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La presse américaine dénonce l'hypocrisie des restrictions françaises à la liberté d'expression

La presse américaine dénonce l'hypocrisie des restrictions françaises à la liberté d'expression
Temps de lecture: 4 min «Je suis troublé.» C'est la réaction de l'humoriste Jon Stewart, «perdu» face à l'arrestation et au renvoi en correctionnelle, pour «apologie du terrorisme», de Dieudonné pour son post Facebook «Je me sens Charlie Coulibaly»: «C'est un post Facebook ignoble, mais c'est pour ça qu'on a inventé le bouton "unfriend", non?» Pour Jon Stewart et de nombreux journalistes et intellectuels américains –de gauche comme de droite–, les discours de haine sont mieux régulés et combattus dans le débat public d'idées que dans les tribunaux. Des peines trop lourdes? Dans un éditorial, le journal canadien Globe and Mail accuse le gouvernement français d'avoir été trop loin: «Est-ce que des adolescents provocateurs qui crient "Mort à Charlie" devraient vraiment être détenus et condamnés pour des délits de terrorisme?» Lundi, un jeune de 20 ans a pris six mois de prison ferme à Orléans pour avoir crié «Vive la kalach!» La loi et les normes sociales Des lois contre-productives Related:  La liberté d'expression ailleursberglaceDébat 2de - Liberté d'expressionLiberté expression

"Charlie Hebdo" n'aurait pas le droit d'exister en Israël En Israël, une loi punit l'"offense aux sensibilités religieuses". Résultat : un magazine comme Charlie Hebdo ne pourrait pas voir le jour dans notre pays, écrit le dessinateur Ido Amin. Courrier international 13 janvier 2015 | Partager : Après la prise d'otage de l'Hyper Cacher dans laquelle quatre Juifs ont été tués par Amedy Coulibaly, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a rappelé aux Juifs de France qu'Israël était "leur foyer" et a annoncé sa volonté d'encourager l'immigration de juifs français en Israël. "Mais si Wolinski [dont la mère état juive] était venu en Israël et avait ouvert un Charlie Hebdo ici, il aurait eu un problème", écrit le dessinateur israélien Ido Amin dans un texte publié par Haaretz. Loi anti-Wolinski Il ne s'agit pas d'une loi contre la diffamation, l'obscénité ou le racisme, précise le dessinateur. La loi réprimant l'offense aux sensibilités religieuses est un héritage du Mandat britannique dans la région.

Liberté de conscience et respect de la laïcité Charb, Cabu, Wolinski et Charlie Hebdo ont-ils été châtiés pour avoir blasphémé ? Non ! Ils ont été assassinés pour avoir défendu, par l’humour mais jusqu’au sacrifice, la liberté de conscience, de pensée et d’expression critiques contre tous les obscurantismes, tous les fanatismes, tous les intégrismes religieux et politiques. Ils n’ont pas été massacrés par des musulmans, fussent-ils radicaux, mais par des terroristes barbares et fascisants. En France, le dernier supplicié pour blasphème fut en 1766 le jeune chevalier de La Barre car ce délit n’existe plus depuis la Révolution. Le blasphème a été défini par l’Église catholique comme « tout propos ou acte irrespectueux contre Dieu » et comme « une défaillance dans l’expression de la foi ». En effet, le droit de blasphémer a été conquis comme un corollaire de la liberté de conscience et de pensée. Il ne faudrait donc pas confondre tolérance et laïcité. (1) Derniers ouvrages parus : Jaurès et le réformisme révolutionnaire.

Article - « Charlie », Dieudonné, réseaux sociaux... la foire aux questions de la liberté d'expression Depuis une semaine, des lecteurs nous posent des questions sur la liberté d'expression, ou s'étonnent de la manière dont est appliquée la loi. Depuis une semaine, de nombreuses remarques et questions de nos lecteurs et des internautes nous interpellent sur la liberté d'expression et ses limites, ou s'étonnent de la manière dont est appliquée la loi. Nous avons tenté de faire un tour d'horizon des messages les plus fréquents. « J'ai le droit de dire ce que je pense » Vous avez le droit, oui, mais en privé, et encore. La liberté d'expression n'est pas absolue. Lire aussi l'analyse : Jusqu'où va la liberté d'expression ? « Mais alors je ne peux pas dire ‘les Syldaves sont des salauds', même sur mon Facebook visible uniquement par des amis ? Non. Encore une fois, tout dépend de l'existence d'une plainte. « J'ai bien le droit de faire de l'humour » Oui, vous avez le droit. « Les gens ne sont jamais condamnés pour ce qu'ils disent sur Internet » C'est faux. C'est faux.

(20) Les ciseaux aiguisés de la censure chinoise Le mode opératoire de la censure des journaux et des sites internet en Chine est un secret bien gardé. Seuls les plus hauts responsables des rédactions sont généralement au courant. «La manière dont ça fonctionne est à la fois plus simple et plus complexe que beaucoup ne l’imaginent» , dit Zhang, rédacteur en chef d’un journal de province, qui consent à livrer quelques-uns de ces secrets à condition de rester anonyme. «Regardez tous ces SMS du Département de la propagande» , dit-il en montrant son téléphone portable. «Les censeurs ne peuvent pas être partout et penser à tout, et c’est pour ça que ces ordres directs sont couplés à un système de points.» Cette sanction est prise par un autre organisme, le Bureau des publications, la «police» de ce système de censure. Li, qui travaille à Sohu, l’une des plus grandes entreprises internet commerciales chinoises, confirme de son côté l’omniprésence de la censure sur les blogs et microblogs. Paru dans Libération du 19 mars 2012

