Climat : le Gulf Stream est en train de lâcher l'Europe par Claude-Marie Vadrot Les climatologues l’annoncent et le redoutent depuis des années : sous l’influence du dérèglement climatique, la plupart des courants, petits ou grands, qui parcourent l’immense océan Atlantique en maintenant un équilibre dont bénéficient la plupart des climats européens, nord-américains et africains sont en train de se modifier. C’est ce que révèlent les deux études parues le 11 avril dans la revue anglaise Nature. D’après les scientifiques, les courants qui parcourent l’Atlantique n’ont jamais été aussi faibles et aussi aléatoire depuis le début du Ve siècle. Ce phénomène s’ajoute à la fonte de la banquise qui déverse des millions de tonnes d’eau douce dans la mer. Cela a non seulement une influence sur l’Atlantique mais, de plus, remet en cause la circulation des eaux entre l’hémisphère Nord et l’hémisphère Sud. Menaces sur l'Europe Une mauvaise nouvelle
Comment composer avec le monde « non-humain » ? Le « monde non-humain » est constitué de tout ce avec quoi les humains sont en interaction constante, c’est à-dire les plantes, les animaux, les virus, le CO2 de l‘atmosphère, l’air que nous respirons, le gibier que nous chassons, les glaciers s’il y en a dans notre environnement, et beaucoup d’autres choses encore. Les ethnologues ont montré une chose importante, décisive, l’équivalent pour eux sans doute de ce qu’a représenté la découverte de l’atome pour les physiciens. Cette découverte, c’est que mise à part la société occidentale, aucune autre société humaine ne cohabite avec le monde non-humain sur le mode de la séparation : il n’y a pas la nature d’un côté, une nature qui serait close sur elle-même, et de l’autre côté l’humanité qui serait une entité à part, installée avec sa culture à l’intérieur de la nature, le plus souvent dans une position de surplomb. [1] Philippe Descola, Par-delà nature et culture, NRF, Gallimard, 2005, p. 15.
digital labor Le site d’information et d’enquête Mediapart publie les révélations depuis l’usine à “intelligence artificielle artificielle” de Siri, signées Jerome Hourdeaux. Le journaliste donne la parole aux micro-travailleurs français travaillant depuis le siège de Cork en Irlande d’un sous-traitant du géant de Cupertino, et met la main sur les documents qui attestent l’étendue des abus d’Apple. J’ai été interviewé dans le cadre de cette enquête et j’ai pu apporter mon éclairage à la publication de ces sources inédites. Par-delà les risques psychosociaux qu’encourent les micro-travailleurs (isolement, TSPT, perte de sens), il y a un problème évident en termes de violation systématique de la vie privée des usagers des produits Apple. La partie vraiment passionnante de l’enquête de Mediapart est la plongée dans le fonctionnement concret du micro-travail. A cette révélation s’en ajoute une autre, celle-ci des plus inquiétantes. Assistant vocal d’Apple: le calvaire des salariés C’est en partie vrai.
