D'Al Qaida à AQMI, de la menace globale aux menaces locales
LA mort violente d’Oussama Ben Laden le 2 mai 2011, tué par les forces spéciales américaines dans une banlieue d’Islamabad, clôt certainement la fin d’un cycle. Ces cycles de la vie d’Al Qaida (Jean-Pirere Filiu en a vu neuf [1]), illustrent une adaptation souvent forcée du réseau jihadiste aux contingences historiques et stratégiques du moment. Depuis 1992 et le premier attentat à Aden, officiellement attribué à Al Qaida [2], les deux chefs majeurs « des chevaliers sous la bannière du Prophète » pour reprendre le célèbre texte fondateur de Ben Laden, avaient à toutes les poursuites. Survivre, d’une certaine façon, c’était vaincre – surtout poursuivi par l’hyperpuissance américaine.
La supériorité militaire à l'épreuve du temps
Cette semaine, le Collimateur remet ses montres à l’heure en posant la question des différentes temporalités de la guerre, des cycles de supériorité militaire jusqu’au tempo des opérations, en compagnie d’Olivier Schmitt, directeur des études de l’IHEDN, et co-directeur de l’ouvrage « War Time. Temporality and the Decline of Western Military Power » (Brookings institution/Chatham House) avec Sten Rynning et Amelie Theussen. 4:00 Le propos de l’ouvrage ancré sur la notion de temporalité10:00 La question du déclassement militaire de l’Occident29:00 Les pratiques et normes contemporaines de la guerre, et la fin de la maîtrise occidentale de ces normes50:00 Le rythme des opérations militaires53:00 La boucle OODA (Observe, Orient, Decide and Act) 1:03:00 L’obsession militaire pour la vitesse Extraits audio : - The Rolling Stones, « Time is on my Side » sur l’album « 12x4 » (1964)- Ja Rule & Ashanti, « Always on Time » sur l’album « Exodus » (2005)
Culture stratégique: mieux connaître l'oeuvre de Carl von Clausewitz, général prussien du 19e s
LES HUIT LIVRES de Vom Kriege (De la Guerre), écrits entre 1820 et 1831 par le général prussien Carl von Clausewitz, inspirent depuis longtemps stratèges et stratégistes, en dépit de l’inachèvement de l’ouvrage et du criticisme philosophique souvent ardu qui en structure la trame [1]. Centre de gravité, point culminant, supériorité de la défensive ou notion de friction, pour ne citer que quelques-uns des concepts généraux clausewitziens, ont été en grande partie absorbés par la pensée et les doctrines des forces militaires du monde entier, de Moltke à Foch, de Lénine à Mao, du Corps des Marines américain aux combattants irréguliers contemporains de toutes obédiences. Rançon de ce succès, Clausewitz a bien entendu été critiqué et parfois mal lu, se voyant accusé d’être responsable de l’obsession napoléonienne pour la bataille décisive (B. Liddell Hart [2]), de ne plus être vraiment pertinent pour l’analyse des « nouvelles guerres » (M.
Ce qu'est la paix
Vous trouverez ici une vision élargie de ce qu'est la paix, ainsi que les distinctions entre paix positive et négative, entre paix intérieure et paix interdépendante, entre paix et non-violence, entre paix et culture de la paix. Définitions de la paix - vers l'élargissement Pour définir la paix de manière parlante, il s'agit de la définir par tout ce qui y est présent, ressenti, apprécié, et non pas seulement par ce qui serait absent. Mais la paix englobe plus encore que ce qui y est présent: c'est également une dynamique de convergence, c'est à dire une dynamique humaine d'interactions créatives qui visent la convergence. Paix positive - Paix négative Plusieurs auteurs font la distinction entre paix négative et paix positive.
THEME 2 : FAIRE LA GUERRE, FAIRE LA PAIX : FORMES DE CONFLITS ET MODES DE RESOLUTION (1ere partie du cours)
Introduction Plan de l’intro 1 - Qu’est-ce que la guerre ? Qu’est-ce que la paix ? 2 - Un panorama des conflits armés actuels
Dossier géopolitique sur Diploweb : Faire la guerre, faire la paix : formes de conflits et modes de résolution
La revue de géopolitique en ligne Diploweb consacre un dossier à l'un des thèmes du programme de spécialité histoire, géographie, géopolitique et sciences politiques (HGGSP) de terminale : Faire la guerre, faire la paix : formes de conflits et modes de résolution. Le dossier → Dossier géopolitique : Faire la guerre, faire la paix : formes de conflits et modes de résolution François Géré, Stratégie, guerre et rationalité (2018) Pourquoi faire la guerre ? François Géré présente la nature de la stratégie militaire et du recours à la guerre.
Georg Simmel, Le conflit - Persée
Georg SIMMEL, Le conflit, Paris, Circé, 1992, 166 p. A propos de conflit, exprimons d'abord celui qui surgit immédiatement avec les éditeurs. La couverture nous indique que cet essai de G.
« Gagner la guerre avant la guerre », nouvelle stratégie de l’armée française
C’est une façon de voir la guerre qui devrait faire réagir. Alors qu’il a pris ses fonctions cet été, le nouveau chef d’état-major des armées (CEMA), le général Thierry Burkhard, a présenté sa « vision stratégique », le 1er octobre, à la haute hiérarchie militaire, et doit poursuivre l’exercice, mercredi 6 octobre, devant les députés de la commission de la défense de l’Assemblée nationale. Une présentation d’ordinaire assez formelle, mais dont le plus haut gradé de l’armée française se sert cette fois pour développer un concept en rupture avec la tradition française des opérations extérieures : « Gagner la guerre avant la guerre. » Lire aussi Article réservé à nos abonnés Thierry Burkhard, un légionnaire à la tête des armées « Avant, les conflits s’inscrivaient dans un schéma “paix-crise-guerre”. Désormais, c’est plutôt un triptyque “compétition-contestation-affrontement”, a-t-il détaillé auprès de la presse en amont de sa présentation aux parlementaires.
209. L’ordinaire de la Saint-Barthélemy, avec Jérémie Foa
Podcast: Play in new window | Download S'abonner : Google Podcasts | Stitcher | | More L’invité : Jérémie Foa, maître de conférences à Aix-Marseille Université (laboratoire TELEMMe) Le livre : Tous ceux qui tombent, Visages du massacre de la Saint-Barthélémy, Paris, La découverte, 2021.
Garantir la paix par la « sécurité collective » au XXe siècle
Le rôle pionnier de la SDN Désireux de rompre avec le système des alliances et de la diplomatie secrète que l’on accusait d’avoir provoqué le cataclysme de 1914-1918, le président américain, Woodrow Wilson, a placé la création de la SDN au premier rang des objectifs de la Conférence de la Paix de 1919 afin de faire désormais reposer le maintien de la paix sur des pratiques nouvelles. Le Pacte de la SDN, adopté le 28 avril 1919, dispose ainsi que « les membres de la Société s’engagent à respecter et à maintenir contre toute agression extérieure l’intégrité territoriale et l’indépendance politique présente de tous les Membres de la Société » (art. 10) et si l’un d’entre eux « recourt à la guerre, […] il est ipso facto considéré comme ayant commis un acte de guerre contre tous les autres membres de la Société » (art. 16). Les moyens dont dispose la SDN pour faire respecter cet engagement sont toutefois assez minces. La faillite des années 1930