Les “bulles de filtres” : est-ce vraiment la faute d'Internet ? L’expression “bulles de filtres” est devenue assez familière en 2016, après l’élection de Donald Trump, pour désigner la manière particulière dont l’information se diffuse dans les réseaux sociaux.
On sait que sur Facebook, Twitter ou autre, l’information qui nous arrive est sélectionnée et hiérarchisée par des programmes informatiques qui nous donnent à voir ce qui est censé nous intéresser le plus, en fonction des contenus que nous partageons le plus, ou sur lesquels nous cliquons. Cela crée nécessairement un biais. Quelques années plus tôt, un activiste américain du nom d’Elie Pariser a donné un nom à ce biais - les “bulles de filtres” - en expliquant que les algorithmes qui triaient et hiérarchisaient l’information nous enfermaient dans des bulles qui nous empêchaient de voir d’autres opinions que celles que l’on partageait déjà. Depuis quelques mois, des travaux viennent nuancer l’évidence de ces explications Trois leçons à en tirer. Sortez de votre bulle ! Et si les réseaux sociaux vous enfermaient dans vos certitudes ?
Une même recherche sur Google ou Twitter donnera des résultats différents pour vous et votre voisin, car vos préférences ont déjà été préenregistrées. Les "bulles de filtre", via les algorithmes concoctés par les plateformes, vont dans votre sens, et évitent de vous mettre en contact avec des opinions divergentes. France 24 vous aide à percer la bulle ! Les réseaux sociaux ont chamboulé profondément nos conditions d’accès à l’information. Les Français s'informent beaucoup sur les plateformes et les réseaux sociaux (à 28 % derrière la télévision) ; mais chez les jeunes, les moins de 35 ans, c'est la première source d'information à 47 % (Ifop, 2019).
Pour y mettre bon ordre, ces plateformes ont recours aux algorithmes, soit un ensemble d’instructions permettant d’automatiser des décisions. À chaque surfeur son Internet Un défi pour nos démocraties. «Bulles de filtre» La bulle de filtres : comment elle nous influence. Il existe également, dans le cadre de la défense de la diversité d'opinion, des voix qui critiquent la théorie de la bulle de filtres.
Ce qui serait particulièrement discutable, c'est l'influence réelle d'une bulle de filtres et la question de savoir si Internet ou les algorithmes correspondants l'amplifient réellement. Aux États-Unis, une enquête de Pew Research menée après l’élection de Donald Trump montre que pour 48 % de ses électeurs, ce sont les chaînes de télévision Fox News (40 %) et CNN (8 %) qui ont servi de source principale à leur décision, contre seulement 7 % pour Facebook par exemple. La télévision et la radio, médias traditionnels, restent donc des sources d’informations importantes pour forger l’opinion publique, et semblent relativiser l’impact des algorithmes sur les médias sociaux. Eli Pariser: Eli Pariser nous met en garde contre "les bulles de filtres" en ligne.
Comment percer les bulles de filtres ? Bulles d'informations numériques : Google et Facebook ont-ils fait gagner Trump ? L'élection de Donald Trump a été un coup de tonnerre.
En premier lieu médiatique, puisque les grands médias américains — mais aussi étrangers — avaient majoritairement pris parti pour son adversaire, Hillary Clinton. Personne, parmi les analystes de l'opinion politique n'a vu venir la victoire d'un candidat aussi improbable que détesté par une grande partie de la sphère médiatique. Les instituts de sondage se sont eux aussi trompés, et une sorte de consensus général s'est en fin de compte installé cet automne, renvoyant l'impossibilité qu'un candidat aussi vulgaire dans son comportement, absurde dans ses propositions puisse l'emporter. Mais Donald Trump a gagné l'élection présidentielle américaine. Détestation et fascination envers les médias Les médias "de masse" sont de plus en plus contestés, dans leur choix éditoriaux, dans leurs contenus et leurs prises de position par une part grandissante de la population américaine. COMMENT LES ALGORITHMES DE GOOGLE ET DES RÉSEAUX SOCIAUX NOUS ENFERMENT DANS UNE INQUIÉTANTE « BULLE COGNITIVE » – Journalisme pensif.
NEWS NEWS NEWS Cet été, suite au vote favorable pour le Brexit au Royaume Uni, qui a tétanisé les responsables de l’Europe, la rédactrice en chef du quotidien anglais The Guardian (centre gauche), Katharina Viner, a publié un long article intitulé « Comment la technologie a perturbé la vérité ».
Quelle vérité ? Que veut-elle dire ? Ne cède-t-elle pas à une forme de déni d’un résultat qu’elle accepte mal? Ou a-t-elle raison de s’inquiéter du déferlement public et médiatique de mensonges, de contre-vérités et de fake news qui ont été déversés sans retenue et sans principe par les partisans du Brexit ? ENQUÊTE (publiée en partie dans Le Monde Idées) NOUS SOMMES entrés dans un monde médiatique de mensonges martelés, DE THÉORIES DU COMPLOT, D’ATTAQUES HAINEUSES et de « vérités alternatives » … La « vérité perturbée », c’est d’abord pour Katharina Viner le mensonge. Très préoccupée, Katharina Viner parle du « premier vote majeur de la politique de la post-vérité ». Mais c’est ce qui se passe.