Une station démontée pour tourner la page du ski alpin. Sainte-Eulalie (Ardèche), reportage « Vous entendez les scies ?
», demande une voix à l’autre bout du fil. « Vous n’avez qu’à les suivre, ils sont là. » En ce premier dimanche du mois d’octobre, l’unique salariée de l’association Mountain Wilderness, Carmen Grasmick, suit les opérations depuis le village ardéchois le plus proche, Sainte-Eulalie. Près de 3.000 installations obsolètes dans les montagnes françaises. La face cachée des sports d'hiver : les stations de ski abandonnées.
Chaque année, des stations de ski mettent la clé sous la porte.
Essentiellement des petites stations avec une ou deux remontées, installées dans des communes d'altitude moyenne. Ces stations sont le reflet d'une époque de l'âge d'or du ski, dans les années 60, où chaque commune de montagne se devait d'avoir sa remontée mécanique. Le géographe Pierre Emmanuel Métral, doctorant à l’université de Grenoble Alpes s'est lancé dans le recensement de ces stations qui ferment. "Environ deux à trois par an, ce qui fait 168 sur 584 soit 28% du nombre total. " Des photos aériennes révèlent comment des glaciers du Mont-Blanc ont changé en 100 ans. En 1919, le pilote suisse et photographe Walter Mittelholzer a survolé le massif du Mont-Blanc à bord d'un biplan en photographiant le paysage alpin.
Un siècle plus tard exactement, des chercheurs de l'Université de Dundee en Écosse viennent de renouveler l'expérience. En août dernier, ils ont survolé les glaciers alpins pour répéter trois des photographies prises par Walter Mittelholzer. Afin de reproduire avec précision les mêmes scènes, ils ont utilisé un procédé appelé en anglais "monoplotting". A partir des sommets et des reliefs visibles dans les photos historiques, cette technique a permis de déterminer exactement la position originelle de l'appareil photo du pilote suisse que les scientifiques ont ensuite reproduite.
Leurs photos dévoilent trois glaciers, le glacier d'Argentière, celui des Bossons et la Mer de Glace. Depuis, la situation ne s'est pas améliorée, la perte s'est même accélérée. Ski : la station de Tignes mandate une étude pour prévoir la fonte du glacier de la Grande Motte jusqu'en 2100. Quel avenir pour le ski d'automne sur le glacier de la Grande Motte ?
Voyant son état se dégrader d'année en année, la station de ski de Tignes (Savoie) a commandé une étude pour envisager l'avenir du domaine skiable. Cette année encore, la neige manque. Le domaine d'altitude a subi la canicule de plein fouet, le forçant à retarder l'ouverture du ski d'automne, normalement prévu samedi 28 septembre. "La neige tombée ces dernières semaines ne fait pas plus de 4 centimètres une fois tassée. Juste en-dessous, c'est la glace vive, et c'est nettement insuffisant pour ouvrir un domaine skiable", note Pierre Spandre, en charge de la régie des pistes dans ce domaine de haute altitude.
Alors à plus long terme, la station des Alpes veut savoir ce qu'il adviendra de son glacier qui lui permet d'offrir du ski près de neuf mois par an. "A certains endroits, il y a encore 60 mètres de glace, ce qui est assez important. Le massif du Cantal : diversité rurale d’un espace de moyenne mont. Légende de l'image Cette image a été prise par un satellite Sentinel 2 le 02/05/2015.
Il s’agit d’une image en couleurs naturelles, de résolution native à 10m.Vous pouvez télécharger l'image générale en cliquant ici Retour au sommaire Présentation globale Le massif du Cantal : diversité rurale d’un espace de moyenne montagne Comme le montre l’image générale ici présentée, le Cantal est une région naturelle du Massif central fortement caractérisée par le volcanisme. Identité touristique des stations de sports d'hiver de moyenne montagne et recompositions territoriales. La Montagne : bloc-diagramme et notions principales. Identité touristique des stations de sports d'hiver de moyenne montagne et recompositions territoriales. Les tourbières des Hautes Chaumes des monts du forez. C'est Catherine Pinto qui est aux commandes d'H2O cette semaine.
Ce lundi, nous en apprendrons plus sur les Tourbières, ces zones humides caractérisées par la richesse mais aussi la fragilité de leur écosystème. Pour en parler, notre invité : Nadine Nogaret Invité h2O : Nadine Nogaret est responsable du pôle biodiversité du parc naturel régional du Livradois Forez et elle reviendra sur le contrat de restauration et d’entretien des tourbières des Hautes Chaumes des monts du forez.
Vanoise, un parc national pour qui ? (2/4) : Tarentaise : à la poursuite de l’or blanc. Le glacier de Tignes, étudié par le CNRS, a perdu 40m d’épaisseur de glace sur les 35 dernières années. "Tignes, le ski 365 jours par an". Un slogan qui a fait la réputation et la fortune de la station pendant plus de 30 ans mais qui n’est aujourd’hui plus d’actualité. Ici, la neige est une matière première, et le glacier un produit à exploiter. Les canons à neige sont devenus centraux pour le fonctionnement de la station. Ils assurent une bonne ouverture des pistes, et des emplois stables pour la petite ville de Tignes.
L'intérêt de la réflexion sur le tourisme d'hiver, c'est que, dès aujourd'hui, on observe déjà des changements par rapport à il y a 40 ou 50 ans. Avec : Métropoles alpines. Vers une nouvelle alliance entre villes et montagnes ? - 106-2. Les stations thermales : de l’abandon à la renaissance. Une brève histoire du thermalisme en France depuis l’Antiquité. 1(fig. 1) Figure 1 Eaux-Bonnes (Pyrénées-Atlantiques) : établissement thermal et site, dessin et lithographie de Victor Petit, vers 1850.
