« Arrêtons de croire au complot contre le cœur de la France éternelle ! » Contrairement aux discours en vogue chez bon nombre d'élus locaux, Aurélien Delpirou s’oppose à une lecture territoriale des inégalités sociales.
Ce maître de conférence à l'Ecole d'urbanisme de Paris, par ailleurs consultant au sein de l'agence de concertation "Ville ouverte", reconnaît les difficultés auxquelles font face un certain nombre de collectivités, mais plaide pour un véritable changement culturel au sein du bloc local. Pour lui, les maires et élus municipaux devront réinvestir les EPCI en avril 2020 pour répondre aux principaux maux exprimés durant la crise des Gilets Jaunes.
Non, l’Etat français n’a pas abandonné de façon délibérée des pans entiers du territoire national ! Aurélien Delpirou ne cache plus sa lassitude vis-à-vis du sempiternel débat politico-médiatique sur les inégalités territoriales. Un an après, souscrivez-vous à l’analyse faisant de la crise des Gilets Jaunes un symptôme de la fracture entre «France métropolitaine» et «France périphérique» ? C’est-à-dire ? Ministère de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales. Traduction concrète des 96 heures d’échanges entre le président de la République et les maires lors du Grand Débat National, affiné dans une consultation directe des maires de France puis en concertation étroite avec leurs associations, le projet loi « Engagement et Proximité » a fait l’objet d’une discussion constructive avec les Sénateurs du 8 au 17 octobre, et plus particulièrement avec les deux co-rapporteurs de la Commission des lois, Françoise Gatel, sénatrice d’Ille-et-Vilaine, et Mathieu Darnaud, sénateur de l’Ardèche. « Ce projet de loi, très attendu par les 500 000 élus locaux, vient de franchir une étape importante avec son adoption par le Sénat.
Le travail parlementaire va maintenant se poursuivre à l’Assemblée nationale, et j’attends que cette co-construction avec le Parlement continue d’enrichir le texte. Plus précisément, la discussion au Sénat a permis au gouvernement de préciser les mesures suivantes : Faut-il créer un "véritable" statut professionnel pour le maire. La "crise des vocations" qui touche les candidatures à la fonction n’en est que plus vivement ressentie car elle est nouvelle.
Pour la première fois en 2014, 64 communes n’avaient enregistré aucune candidature, d’après le rapport d’information du Sénat fait au nom de la délégation aux collectivités territoriales et à la décentralisation (Rapport d'information n° 642, Sénat, session extraordinaire 2017-2018). Or, les annonces émanant de ceux qui, dans la perspective des élections de 2020, disent renoncer à se représenter, laissent présager une évolution préoccupante, même si elle ne touche pas encore les villes importantes. Moins le maire dispose de moyens administratifs et financiers, plus il se trouve exposé à un angoissant effet de ciseaux. Le cas des femmes est révélateur : depuis les lois sur la parité, il existe un vivier constitué par plus de 48% des membres des conseils municipaux des villes de plus de 3 500 habitants. Réussir une coopération ville-campagne. Métropoles 06/12/2017par Pablo Aiquel © Adobe/Richard Villalon Comment formaliser la coopération entre les collectivités des grandes zones urbaines, telles que les métropoles, et les territoires ruraux, pour que ces derniers profitent de la dynamique économique urbaine ?
Les retours d'expérience montrent différentes voies possibles, au-delà des balbutiants "contrats de réciprocité"... Cet article fait partie du dossier: Métropoles : un essor vertigineux voir le sommaire Comment mettre en place une coopération entre une zone urbaine dynamique et un territoire rural qui a des atouts à faire valoir ? Désormais cet article est accessible aux abonnés ayant souscrit CONTENU RÉSERVÉComment accéder à ce contenu ? Les candidats aux élections municipales 2020 devront aussi défendre un projet métropolitain. « Une campagne électorale sur un projet métropolitain ?
» était le sujet posé en forme de «controverse » organisée par le Conseil de développement (C2D) de Grenoble Alpes Métropole, ce 19 décembre, à l’Institut de sciences politiques. Pour les participants, aucun doute : il faudra monter d’un cran par rapport à 2014 dans l’élaboration d’un projet métropolitain, à Grenoble comme dans les 21 autres métropoles, … et porter le débat lors de la campagne électorale. Après avoir organisé deux temps d’échanges sur le mode du suffrage universel direct pour élire les conseillers métropolitains, le Conseil de développement (C2D) de Grenoble Alpes Métropole a tenu, pour conclure son cycle de controverses, à interroger la place des métropoles et intercommunalités, lors des prochaines élections municipales.
La plupart des élus du bassin grenoblois ont bien conscience que la Métropole de Grenoble a pris depuis 2015 une place prédominante dans la gestion de la vie des citoyens.