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« Quel nouveau monde ? » : L'infodémie, ça se soigne (2 / 4)

« Quel nouveau monde ? » : L'infodémie, ça se soigne (2 / 4)
In extenso, des podcasts en séries pour faire le tour d’un sujet. En un an, un virus inconnu a mis la planète sens dessus dessous, bousculant tous nos repères. Il a fallu apprendre à vivre dans l’incertitude. Mais il nous faut aussi réfléchir à la nature de cette crise, aux outils dont nous disposons pour l’affronter, et, surtout, à ceux qu’il nous faudra inventer pour créer le monde de demain. C’est pour aborder toutes ces questions que The Conversation vous propose une série de quatre podcasts intitulée « Quel nouveau monde ? », réalisée avec le Collège des Bernardins. Antoine Arjakovsky, historien et directeur de recherche au Collège des Bernardins, nous accompagne tout au long de cette réflexion. Et dans ce second épisode, « L’infodémie, ça se soigne », nous allons tenter de mieux comprendre ce phénomène des fake news qui est venu polluer l’environnement médiatique. Conception, Fabrice Rousselot et Françoise Marmouyet.

https://theconversation.com/quel-nouveau-monde-linfodemie-ca-se-soigne-2-4-159048

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France culture / Complément d'enquête : Le financement des fake news : "Un Far West auquel participent des marques et des institutions publiques" "Fake news, la machine à fric", le documentaire diffusé dans l’émission Complément d’enquête sur France 2 ce jeudi 2 septembre, dévoile tous les circuits financiers permettant aux producteurs de désinformation de prospérer sur Internet, grâce à la publicité ou à des plateformes sur le web. Les sites de désinformation ne cessent de monter en puissance en raison notamment d’une plus grande défiance, depuis le début de la crise du Covid-19, vis-à-vis des médias traditionnels. Pour preuve en France, le succès fin 2020 de "Hold-Up", ce film sur la pandémie qualifié de complotiste, qui a bénéficié de plus de 300 000 euros de dons, via des sites de financement participatif appelés aussi sites de crowdfunding.

The Conversation : Peut-on détecter des fake news automatiquement ? Fake news : ce terme un peu fourre-tout recouvre en fait une large gamme de textes dont le point commun est d’inclure des informations fausses, destinées à tromper le lecteur. On le voit à propos du Covid. Les vaccins par exemple font l’objet d’une guerre de l’information féroce : certains pays cherchent à semer le doute sur les vaccins actuellement sur le marché, pour promouvoir dans le même temps leurs propres solutions vaccinales. Les fake news peuvent aussi être utilisées de manière plus systématique pour promouvoir un point de vue minoritaire particulier.

EDUSCOL 2020 : Décrypter la désinformation — Enseigner avec le numérique L'ADBU, Association française des directeurs et personnels de direction des bibliothèques universitaires et de la documentation, publie en avril 2020 un programme intitulé « Décrypter la désinfo avec ma bibliothèque » qui propose « une analyse de la désinformation via une infographie, [regroupant] rappel de définitions, renvoi[s] vers quelques sites utiles et fiables, outils gratuits accessibles en ligne face aux théories complotistes, rumeurs, fake news » et autres deepfakes qui se développent sur Internet. Sensibiliser graphiquement aux infox L'infographie pédagogique réalisée à la manière d'une sketchnote est le fruit du travail de Magalie Le Gall, bibliothécaire au sein du secteur Lettres pour le Département Formation et innovation pédagogique du service commun de la documentation de Sorbonne Université. Un formulaire d'évaluation Sources Illustrations

Claire Cassaigne : S'CAPE-Chasseur d’infaux ! « Recherche journaliste pour intégrer rédaction de média en ligne. Débutant accepté, esprit critique exigé. » Voilà une petite annonce qu’il ne fallait pas rater ! Ni une, ni deux, tu téléphones pour convenir d’une date d’entretien. C’est parti pour une histoire interactive créée par Claire Cassaigne, professeure documentaliste, à destination de ses étudiants de M1 en INSPÉ ! Le lecteur entre dans la salle d’attente du lieu de rendez-vous. Personne...

RFI : Le financement de l’infox Publié le : 17/09/2021 - 12:57 De plus en plus de sites apparaissent sur le Net prêts à raconter des histoires sans fondement, qui attirent pourtant un public nombreux. Et l’on sait désormais que certaines grandes marques peuvent retrouver leurs publicités sur des sites dont les informations sont peu fiables, voire carrément mensongères. Derrière ces deux phénomènes, il y a une même explication : les fakes news peuvent rapporter beaucoup d’argent à ceux qui les diffusent. Au programme : Entretien avec Sylvain Louvet, grand reporter, réalisateur avec Aude Favre de «Fake news, la machine à fric», programmé sur France 2 dans l’émission Complément d’enquête.