Écotopia : bienvenue dans le futur désirable Sorti en 1975, Ecotopia fut rapidement intégré par la contre-culture américaine, jusqu’à devenir un classique et un modèle rare de science-fiction utopique. Le roman d’Ernest Callenbach imagine la fondation d’une nouvelle nation entièrement dévouée à la construction d’un mode de vie durable, en harmonie avec la nature : zéro déchet, zéro pollution, pour un équilibre perpétuel entre l’homme et son environnement. Traduit à l’époque aux éditions Stock, Ecotopia est longtemps resté confidentiel en France. Il a été de nouveau traduit et publié depuis le 4 octobre dernier, aux éditions Rue de l’échiquier. L’occasion de découvrir une oeuvre d’une incroyable actualité. Car il s'agit bien d'une invitation enthousiasmante à cultiver des imaginaires alternatifs et à croire, envers et contre tous, que le monde peut encore éviter l’effondrement. Imaginez un pays où tous les pesticides et engrais chimiques sont interdits et où les énergies fossiles ont disparu. Sécession à l’ouest Parti de la survie
Accueillir les Non-Humains dans les Communs (Introduction) Ce billet est le premier d’une série de cinq ou six que je publierai au rythme d’un par semaine au cours de ce mois de janvier. Le texte complet formera un essai à propos des relations entre les Communs et les Non-Humains, un sujet à mon sens absolument essentiel à prendre en compte pour la théorie des Communs. Que serait un homme sans éléphant, sans plante, sans lion, sans céréale, sans océan, sans ozone et sans plancton, un homme seul, beaucoup plus seul encore que Robinson sur son île ? Moins qu’un homme. Certainement pas un homme.Bruno Latour Les Communs questionnés par l’émergence des « droits de la nature » Faut-il reconnaître la Seine comme une « entité vivante[1] » ? La sphère militante n’est pas en reste et de nombreuses revendications, notamment en matière d’écologie, se font sous la bannière des Communs. La théorie des Communs traversée par une « rupture ontique » entre Humains et Non-Humains Reformuler la théorie des Communs à partir d’une ontologie relationnelle ? Plan général
Biennale Internationale Design Saint-Etienne 2017 | Home Working Promesse les mutations du travail I0e Biennale Internationale Design Saint-Étienne Edition 2017 Biennale 2017230 000 visiteurs, 10 000 professionnels, 500 évènements, retour sur le succès de cette 10e édition Programme Explorez le programmeExpositions, conférences, concerts, expérimentations, jour par jour...Edition 2017 Laisser place aux imaginaires liés au travail du futur5 questions à Olivier Peyricot À la découverte de DétroitVille invitée d'honneur Biennale to BusinessUne biennale dédiée au monde économique Live TVLa biennale en direct Panorama des mutations du travail + Le Foyer comme terminal industriel+ Digital labor+ Élévations+ Le bureau générique ou le temps des cols blancs créatifs+ Si automatique ? Thème Billetterie en ligne Le Bus MagiqueEmbarquez à bord pour une visite découverte SéjournerRéservez votre séjour avec l'Office du tourisme de Saint-Étienne DaytripperRacontez et partagez votre expérience de la Biennale du Design en images.
Epuisement des ressources naturelles Un article de Encyclo-ecolo.com. L'épuisement des ressources naturelles La fin des ressources naturelles et minières L'épuisement des ressources du fait de la surconsommation humaine concerne la biodiversité, les ressources végétales (déforestation, prélèvement végétal), l'extinction des espèces mais aussi les minerais et matières premières. Les ressources non renouvelables : ce sont principalement des matières premières minérales et les combustibles fossiles, qui proviennent de gisements formés au cours de l'histoire géologique de la Terre et correspondant à un stock, par essence même, épuisable. De 1990 à 2008, le contenu en matières du PIB, ou « intensité matières » a baissé de 22 %, traduisant un moindre besoin apparent en matières pour générer chaque euro de valeur ajoutée. Une autre manière spectaculaire de visualiser l’explosion de la consommation humaine : La disparité de consommation des ressources naturelles Au sein des pays riches, les écarts sont impressionnants. 1.
