Andreas Gursky
Andreas Gursky est l’un des plus grands photographes européens contemporains. Né en Allemagne en 1955, d’un père photographe commercial, il effectue tout d’abord des études de photographie à Essen. En 1981, il entre à l’Académie des Beaux-Arts de Düsseldorf, où il suit les cours de Bernd et Hilla Becher qui s’intéressent tout particulièrement à l’architecture industrielle et urbaine en noir et blanc, dans une approche de la photographie très impersonnelle. Dans les années 1980, le travail de Gursky est très marqué par cette influence, même s’il recourt à la couleur.
Sophie Ristelhueber
Fait #37, 1992Photographie noir et blanc, tirage argentique contrecollé sur aluminium, avec cadre ciré or100 x 130 x 5 cm Edition de 3 exCourtesy Galerie Jérôme Poggi, Paris Fait #9, 1992Photographie couleur, tirage argentique contrecollé sur aluminium, avec cadre ciré or100 x 130 x 5 cm Edition de 3 exCourtesy Galerie Jérôme Poggi, Paris Fait #17, 1992Photographie noir et blanc, tirage argentique contrecollé sur aluminium, avec cadre ciré or100 x 130 x 5 cm Edition de 3 exCourtesy Galerie Jérôme Poggi, Paris
Jeff Wall : « Near Documentary ». Proche de l’image documentaire
1 L’authentification de l’image décrit un processus artistique dans lequel une mise en scène est ren (...) 1Si cette publication est dédiée à la part de fiction dans les images documentaires, cet article traite de la proposition inverse : quelle est la part du documentaire dans une photographie dite de fiction ? A travers l’œuvre du photographe canadien Jeff Wall (né en 1947), et notamment avec l’exemple de la photographie « Man with a Rifle » (Homme avec un fusil, 2000), je souhaite démontrer que des stratégies d’authentification1 sont à l’œuvre dans une photographie mise en scène, et ce afin de m’interroger sur l’hybridité inhérente à la notion de photographie documentaire. Il est ici considéré qu’elle est en fait toujours prise entre une dimension fictive et une dimension documentaire.
Mark Cohen
Mark Cohen est né en 1943 à Wilkes-Barre, petite ville minière de Pennsylvanie. Au début des années 70, tout en s’inscrivant dans la droite ligne de la «Street photography», genre dominant de la photographie américaine à cette période, il invente une écriture singulière marquée par un agencement fulgurant des lignes et, au même moment, une saisie instinctive de la qualité organique, sculpturale des formes. Dans son atelier, se font face deux photographies: l’une de la période surréaliste d’Henri Cartier-Bresson et l’autre d’Aaron Siskind. On retrouve la géométrie élégante de l’un et la plénitude aride de l’autre dans l’oeuvre de Mark Cohen, exposée par John Szarkowski au MoMA dès 1973. Arpentant inlassablement depuis 40 ans les rues de sa ville natale et de ses environs, Mark Cohen capture, ou plutôt prélève, des fragments de gestes, postures ou corps. Exposition co-produite par LE BAL et le Nederlands Fotomuseum à Rotterdam (du 8 novembre 2014 au 11 janvier 2015)
Estelle Zhong Mengual : L’art en commun
Préface de Bruno Latour. Publié avec la collaboration de Laurence Bertrand Dorléac – Centre d'Histoire de Sciences Po – et le concours de la Fondation de France. paru en janvier 2019
john Stezaker Arles
John Stezaker a participé à plusieurs mouvements artistiques d’envergure au cours des quarante dernières années, depuis l’art conceptuel et le mouvement du New Image Art jusqu’à l’intérêt contemporain pour le collage. Suite à une première exposition au sein du British Conceptual Art group lors de la première exposition Hayward Annual en 1972, l’intérêt de Stezaker pour le concept a vite laissé place à une fascination durable pour l’image, notamment par le biais de photographies trouvées et de documents imprimés. Cette fascination se traduit dans son travail par des altérations, des suppressions, des concordances visuelles et des juxtapositions réalisées à partir de sources hétéroclites qui donnent lieu, de manière intuitive, à des images, des relations, des personnages et des significations inédites. « Nous ne pouvons vivre dans la singularité absolue, dans l’irréversibilité dont le moment de la naissance est le signe.
Emmanuelle VERNIN – imu – intelligences des mondes urbains
©SBinoux Emmanuelle Vernin est une jeune artiste photographe, diplômée de l’Ecole Supérieure d’Art et Design de Saint-Etienne (ESADSE) en 2016. Membre du Laboratoire Images-Récits-Documents (IRD), elle a également intégré le LabeX IMU lors de son DNSEP en 2015-2016.
L’artiste américaine Susan Hiller est morte
Elle était devenue artiste comme par effraction. Anthropologue de formation et de cœur, Susan Hiller est arrivée à l’art sur le tard, mettant en scène sous la forme de vidéos, de murs de cartes postales ou de sculptures, des recherches qu’elle qualifiait de « paraconceptuelles » : à mi-chemin entre paranormal et art conceptuel. Sa voix singulière a porté infiniment, riche de tous ces lointains. L’artiste américaine s’est éteinte le 28 janvier, mais restera « immensément influente sur toute la jeune génération d’artistes » aux yeux de Nicholas Serrota, directeur de la Tate de Londres au temps où elle y eut – enfin – droit à sa rétrospective, en 2011.