Ces œuvres d'art détériorées par maladresse. Ces œuvres d'art détériorées par maladresse. Opération sauvetage pour la barbe de Toutankhamon. Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Marine Benoit Brisé, puis sauvagement recollé à la glu, l’inestimable masque découvert en 1922 sur la momie du pharaon vient d’être envoyé en restauration, plus d’un an après avoir perdu sa barbiche. Août 2014. Dans les somptueuses galeries du musée égyptien du Caire, où est conservée une bonne partie des trésors de l’Egypte antique, va se jouer un drame digne d’un épisode de la série anglaise « Mr Bean », le roi de la bourde. Plusieurs employés chargés de réparer l’éclairage du célèbre masque de Toutankhamon, tentent d’extirper la pièce inestimable de sa vitrine. Mais elle reçoit un choc et manque de s’écraser au sol. Fort heureusement, le masque est rattrapé, le pire est évité.
Ou presque. . « C’était bien plus qu’un accident. Evidemment, la « réparation » désastreuse de l’une des pièces archéologiques les plus prestigieuses au monde est rapidement remarquée par les yeux avisés. Un travail de fourmi. En Egypte, une chambre secrète se trouverait dans la tombe de Toutankhamon. De nouvelles analyses au radar menées dans la tombe du pharaon Toutankhamon à Louxor, dans le sud de l’Egypte, confortent la thèse d’une chambre secrète où pourrait être enterrée la célèbre reine Néfertiti, selon un archéologue britannique. « Il y a 90 % de chances » qu’il y ait « une autre chambre, une autre tombe derrière la chambre funéraire de Toutankhamon », a affirmé, samedi 28 novembre, le ministre égyptien des Antiquités, Mamdouh al-Damati, lors d’une conférence de presse à Louxor, près de la Vallée des Rois où se trouve le tombeau de Toutankhamon, vieux de 3 300 ans.
A ce jour, les égyptologues n’ont jamais découvert la momie de cette reine à la beauté légendaire, qui exerça un rôle politique et religieux fondamental au XIVe siècle avant Jésus-Christ. Lire aussi : Opération sauvetage pour la barbe de Toutankhamon Un mois pour confirmer ces résultats « préliminaires » Lire aussi : Des drones pour percer les secrets des pyramides d’Egypte. Sur l’île de Pâques, les guetteurs de l’océan. LE MONDE | | Par Martine Valo (Hanga Roa (île de Pâques, Chili), envoyée spéciale) Dressés près du minuscule abri de pêche de Hanga Roa aux barques colorées, les moaïs tournent le dos à la mer. Les guetteurs de pierre de l’île de Pâques ont l’air d’interroger du regard les visiteurs qui viennent les contempler au soleil couchant.
Mais, plus loin, du haut de la carrière où elles ont été taillées, les vénérables statues semblent scruter le large et méditer sur l’avenir du Pacifique et des océans de la planète. Solennelles. Peut-être l’esprit pétrifié des ancêtres veille-t-il effectivement sur ce triangle vert tendre de 163 kilomètres carrés (km2), fragile et à l’écart du monde. Les habitations sont presque toutes regroupées à Hanga Roa : jusqu’en 1966, l’île, rattachée à l’Etat du Chili depuis 1888, était livrée aux moutons d’une compagnie écossaise ; les humains, eux, étaient parqués dans le bourg, avec interdiction de vaquer.
L’EI détruit des tours funéraires à Palmyre. C’est une nouvelle destruction du patrimoine syrien attribuée à l’organisation djihadiste Etat islamique (EI). Le groupe a fait exploser trois des célèbres tours funéraires du site antique de Palmyre, a annoncé vendredi 4 septembre le chef des antiquités syriennes, qui a précisé qu’il s’agissait de « celles qui étaient le mieux préservées, les plus belles ». Selon le spécialiste « des images satellitaires de la Syrian Heritage Initiative, un institut aux Etats-Unis, prises le 2 septembre » ont permis de voir les dégâts infligés. Les célèbres tombeaux d’Elahbel, érigée en 103 après JC, de Jamblique et de Khitôt ont été touchés.
