22 déc. 2020 Forçage génétique : l’AESA estime le cadre adéquat mais insuffisant. Un article rédigé par Hervé Le Meur, membre de l’association OGM Dangers et administrateur d’Inf’OGM.
Qu’est-ce que le forçage génétique ? Il s’agit d’une technique de modification génétique qui utilise une construction génétique insérée sur un chromosome qui se copie elle-même sur l’autre chromosome. On dit qu’elle est auto-réplicative. Les conséquences sont doubles. D’une part, cette technique donne bien un OGM. Forcer la stérilité, forcer la Nature Le but du forçage génétique est donc de contourner les lois de l’hérédité sexuée (dites lois de Mendel) qui induisent un brassage génétique et donc une biodiversité dans l’espèce (intraspécifique). Les experts européens de l’AESA ont un avis. États-Unis : des lâchers de moustiques OGM imminents ? version PDF par Christophe NOISETTE Date de rédaction / mise à jour : 17 juin 2020. Oxitec, la filiale d’Intrexon [1] qui a déjà disséminé des millions de moustiques génétiquement modifiés principalement au Brésil [2], attendait le feu vert pour un lâcher aux États-Unis depuis des années.
Entre temps, Oxitec avait mis au point un nouveau moustique transgénique (OX5034) et avait donc demandé une nouvelle autorisation de lâcher expérimental aux autorités étasuniennes. Ce deuxième moustique OGM n’a été testé, à notre connaissance, que dans deux localités brésiliennes, Juiz de Fora et Indaiatuba. Le 1er mai 2020, l’agence étasunienne à la protection de l’environnement (EPA) a décidé d’autoriser des lâchers expérimentaux avec ce nouveau moustique transgénique [3]. Contrairement à son prédécesseur, le moustique transgénique OX513A, la progéniture mâle de ce dernier-né survit, indique Oxitec, ce qui permet des cycles d’accouplements supplémentaires. Transgenic Aedes aegypti Mosquitoes Transfer Genes into a Natural Population. Release and rearing sites Jacobina, in the state of Bahia, Brazil, is a moderately sized city of ~75,000 inhabitants located at coordinates 11°10′51″S, 40°31′04″W (Fig. 1).
Jacobina is surrounded for several kilometers in all directions by caatinga, a dry ecological biome in which Ae. aegypti cannot breed, making Jacobina an island for this mosquito. Map of Jacobina. Ovitraps where samples were collected are indicated with colored dots, coded by neighborhood. Releases were made in the neighborhoods of Pedra Branca, Catuaba, and Inocoop but never in the Centro area. © OpenStreetMap contributors. The rearing facility for the release strain is located at the Biofabrica Moscamed Brasil in Juazeiro, some 200 kilometers north of Jacobina. Genetic analyses We used a custom developed Affymetrix SNP chip for genotyping8. We genotyped samples taken from Centro and a combined Catuaba/Pedra Branca sample before releases began.
Analyses We performed three types of analyses. Virus infections Virus assays. BURKINA FASO - Les moustiques transgéniques disséminés. Le 1er juillet 2019, le projet Target Malaria a disséminé dans l’environnement des milliers de moustiques mâles génétiquement modifiés par transgenèse pour être stériles.
La première étape du projet Target Malaria a été franchie le 1er juillet 2019. Interrogée par Inf’OGM, Delphine Thizy [1], salariée de ce projet, vient de nous confirmer le lâcher d’environ 6 400 moustiques transgéniques. Première étape car il ne s’agit pas encore de moustiques modifiés par forçage génétique, but ultime de ce projet [2]. Le forçage génétique est censé réduire drastiquement la population de moustiques Anopheles gambiae, un des moustiques vecteurs du paludisme. Google éradique aussi les moustiques - Inf'OGM - Veille citoyenne sur les OGM. « Nous essayons d’arrêter les mauvais moustiques en élevant et disséminant de bons moustiques »… Cette phrase, extraite du site Debug [1], a le mérite d’être claire et s’inscrit dans une vision manichéenne du bien et du mal.
Debug, c’est un projet d’éradication des moustiques Aedes aegypti conjoint à Verily [2], une filiale de groupe Google et de MosquiMate [3]. Ce projet consiste à disséminer pendant 20 semaines, à raison de un million de moustiques par semaine, des moustiques mâles rendus stériles dans deux zones de 150 hectares du comté de Fresno : Fancher Creek et Harlan Ranch. Ce projet a reçu l’autorisation du ministère étasunien à l’Environnement (EPA) [4], car ces moustiques sont considérés comme des « bio-pesticides ». Techniquement, la stérilité est obtenue en inoculant la bactérie Wolbachia à des moustiques. Cette technologie est aussi utilisée par des chercheurs de la Réunion [5].
Interrogé sur l’efficacité de cette méthode, là aussi, il se montre prudent. Caraïbes : bientôt des moustiques OGM à Saba ? - Inf'OGM - Veille citoyenne sur les OGM. Suite à la demande d’Oxitec de lâcher sur l’île caribéenne de Saba des milliers de moustiques génétiquement modifiés (GM) par transgenèse pour être stériles, l’Institut national néerlandais de la Santé publique et de l’Environnement (National Institute of Public Health and the Environment, RIVM) a rendu son évaluation le 6 juillet 2017 [1] : elle conclut que ces moustiques transgéniques n’ont aucune incidence négative sanitaire et environnementale.
Les responsables ont « examiné les effets sur la chaîne alimentaire afin de déterminer les conséquences de la disparition d’une source de nourriture si les moustiques de la population locale devaient être éliminés » et les conséquences si accidentellement des humains avalaient ces moustiques. Une évaluation très incomplète Sans avoir étudié l’efficacité, le rapport précise cependant que la progéniture issue de l’accouplement d’un mâle OX513A et d’une femelle sauvage exprime le gène de létalité à 95 %. ELEMENT TERRE : Le Brésil, l’envol du moustique OGM.