La récente publication de l’UNESCO sur la liberté d’expression sur l’Internet paraît en français Le livre est d’abord paru en anglais l’année dernière, au cours d’un évènement auquel assistaient des représentants des États membres de l’UNESCO. Cette étude, commandée par l’UNESCO et menée par le Pr William Dutton de l’Oxford Internet Institute, a été présentée à de nombreuses reprises dans le monde entier. Elle aborde en profondeur la situation complexe de la liberté d’expression sur l’Internet, et constitue un outil de référence pour informer et stimuler le débat actuel sur les tendances mondiales qui ont façonné la liberté d’expression sur l’Internet. A travers une méta-analyse du filtrage sur l’Internet, l’étude démontre que l’on assiste à une hausse du filtrage et de la réglementation du contenu, qui proviennent non seulement des organisations gouvernementales pour des raisons politiques, mais aussi d’entreprises privées ou de familles à des fins commerciales ou morales. <- retour vers Actualités

Charlie Hebdo : la France a toujours préféré Rousseau à Voltaire En guise d’hommage avant la marche républicaine, réflexion sur la liberté d’expression dans le contexte de l’atteinte – inédite en France – qu’elle a subie lors de l’assaut sur Charlie Hebdo. Le siècle des Lumières fut notamment marqué par le débat philosophique – et la querelle personnelle – entre Jean-Jacques Rousseau et Voltaire. Ce débat forgea dans une grande mesure l’histoire politique ultérieure de notre pays. Ma conviction est que l’une de ses ramifications se retrouve jusque dans l’attaque sur Charlie Hebdo. Dans Du contrat social*, Rousseau énonce la théorie selon laquelle, si le pouvoir étatique émane de la volonté du peuple, la liberté individuelle doit être sujette au dessein collectif incarné par l’Etat. L’implication de cette logique est claire : la puissance publique doit subsumer l’essence privée. La vision de Voltaire pourrait difficilement être plus opposée à celle de Rousseau. Dans la culture française, la vision de Voltaire est résumée par une célébrissime citation :

Podcast - La liberté d’expression et le droit à la caricature religieuse du 25 février 2015 Charlie Hebdo a l’air de se sentir bien seul… Tel le petit chien de Luz, à la Une du journal , poursuivi par une meute peu sympathique. Charlie Hebdo reste-t-il aujourd’hui seul à continuer d’oser la caricature, seul à user de tout le champ de la liberté d’expression ? « Tout le monde a soutenu Charlie, écrit-il,« allez-y les gars on est derrière vous »…Mais combien oseront dessiner et publier un dessin blasphématoire ? Une foule qui, malgré l’immense soutien populaire et international qui a succédé à l’attentat du 7 janvier, n’a pas toujours compris le sens de la caricature…la preuve certains ont osé penser, si ce n’est dire «Ils l’ont peut-être bien cherché »… Alors, avons-nous aujourd’hui, sous la peur et face à l’incompréhension aussi de certains, renoncé à user et même abuser de notre droit à rire de tout, à être joyeux, méchants, et pourquoi pas irresponsables, car c’est bien de dessin dont on parle ? Allons-nous céder à l’auto-censure ? Invités en studio :

Les Américains aussi s'interrogent sur leur rapport à la liberté d'expression La volonté de lutter contre le racisme et les discriminations a, au moins depuis les années 1970, régi en France notre rapport à la liberté d'expression. Depuis la loi Pleven (1972), la législation, qui réprime «la provocation à la discrimination, à la haine, ou à la violence», limite de fait la liberté d'expression. Et cette loi a été renforcée par les lois Gayssot (1990) et Taubira (2001). Un arsenal qui permet de censurer certains propos et a conduit la France à de nombreuses condamnations pour violation de la liberté d'expression par la Cour européenne des droits de l'Homme. Dans le cadre de cette réflexion, beaucoup s'interrogent: est-ce mieux aux Etats-Unis? Vu d'ici, et en ce moment, la législation américaine permet d'échapper à ce que nous sommes en train de vivre: des condamnations étonnantes, des poursuites pour des tweets, la garde à vue et les menottes pour un adolescent de 3e qui raconte à son avocate, sur Rue89, en parlant des terroristes: Le questionnement des américains

Les armes des journalistes – Superbe campagne pour la liberté d’expression « Information is ammunition » (l’information est une arme), une superbe campagne pour la liberté d’expression et la défense des journalistes, imaginée par l’agence Juniper Park et l’organisation CJFE (Canadian Journalists for Free Expression). Des images qui transforment les outils du journaliste, appareil photo, trépied, objectif, caméra ou micro, en fusil, pistolet ou même lance-roquettes… Images © CJFE / via

QUI SOMMES NOUS ? Il est facile d’écrire et de parler, tant que personne ne peut prouver le contraire de ce que l’ont dit, on peut donc dire ce que l’on veut et prétendre qu’on est les meilleurs. J’ai lu des tas de fiches dans lesquelles le prétendant se présente comme le plus grand mage ou sorcier de tous les temps ! Mais est-ce vraiment le cas ? Je vous laisse juger par vous-même et soyez convaincus mes amis, que la vérité n’est pas aussi simple qu’on le pense. Je suis en deux mots un professeur de théologie et un érudit des sciences occultes. Avec lui et grâce à lui, j’ai commencé à percer la formidable connaissance cabalistique et c’est grâce à cet homme que j’ai vraiment donné un sens à ma vie.

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