Ils avait été « construits par de riches familles de l’antique Palmyre et qui étaient le symbole de l’essor économique de la ville durant les premiers siècles après Jésus-Christ », a expliqué M. Abdelkarim. « Palmyre est connue pour ses tours funéraires, caractéristiques de l’architecture de la ville », a-t-il rappelé. Destruction médiatisée de sites historiques. « Ils ont tué l’archéologue ! » Sur la grande place de Palmyre, en Syrie, un empilement de meubles et de livres a été exposé, ces derniers jours.
Ce sont les biens de la famille de Khaled Al-Asaad, l’ancien directeur de l’un des plus beaux sites du monde gréco-romain, assassiné le 18 août par les islamistes, qui ont été confisqués et déversés là, pêle-mêle, afin que chacun se serve. Le reste de la famille a fui, ce week-end du 23 août, en voiture jusqu’à Homs, la ville syrienne la plus proche de la frontière libanaise. Au cours de ce même week-end, l’Etat islamique (EI) a détruit à l’explosif le temple de Baal Shamin dans la cité antique, a annoncé dimanche Maamoun Abdoulkarim, le directeur des Antiquités de Syrie. Quelques jours plus tôt, la photo du meurtre de l’emblématique archéologue avait été diffusée par les djihadistes.
Un mauvais cliché dont l’image tremblée ne masquait pas, cependant, la sauvagerie. A Palmyre, le temple de Baalshamin détruit à l’explosif par les djihadistes. Trois mois après la prise par l’organisation Etat islamique (EI) de Palmyre, l’un des plus importants sites archéologiques préislamiques de Syrie et du Proche-Orient, les premières annonces de destructions majeures commencent à arriver. Le directeur des antiquités et des musées de Syrie, Maamoun Abdulkarim, a déploré dimanche 23 août l’anéantissement à l’explosif du petit temple de Baalshamin, un des joyaux du site antique. Sa cella, partie close, a été détruite et ses colonnes se sont effondrées.
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, qui cite des habitants de Tadmor, la ville moderne proche du site, cette destruction a eu lieu il y a un mois. Aucune de ces vidéos devenues familières, montrant des djihadistes pioches et explosifs en main, n’a encore été diffusée par le groupe, qui semble ménager ses effets. Il y a moins d’une semaine, l’EI avait décapité l’ancien chef des antiquités du site, Khaled Al-Assaad, 82 ans. . « Ils n’arrêteront jamais !
Un Picasso retrouvé aux Etats-Unis restitué à la France. La Coiffeuse, une toile cubiste peinte par Picasso en 1911, et estimée à 15 millions de dollars (13,4 millions d’euros), a été remise jeudi 13 août aux autorités françaises, après avoir été volée il y a dix-sept ans et retrouvée dans un anodin colis à destination des Etats-Unis.
Le tableau de 33 cm sur 46 cm a traversé l’Atlantique à la période des fêtes en 2014, savamment dissimulé dans un paquet portant l’inscription « Art Craft/30 E/Joyeux Noël ». Mais le leurre, laissant penser qu’il s’agissait d’un cadeau sans grande valeur, n’a pas dupé les services américains des douanes et de l’immigration (ICE). Leur division d’enquête sur le trafic international d’œuvres d’art a identifié la toile volée en 1998 et dont la disparition n’avait été découverte qu’en 2001. Le colis a été posté en Belgique le 17 décembre, mais sa disparition, constatée par le personnel du Centre Pompidou à Paris lors d’une demande de prêt, reste inexpliquée.
Détériorée. La Champagne et la Bourgogne viticoles inscrites au patrimoine de l'Unesco. L'organisation onusienne s'est prononcée en faveur d'une entrée des coteaux, maisons et caves de Champagne, ainsi que des « climats » du vignoble français de Bourgnogne. Les coteaux, maisons et caves de Champagne, ainsi que les « climats » du vignoble français de Bourgnogne sont inscrits au Patrimoine mondial de l’Humanité, a annoncé samedi 4 juillet l’Unesco sur Twitter.