Désinformation — WikiNotions Caractéristiques Niveau débutant Procède d'un acte volontaire Concerne une information mensongère Tend à une manipulation de l'opinion publique Porte préjudice à un individu ou à un groupe d'individus Est construite à des fins politiques, commerciales Niveau avancé Curieux ! : Comment vérifier l’authenticité d’une vidéo publiée sur les réseaux sociaux ? Isabelle Martin, déléguée académique à l’éducation aux médias d’information au Centre de liaison de l’enseignement et des médias d’information (CLEMI) de Bordeaux, avance quelques pistes de réflexion pour évaluer la véracité d’une vidéo. « C’est une question qui nous est souvent posée, on sent un réel besoin de “remettre de l’ordre dans le désordre”. La démarche commence par identifier la personne ou le média qui a mis en ligne ou produit cette vidéo : ce n’est pas si simple, notamment pour les plus jeunes, tant les producteurs de contenus sont nombreux sur les réseaux sociaux. Nous conseillons donc d’acquérir des réflexes simples, grâce à une petite méthodologie. Il s’agit d’essayer d’identifier d’où vient l’information et de s’interroger là-dessus.

Curieux ! : Comment se poser les bonnes questions sur une image ou une vidéo pour éviter la manipulation ? Christophe Tisseyre, cofondateur de la Télé Libre et de son satellite, StopIntox.com*, explique comment vérifier qu’une photo ou une vidéo correspond bien au contexte présenté par ceux qui la publient « La première question à se poser, c’est “qui me parle ?” Est-ce quelqu’un que je connais, dans quel cadre, est-ce un blog, un journal avec une rédaction, etc. Donc, savoir si l’on peut identifier la source qui présente l’image ou la vidéo et juger de sa crédibilité. Le réflexe, aussi, c’est de faire une recherche inversée dans Google pour les images. On peut faire la même chose pour les vidéos en prenant une capture d’écran, ou alors en utilisant un outil conçu par Amnesty.

Curieux ! : Comment savoir si un site est fiable Pour évaluer la crédibilité d’un site, il faut commencer par se poser des questions, assure Anne Lehmans, chargée de mission numérique, responsable des masters documentation et Médiation et médiatisation des savoirs à l’Université de Bordeaux. « Il y a, dans cette question, une forme de contradiction entre le terme “savoir” et le terme de “fiable”, qui relève de la confiance, de la foi, donc plus du sentiment que de la rationalité. C’est précisément sur cette tension qu’il faut réfléchir : il convient de définir une forme de fiabilité scientifique. C’est la base de la culture de l’information, c’est ce qui permet notamment d’accompagner des jeunes pour qu’ils soient capables de se donner des critères. C’est d’autant plus important qu’une partie de la médiation a disparu. Avant, on se demandait peu si un livre était fiable, car le papier parait fiable.

Curieux ! : Quel est le cheminement d’une théorie complotiste ? Une fois qu’elle est née, comment se propage une théorie complotiste ? Réponse avec Tristan Mendès-France, maître de conférences associé à l’Université de Paris-Diderot, spécialisé dans les cultures numériques et collaborateur de l’Observatoire du conspirationnisme et chroniqueur sur France Inter « Ce que je trouve notable, tout d’abord, dans l’histoire des idées complotistes, c’est l’accélération de la circulation des fausses informations due à l’écosystème des réseaux sociaux. Il y a eu deux moments clefs, selon moi : vers 2000, avec la popularisation du web, qui a notamment permis la diffusion de rumeurs liées au 11-Septembre.

Curieux ! : Comment réaliser du fact checking ? Le fact checking, ou vérification des faits, permet de lutter contre les fake news. Mais comment s’y prennent celles et ceux qui s’y consacrent ? Réponse de William Audureau, journaliste pour le service de fact checking du Monde, les Décodeurs. « Quand on fait du fact checking, on vise donc à vérifier si une rumeur est vraie. Selon le type de rumeur dont il s’agit, cela peut prendre plus ou moins de temps. Curieux ! : Qui sont les producteurs de désinformation et quels sont leurs objectifs ? Les fausses informations naissent rarement spontanément, mais qui sont ceux qui les lancent? Réponse d’Aude Favre, fondatrice de la chaine de décryptage des fausses infos WTFake et présidente de l’association Fake Off, qui sensibilise collégiens et lycéens au sujet « J’ai discuté avec une vingtaine de personnes qui produisent, lancent ou relaient de fausses informations. Le premier fait notable, c’est qu’ils étaient des hommes, à chaque fois ! Je me suis souvent demandé s’ils agissaient de manière cynique : je pense que, pour la plupart d’entre eux, ce n’est pas le cas. Frédéric Chaumont, par exemple, qui accuse l’Institut Pasteur d’avoir fabriqué la Covid, a l’air d’être réellement convaincu d’agir pour ses enfants et ceux des autres.

Curieux ! : Quelle est l’origine des fake news ? Les fake news dans la presse sont aussi anciennes que… la presse elle-même, rappelle Marion Brétéché, maîtresse de conférences en Histoire moderne à l’Université d’Orléans, membre du comité de rédaction de la revue Le Temps des médias « Il faut d’abord s’entendre que ce que l’on nomme fake news, à savoir une information volontairement fausse et diffusée avec un but précis, pour provoquer une réaction qu’on a cherché à anticiper. C’est la différence avec une fausse information, qui n’est pas volontairement fausse. C’est donc frauduleux et ça l’a toujours été ; cela relève du mensonge et c’était déjà condamné, par exemple, par l’Église, qui considérait cela comme un péché au Moyen Âge. Ce n’est pas la presse qui a inventé la fake news, cela existe depuis que l’humain communique. La presse, imprimée en particulier, n’a fait qu’accentuer le phénomène, avant que le numérique ne l’accélère.

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