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Vidéo-protection

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La vidéosurveillance sert surtout à faire campagne par Romain Haillard. En un mandat, le maire de Toulouse a installé des centaines de caméras en ville et en promet davantage.

La vidéosurveillance sert surtout à faire campagne par Romain Haillard

Mais, là comme ailleurs, leur efficacité pour lutter contre la délinquance n’a jamais été démontrée. Le calme règne derrière les yeux de la Ville rose. Dans le quartier Saint-Cyprien à Toulouse, se planque le centre de supervision urbain (CSU). En son sein, deux hommes et deux femmes – polaire bleue sur le dos floquée « opérateur vidéo » – font face à un mur de 33 écrans plats. Chacun de ces écrans peut se scinder en quatre pour afficher les images des 402 caméras de la ville. Il reste 95% de l'article à lire. Pour lire la suite de cet article, identifiez-vous ou créez un compte : Article réservé Pour lire cet article : Consultez nos offres d’abonnement,à partir de 8€/mois. Déjà abonné(e) ? Appel aux candidat·es aux municipales à s’opposer à la reconnaissance faciale.

En cette Journée de protection des données, l’Observatoire des libertés numériques envoie formellement la lettre ouverte demandant l’interdiction de la reconnaissance faciale sécuritaire au gouvernement ainsi qu’aux parlementaires.

Appel aux candidat·es aux municipales à s’opposer à la reconnaissance faciale

Cette lettre est désormais signée par 124 organisations. Dans le même temps, l’OLN invite les listes candidates aux élections municipales à rejoindre cet appel et à s’engager contre ces logiques. Au delà de la reconnaissance faciale, il est également essentiel d’attirer l’attention des listes candidates sur les autres technologies sécuritaires qui sont aujourd’hui en développement en France (voir à ce titre la campagne Technopolice). C’est le cas notamment pour la vidéosurveillance automatisée qui fait l’objet de nombreux contrats entre industriels et collectivités (et que La Quadrature du Net et la Ligue des Droits de l’Homme viennent d’attaquer en justice à Marseille). Nous appelons à l’interdiction de tout usage sécuritaire de la reconnaissance faciale. « La "demande de vidéosurveillance" est une construction sociale »

Vidéosurveillance et vidéoprotection, petit rappel en ces temps de violence terroriste. Par Olivier de Maison Rouge, Avocat. Les débats ici sont toujours passionnels, « la passion a donc pris le pas sur la raison, la vidéosurveillance était à la fois le pire danger pour la démocratie et son meilleur espoir, la solution à la délinquance ou un placebo : tout et son contraire. » [1]Depuis, les dispositifs vidéo se sont multipliés dans la rue, les magasins, les transports en commun, les bureaux, les immeubles d’habitation et ont été chiffrés à un peu moins d’un million (935 000 caméras, chiffre CNIL, juin 2012 [2]).

Vidéosurveillance et vidéoprotection, petit rappel en ces temps de violence terroriste. Par Olivier de Maison Rouge, Avocat.

Du hall d’immeuble à l’entreprise, en passant par la rue et les transports, les dispositifs d’enregistrement des images sont partout et Big Brother n’est pas loin. Au-delà de la technique, la terminologie utilisée a elle-même évolué : le texte de loi de référence en la matière, la LOPS de 1995 (loi d’orientation du 21 janvier 1995) utilisait le terme de vidéosurveillance, tout comme la première loi LOPPSI en 2002. Tout enregistrement visuel doit répondre à une finalité. La vidéosurveillance est-elle efficace ? Plus de caméras dans les hôpitaux d’Ile-de-France : le directeur général de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), Martin Hirsch, a proposé d’étendre de 40 % le dispositif de vidéosurveillance. « Plus de 1 500 [caméras] au total, installées d’ici à trois ans, là où les équipes estiment en avoir besoin », décrit-il dans une interview au Parisien, mardi 15 mai.

Ce plan estimé à 30 millions d’euros arrive en réponse aux soignants excédés par les violences verbales et physiques qu’ils subissent sur leur lieu de travail. Bonne ou mauvaise idée ? Difficile à dire car, en France, la vidéosurveillance n’est pas très… surveillée. Elle est pourtant coûteuse et empiète sur la vie privée des individus. En 2009, le ministère de l’intérieur avait certes publié un audit censé démontrer l’efficacité de la vidéosurveillance sur le taux de délinquance et l’élucidation des infractions. Le palmarès des 50 plus grandes villes vidéosurveillées. En 2013, la Gazette avait réalisé un palmarès de la vidéosurveillance pour les villes les plus peuplées.

Le palmarès des 50 plus grandes villes vidéosurveillées

Six ans, et un mandat plus tard, le classement a été remis à jour. En 2013, on comptait environ 4 760 caméras dans 35 communes parmi les 50 les plus peuplées, c’est à dire les villes de plus de 90 000 habitants. Fin 2019, le total atteignait 11 ­470 et quelques caméras dans 47 communes, selon un décompte réalisé par la Gazette à partir d’informations recueillies dans les médias et auprès des mairies. Seules les caméras de surveillance de la voie publique – qui nécessitent une autorisation préfectorale – sont prises en compte dans ce classement ; celles dans les transports en commun ou sur les bâtiments publics ne sont pas intégrées à ce palmarès. Douze nouvelles villes basculent Avec plus de 2 600 caméras pour 346 000 habitants, soit une caméra pour 130 habitants, Nice (Alpes-Maritimes) reste la ville la plus couverte. Focus.