Réuni jusqu’à mercredi à Bonn, en Allemagne, le comité du patrimoine mondial de l'organisation onusienne s’est prononcé en faveur d’une entrée de ces spécificités de la Champagne et de la Bourgogne viticoles. Les coteaux, maisons et caves de Champagne correspondent aux « lieux où fut développée la méthode d’élaboration des vins effervescents, grâce à la seconde fermentation en bouteille, depuis ses débuts au XVIIe siècle jusqu'à son industrialisation précoce au XIXe siècle », explique l’Unesco.
Beaune et Dijon récompensés. La Bourgogne prête à valoriser ses « climats » La région vante son vin, son terroir et ses belles pierres pour accueillir les touristes épicuriens. Montons au-dessus du village de Vosne-Romanée, en Côte d’Or. En contemplant la vallée, le regard parcourt le tapis de vigne aux ceps parfaitement alignés. Et en découvre les motifs. Des parcelles aux noms prestigieux, comme la romanée-conti, le romanée, la tâche ou échezeaux. Autant de grands crus qui n’ont plus à être présentés.
Plus haut sur le coteau ou sur le piémont s’égrènent les premiers crus, les gaudichots ou les chaumes. A la descente, on remarque des voitures arrêtées près de la croix de la Romanée-Conti. La très lucrative route des vins. La Champagne n’a plus à se cacher derrière les bulles de son vin effervescent. Fût-il prestigieux. Depuis son inscription au Patrimoine mondial de l’Unesco, samedi 4 juillet, cette région viticole française espère que les touristes seront nombreux à mettre cette destination au menu de leurs vacances. La Bourgogne, déjà très courtisée par les visiteurs, a, elle aussi décroché le précieux sésame délivré par l’Unesco.
Deux nouvelles cartes maîtresses dans le jeu de la France, qui a fait de la découverte de ses vignobles l’un des fers de lance de son économie touristique. Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères, très impliqué dans le dossier du tourisme, en a d’ailleurs fait une de ses priorités. Il a fixé un objectif : accueillir 100 millions de touristes étrangers contre 82 millions en 2012. Lire aussi : La Bourgogne prête à valoriser ses « climats » Une production pesant 12 milliards d’euros L’Alsace aux avant-postes des routes des vins Une alchimie variable d’une région à l’autre. Après Saint-Emilion, la Bourgogne et la Champagne entrent au Patrimoine de l’humanité. LE MONDE ECONOMIE | • Mis à jour le | Par Laurence Girard La France a désormais trois régions viticoles inscrites au Patrimoine de l’humanité. Le comité de l’Unesco, réuni à Bonn, a retenu, samedi 4 juillet, les deux candidatures présentées par la France. D’abord celle des « climats du vignoble de Bourgogne », puis celle « les coteaux, maisons et caves de Champagne ».
Deux votes à l’unanimité pour ces fleurons du patrimoine viticole français classés dans la catégorie « paysages culturels ». La juridiction de Saint-Emilion, déclarée Patrimoine mondial de l’Unesco en 1999, avait ouvert la voie. Le lien au terroir. Cette richesse unique, qui a fait de la Bourgogne un modèle dont s’inspirent nombre de vignobles, a été consacrée par la décision de l’Unesco. C’est l’ensemble de cette géographie mais aussi les villes de Beaune et de Dijon qui ont été distingués. Protection du patrimoine. Les manuscrits de Tombouctou en souffrance à Bamako. « Les manuscrits sont nos diplômes, nos cartes d’identité, nos témoins à travers le monde entier », déclare Bassam Daghastani dans une grande envolée lyrique.