Les stations de ski : quelles représentations des clientèles pour quel cadre bâti ? Défis.
La Reconstruction en est un, qui permet, notamment, de moderniser tout l'appareil de production du secteur du bâtiment. Ces évolutions à la fois techniques et sociales offrent le cadre nécessaire au développement du tourisme de masse en montagne pour lequel il faut inventer des structures d'accueil. Le modèle de la station intégrée est alors conçu en partie en réponse à l'anarchie des stations villages2. Il apparaît dans une période d'euphorie, les Trente Glorieuses, et les premiers à s'y investir sont en quelque sorte des « pionniers de l'or blanc ». Au nombre de ceux-là, on compte notamment : les urbanistes, les architectes, les promoteurs, les experts, dont le SEATM3, témoins privilégiés car ils ont laissé des textes exposant leurs positions et réflexions sur le sujet. 1.
. « II faut croire que cette faculté d'imaginer ce que sera plastiquement, fonctionnellement et ce que donnera comme ambiance un plan non formulé graphiquement est le propre de l'architecte. ,5 » Montagnes - Tourisme et gestion durable de la montagne. Conçu à l'origine comme une proposition pédagogique pour le cours de géographie de la classe de cinquième ou de première, ce parcours a été augmenté et élargi pour s'adresser à tout lecteur curieux.
La croissance immobilière des stations de sports d’hiver en Tarentaise. 1 En moyenne sur la période 1992-2004 selon Terruti (CGDD/SoeS). 2 Loi n°2000-1208 du 13 décembre 2000. 3 Loi n°2010-874 du 27 juillet 2010. 4 Formule codifiée aux articles L. 122-1-3, L. 122-1-5 et L. 123-1-3 du code de l’urbanisme. 1Avec environ 60 000 hectares par an consommés en France1, la problématique de l’extension des surfaces artificialisées constitue un phénomène majeur.
De la loi Solidarité et Renouvellement Urbain en 20002 à la Loi de Modernisation de l’Agriculture et de la Pêche en 20103 en passant par les dispositifs Grenelle, le législateur n’a cessé de se saisir de ces enjeux en plaçant « la lutte contre l’étalement urbain » au cœur des stratégies de planification4. En dépit des régimes juridiques particuliers dont ils bénéficient, les territoires de montagne et notamment les stations de sports d’hiver ont été profondément touchés par ce phénomène (Saddier, 2005). 4En effet, toutes les stations n’ont pas fait l’objet d’un développement spontané.
Les défis environnementaux et culturels des stations de montagne. 1 Avec leurs homologues des États-Unis et d’Autriche. 1Depuis la fin des années 1980, l’univers du tourisme de montagne européen est parcouru par de nombreux incertitudes et facteurs de changement structurels sectoriels ou globaux : stagnation ou érosion de la pratique du ski, perte de parts de marché touristique des pays alpins, accentuation de la concurrence entre destinations touristiques, émergence de nouvelles pratiques récréatives, vieillissement de la population...
Le changement climatique, dont les effets sont d’ores et déjà fortement ressentis dans la vie touristique alpine, constitue un révélateur et souvent un accélérateur des mutations en cours. Pour de nombreux observateurs, le système des sports d’hiver hérité de la seconde moitié du XXe siècle repose désormais sur un modèle épuisé, « qui a fait ses preuves et son temps » (Knafou, 1991), et qui est voué à une profonde recomposition impliquant de drastiques adaptations. Photo : Fred Pontoire. 8 [www.soft-mobility.com]. 9 [ Du village-station à la station-village. Un siècle d’urbanisme en montagne. 1Parcourir l’évolution des stations de sports d’hiver, c’est en réalité non seulement parcourir l’évolution de l’urbanisme et de l’architecture en montagne mais surtout, aborder les mécanismes socio-économiques qui sont à l’œuvre successivement. L’histoire des stations de sports d’hiver se découpe généralement selon quatre périodes ou « âges » ou encore « générations ».
La première génération correspond à l’ère du village-station, la deuxième à celle de l’invention de la station en site vierge, la troisième à celle de l’élaboration du concept de station intégrée, puis, pour boucler la boucle, une quatrième génération semble marquer un retour à des aspects plus traditionnels par le modèle de la station-village. L’étude qui suit, se proposant de résumer cette évolution des stations, s’appuie principalement sur des exemples pris dans les Alpes du Nord. Figure 1. L'agriculture et l'aménagement des domaines skiables dans les Alpes : des enjeux environnementaux en montagne. L'agriculture de montagne, dite extensive, est souvent présentée comme la garante du maintien des paysages ouverts et de la diversité floristique.
Inversement, le tourisme, comme phénomène de masse, est bien souvent rendu responsable de la dégradation de l'environnement et de l'uniformisation des paysages. Malgré ces contradictions évidentes, la juxtaposition du tourisme et de l'agriculture est effective dans les stations d'altitude. Le tourisme va même apparaître dans les années 1960 comme une solution aux difficultés de la montagne qui se vide de sa population. Les pistes de ski, sur lesquelles la pression touristique (aménagement des domaines skiables, lieu de promenade) et agricole est maximale, ressortent comme un territoire où les enjeux sont exacerbés (encadré ci-dessous).