Ressources de la prospective territoriale et économique du Grand Lyon | Millenaire 3 Ces infographies sont réalisées par l'agence Skoli et complètent l'étude d'Aurélien Boutaud et Natacha Gondran. Elles résument l’état des lieux dressé par les scientifiques et présentent quelques pistes pour limiter les processus les plus préoccupants, aussi bien à l’échelle globale qu’à celle de la Métropole de Lyon. 0. L'humanité face aux limites de la planète terre Réchauffement climatiqueAppauvrissement de la couche d'ozoneÉrosion de la biodiversitéAcidification des océansPerturbation du cycle de l'eau doucePollution atmosphérique en aérosolsChangement d'affectation des solsPerturbation du cycle de l'azotePerturbation du cycle du phosphoreNouvelles pollutions chimiques
Biennale Internationale Design Saint-Etienne 2017 | Programme | Digital labor Des objets communicants présents dans la cuisine, au travail invisible sur internet réalisé lors d'activités anodines sur la toile, en passant par la maison comme espace mité par le travail (envoyer des mails professionnels de son lit deviendrait une habitude !), le temps du travail déborde de toute part dans notre intimité. Le digital labor (qui recouvre les activités numériques quotidiennes des usagers des plateformes sociales, d'objets connectés ou d'applications mobiles) a la particularité de simplifier nombre de procédures grâce à un design intuitif des interfaces et des services qui lui sont propres. Travail à la demande, fragmenté, sans lieu ni fin..., le digital labor dissimule dans ses plateformes hyper sophistiquées des pratiques primitives, voire esclavagistes du travail. Lieu : Bâtiment H - Site Cité du design 3 Rue Javelin Pagnon 42000 Saint-Étienne
Effondrement(s) : récit d'un monde souhaitable pour mobiliser la survie collective Atterrissage forcé Ces dernières années sont marquées par la prise de conscience de deux menaces graves pour la survie de l’espèce. Le risque d’un chaos climatique d’une part et celui d’un effondrement brutale de notre civilisation. Il est impossible de maintenir le réchauffement climatique sous un seuil compatible avec la survie de notre espèce sans l’abandon rapide des énergies fossiles. Mobilisation et récits. Réaliser une telle transition nécessite une mobilisation des citoyens y compris contre la volonté des États et des entreprises. Cependant ces organisations ne proposent pas pour le moment de récit mobilisateur (au sens où l’entend Cyril Dion dans son « Manuel de Résistance contemporaine »). Une réflexion et contribution Les alternatives « désirables » proposées — agroécologie, low-tech, tirage au sort des assemblées, fédéralisme libertaire, économie coopérative, université ouvertes, etc. — puisent dans de longues histoires de luttes, d’expérimentations et de réflexion. 1. 2. A.
La Part sauvage du monde, Virginie Maris, Sciences humaines En déclarant la mort de la nature, nombreux sont ceux qui voient dans l’Anthropocène l’opportunité de prendre enfin les commandes d’un système-terre entièrement modelé par les humains. À rebours de cet appel au pilotage global, Virginie Maris réhabilite l’idée de nature et défend la préservation du monde sauvage. Elle revisite pour cela les attributs de la nature que les fantasmes prométhéens du contrôle total s’appliquent à nier : son extériorité, en repensant la frontière entre nature et culture ; son altérité, en reconnaissant la façon dont les non-humains constituent leurs mondes tout comme nous constituons le nôtre ; et enfin son autonomie, en se donnant les moyens de respecter et de valoriser ces mondes multiples. Virginie Maris est philosophe de l’environnement au CNRS. Elle travaille au Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive (CEFE) à Montpellier.
Hackathons, une culture d’exploitation Présages #17 - Vincent Mignerot - Environnement, transition, nouveaux récits : faire tomber les mythes — présages Vincent Mignerot est chercheur indépendant, et travaille sur la notion d’effondrement. Il a fondé le Comité Adrastia en 2014, association qui a pour objectif d’anticiper et de préparer le déclin de la civilisation thermo-industrielle.Vincent Mignerot développe une “théorie écologique de l’esprit”, qui cherche à expliquer la singularité environnementale de l’humain. Il explique également pourquoi la transition énergétique, bien plus qu’un échec, serait une fable destructrice, tout comme l’ensemble des récits reposant sur le postulat qu’il est possible de “protéger l’environnement”. Parce qu’elles souhaitent se confronter au réel, dépasser la pensée magique, les mythes et les histoires que l’humanité se raconte, ses théories sont souvent troublantes et déstabilisantes. Nous avons parlé d’effondrement, de sa théorie écologique de l’esprit, des mythes qui structurent nos sociétés, des injonctions paradoxales, et d’émotions.