Ce chercheur syrien, spécialiste de la conservation des manuscrits, animait du 28 au 30 janvier 2015 à Bamako, en compagnie d’autres experts internationaux, un forum sur les défis que pose la conservation de manuscrits anciens au Mali, notamment ceux de Tombouctou. Les manuscrits de Tombouctou sont des textes islamiques rédigés au XIIIe siècle – pour les plus anciens – dans la région de Tombouctou, au nord du Mali. Il s’agit aussi bien de correspondances particulières que de réflexions portant sur l’astronomie, le droit, la médecine, la science ou la langue. Une bonne conservation non garantie Seulement, si ces textes sacrés de Tombouctou dont l’Unesco estime le nombre à 100 000 sont hors de danger, leur bonne conservation n’est pas pour autant garantie. . « Les défis auxquels sont confrontés les manuscrits sont nombreux. Mali : huit mausolées de Tombouctou détruits par les djihadistes ont été reconstruits. Des maçons de Tombouctou ont reconstruit huit mausolées détruits par des insurgés islamistes qui s’étaient emparés de cette ville du nord du Mali en 2012, ont annoncé, dimanche 19 juillet, les Nations unies et des responsables politiques maliens.
A l’époque, les combattants djihadistes avaient justifié leur entreprise de destruction en expliquant que ces mausolées relevaient à leurs yeux de l’idolâtrie. Ils avaient également brûlé des milliers de manuscrits anciens. Lire aussi : Les manuscrits de Tombouctou en souffrance à Bamako « Cette reconstruction va au-delà de simples murs » Répondant à un appel du gouvernement malien, l’Unesco a recruté des artisans locaux pour procéder à la reconstruction des mausolées saccagés. « Votre action pour sauvegarder les éléments essentiels de votre histoire est la preuve que le Mali se relève, se rassemble et reprend confiance », leur a dit samedi Irina Bokova, directrice générale de l’organisation onusienne, lors d’une visite sur place. Il y a 3500 ans en Crète, une invention provoque l’exode d’une civilisation.
Des palais détruits, puis reconstruits, puis à nouveau détruits. Des habitations abandonnées par dizaines. Qu’est-il donc arrivé aux Minoens, brillante civilisation crétoise il y a plus de trois mille ans ? Une étude lève un coin du voile. Fresque-minoenne − Musée-archéologique-d-Héraklionrecadrée − George-M. Pendant longtemps, l’histoire était simple. Pour retracer cette mystérieuse histoire, impossible de se passer de l’archéologie. L’archéologie, elle, est plus bavarde. La plupart du temps, les spécialistes du monde minoen ont fait de ces phénomènes une lecture essentiellement politique. Mais une équipe d’archéologues de l’École française d’Athènes dirigée par Sylvie Müller Celka, du CNRS, a fait une découverte intrigante. Pour comprendre cet abandon, les chercheurs ont examiné en détail la géographie des lieux et la nature des terres qui s’y trouvent. Entre les deux se placent les pentes de la montagne (entre 300 et 900 mètres d’altitude).
Mais cette hypothèse est-elle plausible ? SYRIE. La cité antique de Palmyre échappe, pour l'instant, à l'emprise de DAESH. COLONNADES. Que se passe-t-il dans la cité antique de Palmyre ? Plusieurs secteurs au nord de la ville syrienne étaient tombés samedi 16 mai 2015 aux mains des islamistes de DAESH. L'assaut avait été lancé trois jours plus tôt. Mais dans un communiqué daté du lendemain l'agence de presse syrienne SANA affirme que "l’armée arabe syrienne a éliminé, en collaboration avec des habitants, les derniers rassemblements des terroristes dans le village d’al-Amiriyah evilt aux collines qui entourent la ville de Palmyre et la ville antique". "La ville antique de Palmyre est sécurisée et l’autoroute de Homs – Palmyre est complètement sûre" affirme le gouverneur de Homs dans ce même communiqué.
La plupart des ruines monumentales, qui comportent notamment des colonnades torsadées romaines, des temples et des tours funéraires, se trouvent au sud-ouest de la ville. Le site, qui fut l'un des plus importants foyers culturels du monde antique, est inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco. L’armée syrienne repousse l’Etat islamique du nord de Palmyre. « Si l'EI entre à Palmyre, ce sera une catastrophe internationale » En Egypte, découverte d'une tombe pharaonique à Louxor.
En Egypte, découverte d'une tombe pharaonique à Louxor.