français ont interpellé vivement le président brésilien, Jair Bolsonaro, jeudi 22 août 2019 au sujet des incendies qui ravagent la forêt amazonienne. L'Amazonie est devenue depuis plusieurs années un symbole. Nombreux sont les chefs d'Etat (dont Emmanuel Macron) à avoir repris la phrase de Jacques Chirac : "Notre maison brûle". Si les incendies de forêt constituent un sujet préoccupant (voir cette carte montrant la perte accélérée du couvert forestier brésilien), qu'en est-il des menaces directes sur un milieu que l'on qualifie souvent de "poumon vert" de la Terre ?
L’alimentation bio réduit significativement les risques de cancer
Pour les agences réglementaires, les résidus de pesticides dans l’alimentation ne présentent aucun risque pour la santé. Mais un corpus scientifique récent, sur les effets des mélanges de molécules et des expositions chroniques à faibles doses, suggère que les risques posés par les traces de produits phytosanitaires sont, au contraire, bien réels pour le consommateur. Une étude épidémiologique française, publiée lundi 22 octobre dans la revue JAMA Internal Medicine, est ainsi la première à pointer de tels risques dans la population générale, s’agissant du cancer. De fait, les types de cancer dont les risques sont les plus réduits chez les consommateurs d’aliments labellisés « AB » sont également associés aux expositions des agriculteurs aux pesticides. Conduits par Julia Baudry et Emmanuelle Kesse-Guyot, les auteurs ont exploité les données d’une grande cohorte, dite NutriNet, de près de 70 000 volontaires suivis entre 2009 et 2016.
Mardi 5 décembre - Géographie - L'eau, une ressource essentielle - Cours
Thème - Gérer les ressources terrestres Séquence - L'eau, une ressource essentielle Introduction à faire I) Les ressources en eau sont inégalement réparties à toutes les échelles. A) Une ressource renouvelable, essentielle et vitale Pourquoi l’eau est essentielle à l’homme ? La quantité d’eau nécessaire à un adulte de taille moyenne, vivant en région tempérée et ne fournissant pas d’effort physique particulier, est d’environ 2,5 litres par jour (dont environ 1 litre est apporté par les aliments et 1,5 litre par les boissons).
Perception et gestion des risques en Asie du Sud-Est : une introduction
1Nous vivons en ce début de xxie siècle dans un monde à hauts risques. D’un côté, rien ne prouve que l’humanité, prise dans sa globalité, soit aujourd’hui plus exposée aux désastres et à la mort que celle de Néandertal ou de l’Europe du milieu du xive siècle ravagée par la peste noire. De l’autre, le surdéveloppement des forces de production qui marque la phase actuelle de modernisation libère de plus en plus de forces de destruction, ainsi que le remarque le sociologue allemand Ulrich Beck (2008 : 38).
Les incendies en Amazonie et en Sibérie - Histoire-géographie - Éduscol
Des ressources scientifiques et pédagogiques pour traiter l’actualité : les incendies de juillet-août 2019 en Amérique du Sud et en Sibérie. Pendant l’été 2019, l’Amazonie et la Sibérie ont été la proie d’incendies de grande ampleur, aggravés par une réponse tardive voire négligente de la part des pouvoirs politiques russe et brésilien. Géoconfluences présente un dossier permettant d’aborder cette question grâce à des cartes, des images et des analyses scientifiques. Les feux de forêt en Amazonie ont suscité un début de crise diplomatique entre la France et le Brésil dans le cadre du G7 à Biarritz et sont devenus un sujet de discussion au niveau international.
Enseignement - L'usine de dessalement de l'eau de mer de Barcelone
L'eau est une ressource surexploitée. Or, l'augmentation des prélèvements d'eau expose un nombre croissant de régions dans le monde à la pénurie, c'est-à-dire à une disponibilité en eau inférieure à 1 000 m3 par habitant par an. Diverses techniques hydrauliques sont ainsi mises en place afin de limiter la surexploitation des ressources en eau mais aussi d'en obtenir davantage.
Le toit du monde prend l'eau
La logistique représente la grande différence entre le Pérou et l’Himalaya, note John Reynolds. Cet expert britannique des risques géologiques a collaboré à un projet d’abaissement du niveau du lac Rolpa, souvent considéré comme le plus dangereux du Népal. « Au Pérou, on peut pratiquement se rendre en voiture à moins d’une journée de marche du lac », mais, au Népal, « cela peut prendre cinq à six jours pour aller jusqu’au site depuis le bout de la route le plus proche ». Le lac Rolpa est si éloigné qu’il a fallu y héliporter des engins de chantier en pièces détachées, puis les remonter sur place. Après avoir élevé un petit barrage muni de vannes, les ingénieurs ont commencé à relâcher lentement de l’eau et à vidanger le lac. Le niveau du lac Rolpa a été ainsi abaissé de plus de 3,5 m – le premier projet de mitigation dans l’Himalaya.