Theconversation. Ce texte est tiré de la conférence « Au secours, les relations humaines reviennent !
» organisée par XERFI, la FNEGE, l’AGRH et l’ANDRH à Paris le 1ᵉʳ décembre 2016. Il est un rêve dont tout le monde parle aujourd’hui, celui de l’entreprise libérée. La presse se fait l’écho d’entreprises dotées de pratiques managériales nouvelles. Les dirigeants de FAVI, Chronoflex ou Poult partagent leurs expériences respectives dans les médias, les conférences et proposent leurs conseils à qui souhaite transformer ses méthodes d’organisation et de management. Le modèle de l’entreprise libérée Des ouvrages ont aussi popularisé le modèle : Isaac Getz et Brian M. Les chercheurs en gestion, enfin, s’intéressent également à ce phénomène en décortiquant les caractéristiques de ces entreprises. Comment ces travaux caractérisent-ils les entreprises libérées, qui font tant rêver certains ?
La vieille remise en cause de Taylor est de retour. La révolution du management a germé dans un cockpit. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Margherita Nasi La leçon la plus importante sur le plan professionnel, Brian J.
Robertson l’a apprise le jour où il a failli s’écraser en avion. Ce PDG d’une société d’éditions de logiciels passe alors son brevet de pilote et parcourt, pour la première fois, une longue distance en solitaire. Un voyant qu’il ne connaît pas s’allume, mais plutôt que d’essayer d’en comprendre la signification, le jeune pilote préfère vérifier le bon fonctionnement de tous les autres instruments. Une décision erronée, qui a failli lui être fatale : il se retrouve perdu, en plein orage, sans lumière ni radio. Dans les mois qui ont suivi, il repense aux décisions prises ce jour-là, et parvient à une conclusion intéressante. « Je continuais de répéter la même erreur, pas dans mon avion, mais avec l’équipe que j’étais censé diriger au bureau.
Faire confiance est-il vraiment dangereux? L’expérience Chrono Flex de l’« entreprise libérée » Management.
Dans une « entreprise libérée », le PDG n’est plus celui qui commande tout mais celui chargé « d’inspirer une vision qui sera co-construite par les équipiers, de faire émerger les valeurs, puis d’en être leur gardien suprême », explique Isaac Getz, professeur a l’ESCP-Europe et coauteur de « Liberté & Cie » (Fayard, 2012). L’entreprise libérée, entre communication et imposture. A l’heure où le modèle d’entreprise libérée est glorifié dans les médias, autant spécialisés que grand public, François Gueuze expert en management des ressources humaines, prend la plume pour faire entendre une voix discordante.
Pour ou contre l’entreprise libérée ? A vous de vous forger votre propre avis. L’encadrement intermédiaire ne sert à rien sinon à contrôler en permanence, à la manière militaire, de pauvres collaborateurs asservis. Les fonctions support ne font qu’abriter des parasites vivant grassement sur le dos des « productifs ». Si vous pensez cela, alors le concept d’entreprise libérée est fait pour vous. Bien entendu, mon propos de départ est largement exagéré.
Si vous êtes un ardent défenseur de l’entreprise libérée, passez votre chemin car cet article risque particulièrement de vous ulcérer ou allez directement m’insulter dans la zone de commentaires. Mais les questions importent parfois davantage que les réponses. Un concept pour entreprises en manque de repères… Entreprise libérée : dérive symbolique et confusion des genres, Le Cercle. Il aura suffi d’un article de François Geuze « Entreprise libérée, entre imposture et communication » et surtout de la part de son auteur beaucoup de bon sens et le souci des Hommes pour faire passer l’entreprise libérée du statut de vague balayant nos organisations obsolètes, à un concept de « philosophie architecturale » dans un article écrit (en réponse ?)
Quelque temps après par Isaac Getz « L’entreprise libérée une question de philosophie ». J’ai toujours considéré l’essai de Getz sur l’entreprise libérée comme une formidable attaque contre le taylorisme avec la particularité de parler d’Hommes et surtout de mettre en avant des PME apportant cette « performance de niveau mondial ». La symbolique est remarquable. Lire aussi : Huit questions sur l'entreprise libérée C’est là le grand paradoxe. Son dernier article paru en juin 2015 sur « Le Monde.fr » participe encore à cette confusion des genres. Lire aussi : Le business model des entreprises libérées Hommes vs management. 1200 salariés, pas de patron et aucune hiérarchie : les secrets de la coopérative Cecosesola au Venezuela. Des supermarchés, un hôpital, des productions agricoles, des services d’épargne… La coopérative vénézuelienne Cecosesola propose ses services à des dizaines de milliers de personnes et des prix très abordables.
L’entreprise fonctionne sans hiérarchie ni patron. Son secret : l’autogestion intégrale et un fonctionnement horizontal permanent. Une initiative présentée dans un webdocumentaire, « Poder sin poder, l’autogestion au quotidien », qui nous emmène à la rencontre de douze projets radicalement démocratiques, en Espagne, en Argentine et au Venezuela. Cecocesola est un groupement de coopératives qui propose à la communauté de la ville de Barquisimeto – un bon million d’habitants – plusieurs services à des prix très accessibles.